Les meilleurs ailiers de la saison NBA 2019-20 – Numéro 6 : Bojan Bogdanovic, intégration réussie
Le 04 mai 2020 à 14:22 par Giovanni Marriette
La rédaction de TrashTalk a parlé, et à l’issue d’une bataille remportée à la mort subite et à la force du bilan collectif face à DeMar DeRozan, c’est donc Bojan Bogdanovic qui ouvre notre semaine spéciale ailier. Mé-ri-té !
Le coup d’œil dans le rétro
A son arrivée l’été dernier dans l’Utah, Bojan Bogdanovic n’est pas à proprement parler attendu comme le Messie. Mike Conley dans le rôle de la recrue star, et le double B va donc pouvoir prendre ses marques tranquillement, loin des spotlights des gros marchés. On parle alors de l’un des snipers les plus respectés de la Ligue, un mec qui a laissé un vrai bon souvenir du côté de Brooklyn et Indiana notamment. Le Croate est là pour planter du bucket et rien d’autre, faire un peu de place à Donovan Mitchell ou Mike Conley, amener un peu de QI basket dans un roster qui n’en manque déjà pas. Plus de 40% du parking sur ses deux dernières saisons dans l’Indiana voilà un détail non-négligeable, parfait pour que l’on se mette à parler un peu de l’attaque du Jazz maintenant que sa défense est authentifiée comme l’une des meilleures de la Ligue. Rétrospectivement ? Ça avait peut-être bien l’air du fit parfait.
Sa saison 2019-20
Et sans forcément parler de révolution, ce fit aura en effet été plus que réussi. Très vite Bojan se fond dans le collectif de Quin Snyder et, cerise sur le gâteau, les déboires de Mike Conley font du dégarni l’option numéro 2 du Jazz en attaque. On ne va pas se mentir, le Croate ne sert pas à grand chose d’autre qu’à scorer. La défense est toujours aussi limite, ça tape des gros 35/0/0/0/0 histoire de valider ce statut officiel de scoreur unidimensionnel, mais évitons de faire la fine bouche, Bojan lâche une saison à plus de 20 pions de moyenne et c’est pour ça qu’il a été embauché. Pour sa clutchitude aussi, son poignet magique ayant notamment servi à taper les Bucks au buzzer (leur seule défaite en quarante jours à l’automne) ou encore les Rockets en février, histoire de rappeler à tous que dans les Balkans la glace remplace souvent le sang dans les veines. Un sans-faute ou presque donc, une fiche de poste respectée à la lettre et une équipe du Jazz qui continue de progresser grâce à sa recrue, que demande le peuple à part un peu plus de cheveux.
Ses stats
20,2 points à 44,7% au tir dont 41,4% du parking et 90,3% aux lancers, 4,1 rebonds et 2,1 passes en 33,1 minutes
Ses plus gros cartons
- 9 novembre vs Bucks : 33 points à 9/19 au tir dont 5/10 du parking et 10/10 aux lancers et 5 rebonds
- 21 novembre @ Wolves : 30 points à 9/18 au tir dont 6/11 du parking et 6/7 aux lancers, 4 rebonds, 3 passes et 1 steal
- 28 novembre @ Pacers : 30 points à 8/13 au tir dont 4/7 du parking et 10/11 aux lancers, 5 rebonds, 2 passes et 1 steal
- 30 novembre @ Grizzlies : 33 points à 12/20 au tir dont 4/8 du parking et 5/6 aux lancers, 8 rebonds, 2 passes et 1 steal
- 14 décembre vs Warriors : 32 points à 8/18 au tir dont 8/13 du parking et 8/10 aux lancers et 4 rebonds
- 18 décembre vs Magic : 30 points à 11/22 au tir dont 6/11 du parking et 2/2 aux lancers, 5 rebonds, 5 passes et 1 steal
- 7 janvier @ Pels : 35 points à 11/21 au tir dont 3/9 du parking et 10/10 aux lancers
- 12 janvier @ Wizards : 31 points à 12/23 au tir dont 2/8 du parking et 5/5 aux lancers, 3 rebonds et 3 passes
- 19 janvier vs Kings : 30 points à 10/15 au tir dont 6/9 du parking et 4/4 aux lancers, 2 rebonds, 1 passe et 1 steal
- 8 mars @ Pistons : 32 points à 12/18 au tir dont 3/6 du parking et 5/5 aux lancers, 5 rebonds et 2 passes
La suite
Signé en juillet dernier pour quatre ans et 73 millions, Bojan semble parti pour s’installer dans la durée à Salt Lake City, et franchement ça lui va bien. La franchise de l’Utah progresse, à son rythme, et à 31 ans le sniper croate a peu de chances de trouver un défi plus intéressant que celui du Jazz. Au sortir de sa meilleure saison en carrière il lui faudra au minimum garder le cap, pas forcément faire mieux d’un point de vue individuel mais continuer à s’inscrire sérieusement dans le projet. On parle d’un mec qui ne sera jamais bien mieux qu’une option 2/3 dans une franchise qui gagne, eh, c’est déjà bien, partons donc du principe que le garçon a encore deux ou trois belles années devant lui avant de se poser la question de sa fin de contrat, donc de sa fin de carrière. Une carrière pour l’instant menée avec calme et sérieux, ne reste plus qu’à passer quelques tours de Playoffs pour valider tout ça.
Le Top 6 de la rédac
- Bojan Bogdanovic