Bienvenue dans le laboratoire du Docteur Frankenstein : à quoi ressemblerait le pivot parfait aujourd’hui ?
Le 25 mai 2020 à 16:39 par Benoît Carlier
Ce matin comme tous les matins depuis le début du confinement, on allume la console pour avoir notre dose quotidienne de NBA. Puis d’un coup, une lubie puisque c’est notre thème de la semaine. Et si on essayait de construire un pivot infaillible ? Alors on enfile une blouse blanche et on s’amuse à assembler, membre par membre, trait de caractère par trait de caractère, le center ultime en puisant parmi les caractéristiques des postes 5 de cette saison 2019-20. La mission est simple : faire atteindre à notre avatar la moyenne générale de 100 sur 2K.
Le physique
Du bout des cheveux jusqu’aux orteils, on passe notre prototype au rayon X en essayant de ne rien oublier. Des caractéristiques physiques aux habilités particulières, chaque détail compte !
# La taille de Tacko Fall : un géant au pays des… géant. Même si vous le faites exprès, vous ne pouvez pas rater le Sénégalais et sa Tacko Mobile.
# L’envergure de Mo Bamba : on attend toujours des progrès du sixième choix de Draft mais ça ne nous empêche pas d’admirer la longueur de ses ailes en écoutant le tube de Sheck Wes.
# La fro de Jarrett Allen ou les dreadlocks de DeAndre Jordan : les fans des Nets sont gâtés avec les coiffures de leurs intérieurs et on aurait aussi pu rajouter Nicolas Claxton. C’est leur coiffeur de Williamsburg qui doit s’amuser.
# La bouche de Joel Embiid : même dans une saison un peu plus difficile, il n’est jamais le dernier pour ouvrir sa boîte à camembert et envoyer quelques petites punchlines en direction de l’adversaire. Parfois, cela donne même lieu à quelques bastons comme les câlins partagés avec KAT en début de saison.
# La barbe d’Aron Baynes aka Barbe Rousse : un surnom de pirate et la sensibilité qui va avec. Le type a mis fin à la saison de Stephen Curry avant qu’elle ne commence ou presque. On n’a pas envie de rire avec l’Australien.
# L’estomac d’Enes Kanter : capable d’avaler 30 BigMac à la mi-temps d’un match décisif et de tenir sa place sans remontées gastriques. Il a déjà annoncé une reconversion dans le catch mais on aimerait aussi le voir dans un concours de mangeurs professionnels.
# Les bras de Hassan Whiteside : meilleur contreur du circuit avec 3,1 crêpes par match, ça commence à être sérieux. S’il en fait trop il pourra toujours compter sur Enes Kanter pour manger les restes. En fait, ça serait quand même plus pratique s’il retournait à Rip City.
# Le lever de coude de Marc Gasol : personne n’a oublié les photos de cuite mémorables de ce bon vieu Marco durant tout l’été. Il faut dire qu’il avait des trucs à fêter.
# Les mains de Boban Marjanovic : encore faut-il apprendre à s’en servir mais quand on peut prendre un Taille 7 comme si on saisissait une clémentine dans la corbeille à fruits, on a forcément un avantage sur les autres.
# Le handle de Bam Adebayo : parce que le vainqueur du dernier Skills Challenge n’est pas meneur ? Première nouvelle.
# Le poignet de Karl-Anthony Towns : on l’attend au prochain Three Point Contest pour affronter les Hield, Booker et Curry.
# Les poings de Bobby Portis : pour se faire respecter dans la peinture, il vaut mieux savoir se défendre. C’est le cas de Bobby qui sait même attaquer en cas de besoin. Rappel important tout de même : ne frapper qu’en cas de légitime défense, c’est mieux.
# Le doigt de Bismack Biyombo : il maîtrise le finger wag mieux que personne… sauf Dikembe Mutombo lui-même. Ce sont également de précieux centimètres pour aller gratter le plafond sur ses contres.
# Le mid-range jumper de Nikola Vucevic : un pivot offensif qui se fait quand même drôlement plaisir pour un joueur “d’un autre temps”.
# La mobilité de Clint Capela : s’il a survécu six ans avec James Harden à Houston, il peut réussir partout. Même avec les gosses d’Atlanta.
# Les mollets de Jaxson Hayes : difficile de prendre son cerveau en exemple, par contre il peut sauter plus haut que le Marsupilami avec la TNT qui coule dans ses cannes.
# La solidité de Steven Adams : fort comme un roc, on voit bien que la famille du Néo-Z était plutôt branchée rugby dans sa jeunesse.
# L’énergie de Montrezl Harrell : il sorte du banc certes. Mais lorsqu’il joue, il n’est pas là pour trier les lentilles. Le jour où vous le verrez tirer la langue, c’est qu’il fera 50 degrés dans la salle et qu’ils en seront à leur douzième prolongation.
# La polivalence de Serge Ibaka : poste 4, poste 5, attaque, défense, Air Congo sait tout faire et il est l’un des grands artisans de la saison surprise des champions en titre dans la Conférence Est.
Le profil psychologique
Avoir un corps parfait c’est bien, mais encore faut-il que ça tourne bien là-haut. C’est ce dont on veut s’assurer avec ces traits de caractère.
# La fidélité d’Udonis Haslem : 16 ans dans la même franchise, 39 dans la même ville avec une petite exception d’un an à Chalon-sur-Saône. Il devrait selon toute logique rejoindre le staff pour passer les étapes une à une jusqu’à se retrouver head coach du Heat aux alentours de 2040.
# Le lien fraternel de Robin et Brook Lopez : quoi de plus beau que de jouer avec son frère jumeau et d’être dans la meilleure équipe de toute la NBA ? Même Caleb et Cody Martin ou Markieff et Marcus Morris ne peuvent pas en dire autant.
# Le sens de la passe de Nikola Jokic : un pivot avec des mains et une vision de meneur, on appelle ça de l’art.
# La science du rebond d’Andre Drummond : triple meilleur rebondeur NBA en titre, qui peut se targuer de faire mieux que Dédé dans ce domaine ?
# Le dévouement de P.J. Tucker : moins de 2 mètres sous la toise et pourtant Mike D’Antoni l’envoie au charbon toutes les nuits pour se frotter à des poids lourds qui font quatre fois son poids. Si ce n’est pas avoir le sens du sacrifice, on ne sait pas ce que c’est.
# La défense de Rudy Gobert : le vainqueur des deux derniers DPOY était encore candidat cette saison, difficile de trouver mieux dans le domaine depuis une poignée d’années.
# Le jeu au poste de Jonas Valanciunas : plus facile de peser dans une équipe qui lui file le ballon dans la peinture, pas vrai les Raptors ?
# Le régime de Dwight Howard : on l’avait perdu de vue à Washington, il est revenu plus fit et affûté que jamais à la rentrée à Los Angeles. Une transformation incroyable qui lui a aussi permis de renaître de ses cendres cette saison.
# L’insouciance de JaVale McGee : c’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui. La fameuse devise de Rémi Gaillard s’applique à merveille à la carrière du double champion NBA.
# La capacité à négocier de Tristan Thompson : rentrer dans un bras de fer avec sa franchise ne lui fait pas peur… pas plus que lancer une procédure de divorce avec Khloé Kardashian. Les négos, ça le connaît.
Normalement, quand on rassemble tout ça dans un seul corps et qu’on laisse les neurones faire les connections, le résultat est absolument imbattable sur un terrain. D’accord ? Pas d’accord ? Dites-nous si on a oublié de citer les skills de Cristiano Felicio pour faire le pivot le plus complet qui soit.