Bienvenue dans le laboratoire du Docteur Frankenstein : à quoi ressemblerait l’ailier fort parfait aujourd’hui ?
Le 18 mai 2020 à 18:01 par Benoît Carlier
Ce matin comme tous les matins depuis le début du confinement, on allume la console pour avoir notre dose quotidienne de NBA. Puis d’un coup, une lubie puisque c’est notre thème de la semaine. Et si on essayait de construire un ailier fort infaillible ? Alors on enfile une blouse blanche et on s’amuse à assembler, membre par membre, trait de caractère par trait de caractère, le power forward ultime en puisant parmi les caractéristiques des postes 4 de cette saison 2019-20. La mission est simple : faire atteindre à notre avatar la moyenne générale de 100 sur 2K.
Le physique
Du bout des cheveux jusqu’aux orteils, on passe notre prototype au rayon X en essayant de ne rien oublier. Des caractéristiques physiques aux habilités particulières, chaque détail compte !
# La taille de Kristaps Porzingis : la Licorne est de retour et elle n’a pas rétréci durant son absence. Du haut de ses 221 centimètres, KP a vite repris ses carnages offensifs. Et bonne chance pour le contrer quand ça commence à rentrer dedans à 3-points.
# L’envergure d’Anthony Davis : on aurait pu lui allouer quasiment toutes les qualités mais il fallait bien choisir même s’il se rapproche du poste 4 ultime. On a donc choisi ses longs segments qui lui permettent chaque année d’être l’un des meilleurs contreurs en NBA.
# Le handle de Pascal Siakam : parmi ses nombreuses qualités balle en main, on peut notamment citer son aisance de dribble par rapport à sa taille. Il est même capable d’organiser le jeu sur certaines séquences.
# Le poignet de Davis Bertans : les nombreux cartons du Letton ne sont pas tombés dans l’œil d’un aveugle. Normal pour le seul intérieur du Top 15 des snipers les plus prolifiques du parking cette saison.
# Le tir à mi-distance de LaMarcus Aldridge : un Tim Duncan encore en activité, pas si étrange de le retrouver à San Antonio finalement.
# La puissance de Zion Williamson : il va encore nous falloir quelques années pour nous habituer à la façon avec laquelle il bouge ses 130 kilos. Il fait deux têtes de moins que certains pivots mais il peut enfoncer n’importe qui jusqu’au cercle ou bien les mettre sur un poster. #Beast
# La mobilité de Marvin Bagley : on n’a pas trop eu l’occasion de le voir en action cette saison mais c’est suffisant pour confirmer une chose : lorsqu’il sera en pleine santé, MB3 ne devrait pas être le bust annoncé par certains. Il galope beaucoup trop bien pour ne pas s’épanouir en NBA.
# Les mollets de John Collins : il n’était pas convié au Slam Dunk Contest cette année mais cela ne l’a pas empêché de claquer quelques smashs bien aériens comme ils diraient sur FTV. Un véritable aviateur.
# Les qualités athlétiques de Jaren Jackson Jr. : le triple J sait faire beaucoup de choses mais il représente surtout l’ailier fort du futur avec son profil athlétique et son style de jeu moderne.
# L’énergie de Domantas Sabonis : de role player à véritable franchise player, il n’y a parfois qu’un pas. La progression du fils d’Arvydas est hallucinante et il a encore franchi une étape importante cette année. Le double-double de moyenne est désormais largement assuré et on a surtout l’impression qu’il ne s’arrête jamais de hustle. La prochaine fois que vous serez fatigués à la fin d’un entraînement, pensez à Dom et ça devrait vous donner le courage nécessaire pour terminer votre séance.
# La polyvalence de Giannis Antetokounmpo : ce n’est pas l’ailier fort ultime, c’est le basketteur ultime. Puisqu’il pourrait assumer tous les postes en même temps, on s’est dit que la polyvalence le caractérisait bien.
Le profil psychologique
Avoir un corps parfait c’est bien, mais encore faut-il que ça tourne bien là-haut. C’est ce dont on veut s’assurer avec ces traits de caractère.
# Le blaze de Bruno Caboclo : au aurait aussi pu dire Kevin Love mais comment ne pas succomber aux sonorités do Brasil de ce nom qui respire la samba ? En plus, il a davantage de fans qu’on ne le croit.
# La nationalité de Sekou Doumbouya : cocorico, on était obligés.
# La maturité de Carmelo Anthony : à croire que cette année passée loin des parquets lui a appris beaucoup de choses sur lui-même à tel point qu’il était prêt à accepter un rôle de sixième homme s’il le fallait. Finalement, ça n’a pas été nécessaire mais on découvre une nouvelle version de Melo qui aime se promener seul dans la rue lorsqu’il est en déplacement.
# Le jeu sur pick-and-roll de Draymond Green : dommage qu’il n’ait pas eu les bons coéquipiers pour le pratiquer beaucoup cette saison mais Dray est un maître des fondamentaux, particulièrement lorsqu’il s’agit de combiner avec Stephen Curry et à poser des écrans où il faut.
# Le leadership de Giannis Antetokounmpo : avant une dernière quinzaine de relâche, les Bucks étaient en course pour battre les 73 victoires des Warriors. L’équipe de Milwaukee a été construite pour lui et autour de lui et tout le monde semble accepter son rôle pour lui permettre de s’exprimer pleinement. Maintenant, il ne manque plus qu’une bagouze.
# La capacité d’intégration de Tobias Harris : baladé un peu partout ces dernières années, il sait tout de suite se rendre efficace. A Philadelphie comme ailleurs, il arrive rapidement à se rendre indispensable à l’équipe, comme s’il avait toujours été là.
# La science du rebond de Kevin Love : c’est un peu moins vrai depuis qu’il est à Cleveland mais le rebond c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas et il pourrait largement monter à 15 boards de moyenne s’il en avait envie.
# La créativité de Mike Muscala : il ne joue toujours pas beaucoup plus qu’en début de carrière et nous gratifie donc nombreuses célébrations toutes plus épiques les unes que les autres. Mine de rien, c’est aussi une superbe qualité pour augmenter la cote sympathie d’une équipe.
# La mentalité défensive de Taj Gibson : embourbé à New York, il ne perd pas ses principes. En attendant que Tom Thibodeau ne vienne reprendre le gouvernail pour recommencer à jouer 45 minutes par match sans prendre un seul tir.
# La sagesse d’Al Horford : volontaire pour sortir du banc, Alain est toujours prêt à faire une concession pour le bien du groupe. Un exemple pour de nombreux joueurs. Avec un contrat à 109 millions de dollars, on peut aussi comprendre sa tranquillité.
# La fanbase de Rui Hachimura : la première véritable star japonaise en NBA, même après un match en 6/2/1 il est assailli de questions par les journalistes nippons. Il faut juste accepter de passer trois fois plus de temps que les autres en interviews mais pour le reste c’est bonheur.
# La courbe de progression de Pascal Siakam : joueur de G League > sub > titulaire > MIP et champion NBA > All-Star > … MVP ?
Normalement, quand on rassemble tout ça dans un seul corps et qu’on laisse les neurones faire les connections, le résultat est absolument imbattable sur un terrain. D’accord ? Pas d’accord ? Dites-nous si on a oublié de citer les skills de Skal Labissière ou Nicolo Melli pour faire l’ailier fort le plus complet qui soit.