John Collins veut le beurre et l’argent du beurre : rester à Atlanta avec un contrat max, c’est ça le plan
Le 16 mai 2020 à 12:19 par Clément Labonne
Arrêt de la saison ou pas, chaque année c’est pareil à Atlanta : au mois de mai on est en vacances et potentiellement, on négocie. Cette saison plus que jamais. Avec la réduction drastique du salary cap annoncée, les cartes ont été redistribuées. Mais pour certains, on s’en tape royalement. C’est le cas de l’ami John Collins.
L’ailier-fort des Hawks ne se pose pas de question et va droit au but. C’est le max ou rien. Auteur d’une très bonne saison aux côtés de Trae Young, l’aviateur n’était pas le joueur le plus attendu de la Draft 2017. Sélectionné en vingtième position par les pioupious, l’ancien pensionnaire de Wake Forrest a su faire son trou dans un environnement pas simple. Lors de la saison 2019-20, et malgré une suspension de 25 matchs pour contrôle positif à une hormone de croissance, John Collins a réalisé sa meilleure saison NBA. Homme de main d’Ice Trae, le petit John s’est occupé de nettoyer le cercle et d’être indécent en attaque : 21,6 points et 10 rebonds chaque soir avec 80% de réussite aux lancers, et 40% à trois points. C’est des bonnes stats bien sales ça non ? Ça mérite une belle extension non ? Dans une franchise qui commence à reprendre espoir avec sa jeunesse, le GM des Hawks, Travis Schlenk, avait prévu de filer un pont d’or à un gros poisson cet été. Avant le séisme provoqué sur l’économie par le COVID-19, on parlait même d’un cap space à hauteur de 50 millions de dollars pour faire revivre les Faucons. Alors forcément quand ce genre de chiffres tourne, on veut s’assurer le max de blé, comme le confie John Collins au Atlanta Journal-Constitution.
“Quand on parle de gros chiffres et d’argent, je pense que je suis dans la conversation et que j’ai mérité cet argent avec les Hawks en particulier. Evidemment, je sais que c’est du business et que nous n’obtenons pas toujours exactement ce que nous voulons. Mais je veux être un Hawk, je veux rester avec les Hawks. Nous nous sommes tous les deux [Atlanta et Collins] investis… et j’ai l’impression que nous voulons tous les deux voir le fruit de nos investissements.”
Le numéro 20 d’Atlanta veut rester fidèle à sa franchise, avec l’argent qui va avec. Si Collins affirme clairement son intention, pas sûr que les Hawks répondent favorablement à sa demande max. Pour des raisons purement économiques déjà, on parle d’une baisse de 25% des salaires des joueurs NBA à prévoir. Coup dur dans le tiroir-caisse des franchises. Ensuite, quatorzième de la Conférence Est avec 47 défaites en 67 matchs, on file tout droit vers un gros pick à ATL. Mais cette année, Travis Schlenk est parvenu à s’arracher Clint Capela, bouclant une arrivée tout aussi hypante pour les fans que menaçante pour John Collins. On ne présente plus le Suisse : excellent pivot de pick-n-roll, gobeur de rebonds, partenaire idéal aux alley-oop, gros physique, bref du costaud. Avec Capela et Collins, les deux intérieurs ne vont-ils pas se marcher sur les pieds ? John pense que non, mais en coulisses on se pose sérieusement la question, surtout avec une potentielle prolongation. Et puis, que va faire le GM des Faucons de son pick ? Tenter un énième pari sur un rookie ou flairer un trade et amener du gros matos en Géorgie ?
À Atlanta, comme dans beaucoup de franchises, il est en ce moment urgent d’attendre. Le salary cap ne sera pas aussi élevé que prévu et des choix devront être prononcés. Extension au max pour John Collins ? Ça sent pas très bon quand même.
Source texte : Atlanta Journal-Constitution