Jerry Sloan nous quitte à son tour : la NBA est de nouveau en deuil, 2020 est définitivement une année noire
Le 22 mai 2020 à 18:14 par Benoît Carlier
Gravement malade depuis quelques années, Jerry Sloan s’est éteint en cette matinée du 22 mai à l’âge de 78 ans. Son nom vient tristement allonger une rubrique funéraire déjà beaucoup trop remplie pour une seule et même année dans la grande famille de la balle orange. Est-ce que quelqu’un peut appuyer sur le bouton fast forward de la télécommande s’il vous plaît ?
C’est encore une terrible nouvelle qui est arrivée jusqu’à nos oreilles cet après-midi. Atteint de la maladie de Parkinson et de la Démence à corps de Lewy, deux maladies dégénératives, l’ancien stratège du Jazz dans les années 90 est décédé ce vendredi matin selon un communiqué de la franchise basée à Salt Lake City. Quatrième coach le plus victorieux de l’histoire de la NBA avec 1221 succès en 2024 matchs, il avait quitté la scène en 2011 après 23 saisons au Jazz, 26 au total avec son passage par Chicago. Au total, ce sont 133 joueurs qu’il a pu façonner à sa manière dans l’Utah, menant notamment le duo formé par Karl Malone et John Stockton à deux Finales NBA consécutives. Malheureusement, cela coïncide avec la période où Michael Jordan et des Bulls étaient en quête d’un second Threepeat, comme certains auront pu s’en rendre compte en se rappelant de la mythique réaction de ce natif de McLeansboro dans le dernier épisode de “The Last Dance” suite au blowout infligé par Chicago dans le Game 3 en 1998. Jerry Sloan fait tout simplement partie des monuments du coaching en NBA et compte parmi les sept techniciens à avoir gagné au moins 50 matchs à dix reprises avec Rick Adelman, Don Nelson, Pat Riley, Phil Jackson, Gregg Popovich et George Karl. Un club VIP qui lui assure de laisser un joli héritage derrière lui, après avoir été introduit au Hall of Fame de Springfield en 2009.
Rest easy, Coach ❤️
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— utahjazz (@utahjazz) May 22, 2020
On peut s’attendre à voir les hommages se multiplier dans les heures qui viennent, lui qui a aussi réalisé une belle carrière en tant que joueur avant de s’installer sur le banc. Le double All-Star a tourné à 14 points et 7,4 rebonds de moyenne en 11 saisons passées sur les planches dont dix au sein de sa franchise des Bulls, chez lui, dans l’Illinois, où son numéro 4 a été retiré et repose ironiquement à côté de ceux de ses bourreaux, MJ, Scottie Pippen et Phil Jackson. Mais c’est bien dans l’Utah qu’il a fait la deuxième partie de sa vie personnelle et sportive avec ses nombreux succès en tant qu’entraîneur et le sixième meilleur pourcentage de victoires all-time (minimum 500 victoires) pour 20 qualifications en Playoffs. Au pays des Mormons, Jerry Sloan a trouvé une nouvelle famille et son départ avait déjà été célébré avec l’élévation d’une bannière à son nom au plafond de la Vivint Smart Home Arena depuis le 27 janvier 2014. Encore régulièrement présent à la salle pour venir encourager les nouveaux disciples de Quin Snyder, son nom ne sera jamais oublié à SLC comme ailleurs. Fort heureusement, il avait même eu le temps de faire la paix avec Deron Williams suite à leur violente rupture en 2011.
Après David Stern et Kobe Bryant, un nouveau Hall of Famer nous quitte en quelques mois. Le bilan 2020 s’alourdit encore un peu et il est vraiment temps que ça s’arrête. C’est déjà beaucoup trop pour nos petits cœurs de fans NBA.
Source texte : ESPN