Il nous a manqué cette saison – Kevin Durant : les Nets ont besoin d’un vrai boss, et nous on a besoin de revoir KD au top
Le 10 mai 2020 à 10:42 par Giovanni Marriette
Impossible d’évoquer le poste d’ailier en NBA sans parler de celui qui domine le game depuis plus de dix ans. LeBron James ok, Kawhi Leonard ok, mais le Kevin Durant que l’on voit évoluer depuis 2008 fait clairement partie des meilleurs joueurs de l’histoire, de ses meilleurs attaquants. Est-ce que KD, ses 30 pions de moyenne et sa clutchitude ont manqué aux Nets cette saison ? A votre avis. Est-ce que ça manque de voir ce grand machin de 2m13 gambader comme un lapin ? A votre avis.
On avait commencé par évoquer les cas de Stephen Curry et Victor Oladipo pour les postes 1 et 2, comment ne pas parler aujourd’hui de l’ailier le plus doué en attaque de toute la planète et même de leurs voisines, j’ai nommé Monsieur Evan Turner Kevin Durant. La particularité de KD ? Faire partie des quelques joueurs, trois ou quatre grand max, capables de changer la destinée d’une franchise et de la NBA toute entière de par sa simple présence ou non sur les parquets. MVP en 2014 et champion NBA en 2017 et 2018, Durant avait été en juin dernier l’un des principaux protagonistes de la Finale face aux Raptors, offrant le droit de rêver à ses Guerriers l’espace de douze minutes seulement, douze minutes durant lesquelles Golden State avait une belle tronche de favori, douze minutes à l’issue desquelles la série tournait inexorablement en faveur des Dinos. Car tout Warriors que peuvent bien être les Warriors, KD reste KD et quand KD est dans tes rangs… beh t’as infiniment plus de chances de gagner des matchs. Un plus un égal deux, Gérard aime la piave et Durant gagne des matchs. Ce qui nous amène directement au chapitre suivant de la difficile histoire entre Kev et la NBA : la saison 2019-2020 des Nets.
Vous n’êtes pas sans savoir que Kevin Durant a choisi cet été d’emmener ses talents à Brooklyn Beach, tractant dans sa carriole un certain Kyrie Irving. Les Nets étaient bien conscients du deal, à savoir une année à patienter – si possible en gagnant des matchs – avant de devenir officiellement un favori au titre. Deux fois finalistes NBA au début des années 2000 mais pas en mesure de pécho une bague car les lieutenants étaient un chouïa trop claqués pour lutter face aux Lakers ou aux Spurs, les Nets ont donc été parachutés du jour au lendemain dans la catégorie candidats au O’Brien Trophy alors que la bande à D’Angelo n’était la saison précédente qu’une belle Cendrillon mais dont on savait qu’elle redeviendrait une servante après minuit. Cette saison ? Comme prévu, mais siiiii, les Nets ont déçu sans KD, tentant tant bien que mal de nous faire croire que Kyrie Irving était plus qu’un merveilleux lieutenant, mais si l’opus 2019-20 restera davantage dans les anales que dans les annales de Brooklyn, le prochain s’annonce croustillant car, vous l’avez compris, passer de Kyrie et ses gars à Kevin, son Kyrie et ses gars revient peu ou prou à passer du National à la Ligue 1 Conforama.
Est-ce que la première saison complètement blanche dans la carrière de Kevin Durant a paru durer une éternité ? Oh que oui. Car tout aussi mauvais communiquant qu’il est et aussi nombreux soient ses démons… on parle là de l’un des meilleurs joueurs de l’histoire qui évolue sous nos yeux. Pas un exemple parfait de fidélité, peut-être pas le mec avec qui vous daigneriez passer une soirée blague, mais l’un des meilleurs joueurs de l’histoire, assurément. Et il nous a terriblement manqué.