Ode à Kyle Singler : rappelez-vous, il a quand même lâché des gros shoots au-dessus d’un bus à Londres

Le 04 mai 2020 à 20:58 par Benoît Carlier

Source image : YouTube/NBA

Légende parmi les légendes à son poste durant toute l’étendue de sa belle carrière sur les parquets NBA, l’occasion était trop belle pour ne pas revenir sur quelques highlights de Kyle Singler. Un Top 10 small forward qui fête son anniversaire la semaine des ailiers sur TrashTalk ? Un cadeau du ciel, rien d’autre.

Quand on pense à Kyle Singler, les souvenirs s’entremêlent et il est difficile de trier parmi autant d’exploits. Néanmoins, il ne faut pas oublier que le fabuleux parcours du natif de l’Oregon commence à Duke. A l’instar d’un Christian Laettner absolument injouable sur les parquets universitaires, il attire la jalousie et les haters avec l’obtention du trophée national ultime en 2010 logiquement complété par le titre de MOP avec 20 points et 9 rebonds de moyenne à 6/11 de loin lors du Final Four. Une dernière année chez les Blue Devils et le voilà parti à l’assaut de la NBA où absolument personne ne pourra l’arrêter, faute de Dream Team à compléter à l’été 2011 pour faire comme son prédécesseur. Sélectionné en tout début de deuxième tour par les Pistons, son idylle commence avec la ville de Detroit mais avant cela il se permet le luxe de remporter une Coupe du Roi avec le Real Madrid lors de l’année du lockout dans la Grande Ligue. Le genre de ligne que peu de NBAers peuvent se targuer de faire apparaître dans leur CV. C’est donc en 2012 que le rêve se réalise enfin pour les habitants du Michigan qui sont honorés de pouvoir suivre les premiers pas de ce grand champion aux mèches d’un blond vénicien soyeux dans leur franchise de coeur.

Bien sûr, on se rappellera surtout de ses cartons offensifs au Palace d’Auburn Hills dont il connaissait le parking mieux que Dennis Rodman. Après cette blague d’assez mauvais goût, on enchaîne tout de suite avec ses principaux accomplissements en carrière. Une pointe à 22 points un soir de novembre 2013 contre les Hawks malgré la défaite ou encore ses six bombes de loin face aux Sixers en 2015 en tant que leader offensif d’une armada formée par Brandon Jennings, KCP, Greg Monroe et Andre Drummond. Bref, que du level All-Star et forcément un MVP pour montrer l’exemple et mettre son équipe sur son dos afin de les mener jusqu’à la victoire. Malheuresement, le génie est encore un peu trop esseulé pour hisser son groupe jusqu’en Playoffs au sein de la terrible Conférence Est malgré deux années et demi à violenter les ficelles de tout le pays pour le compte des Bad Boys. On se souviendra quand même ce grandiose déplacement en Europe en 2013 lors de sa saison rookie. La NBA a vu juste en envoyant l’un de ses plus grands talents convertir de nouveaux fans de basket sur le Vieux Continent et si la rencontre de prestige face aux Knicks tombe finalement dans les mains de la Grosse Pomme, c’est bien Kyle Singler qui a régalé les fans et les télévisions locale avant l’événement. Sur son terrain de prédilection, au milieu d’un parking vide, il enchaîne les tirs à l’aveugle par-dessus un bus rouge à étage afin de laisser un aperçu exquis du savoir-faire à l’américaine. Un sniper inégalé qui a par la suite inspiré des machines comme Joe Harris ou Jordan Poole.

Son trade à Oklahoma City marquera le début de son déclin avec un temps de jeu et des responsabilités en baisse malgré une pointe à 40% de moyenne derrière l’arc lors de sa dernière saison NBA en 2017-18 (2/5). A 29 ans, il décide donc de retraverser l’Atlantique pour faire le bonheur d’une équipe espagnole où son talent sera apprécié à sa juste valeur. Il pose d’abord ses valises à Saint-Jacques de Compostelle mais il faut désormais s’offrir un vol sur les belles îles Canaries pour le voir enchaîner les canastas entre les Seat Ibiza garées devant la salle. Un destin incroyable et une chevelure iconique pour l’homme né avec la force d’un Jedi qui a instruit de nombreux padawans et qui continue de le faire par-delà les océans. May the fourth be with you, Kyle Singler n’en a pas besoin. Il est tombé dedans quand il était petit.


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