Il nous a manqué cette saison – Stephen Curry : quatre petits matchs et puis s’en vont, le passage du Chef fut bref
Le 26 avr. 2020 à 09:30 par Giovanni Marriette
Les absents n’ont pas toujours tort, et on ponctue donc cette semaine thématique avec un bisou à ce meneur de jeu qui nous a tellement manqué cette saison, ce joueur dont les coups de chaud n’ont pu être présents d’octobre à mars, ce mec qui n’a donc pas pu ne serait-ce que sauver les meubles au cours d’une saison si spéciale pour sa franchise. Ça ressemble beaucoup à Tony Parker avec les Spurs mais c’est bien de Stephen Curry dont on parle, Chef Curry pour les intimes ou pour les amateurs de bonne bouffe.
Une bonne partie des observateurs semblait plutôt d’accord à l’automne dernier : cette saison 2019-20 devait être celle du retour de l’incendiaire. Non pas que Stephen Curry s’était transformé ces dernières années en vulgaire Kirk Hinrich hein, mais disons que l’arrivée de Kevin Durant avait retiré quelques responsabilités offensives au chef et que ça se voyait sur la note. Quelques saillies énormes de temps à autre pour nous rappeler quel genre de fou malade il est encore et toujours, mais soyons honnêtes, le Cucu de 2015 et 2016 nous manquait, le mec qui plantait 400 shoots du parking en une saison nous manquait, le mec qui plantait des game winners du milieu du terrain nous manquait. Le départ à Brooklyn de KD et l’indisponibilité de Klay Thompson pour un an devait donc remettre Steph tout en haut de l’affiche, et même si les Warriors avaient tout de la bête mise sur pause pendant un an, leur meneur avait justement un an pour se remettre en selle et nous offrir une saison à 35 pions de moyenne, pour s’échauffer avant le retour des Guerriers tout en haut de l’affiche.
Puis vint le soir d’Halloween, et Steph se mangea une énorme citrouille sur la mimine
31 octobre 2019, lé début de saison est catastrophique pour les Warriors mais rien d’illogique finalement, car on ne remplace pas impunément Kevin Durant par Glenn Robinson III, tout comme Damion Lee n’a pas les épaules pour se substituer à Klay Thompson. Non, ce qui choque finalement, c’est voir cette équipe de GS se faire rouler dessus comme un pauvre blaireau écrasé sur une route du Jura, elle qui avait justement passé les cinq dernières saisons à éclater tout le monde ou presque. Question d’habitude, rien de plus. Et en ce 31 octobre… une énorme goutte d’eau va venir faire déborder le vase de merde trônant dans le vestiaire des Warriors. Les Dubs ont déjà pris des gifles phénoménales face aux Clippers et au Thunder, une troisième est en train de voir le jour face à d’étonnants Suns, mais pire que le pire… Aron Baynes tend une corde à tous les fans de Golden State en retombant sur le double-MVP et en lui… cassant la main. Bah ouais, un mec qui se brosse les dents avec des troncs de peuplier qui tombe de tout son poids sur un mec dont le poids justement est égal ou presque à celui d’un cafard ? Crac, cric, croque. Grimaces dans le clan Curry, PLS par dizaines dans les travées du Chase Center, et d’autant plus quand quelques heures plus tard on apprend que la saison du Chef est probablement terminée avant même d’avoir vraiment commencé. On part donc sur un exercice qui s’annonce historiquement faible et une chance finalement d’aller chercher un gros pick quelques mois plus tard, incryable de se dire que l’on parle d’une équipe qui jouait encore les Finales NBA quelques mois plus tôt.
Pour Stephen Curry en tout cas la saison s’arrête en cette triste Saint-Citrouillen, car si Baby Face retrouvera sa tenue le 6 mars dernier pour un tour d’honneur face aux champions en titre, Aron Covid débarquera ensuite pour faire passer à Steph le deuxième effet Kiss-cool d’une saison 2019-20 décidément bien belliqueuse à son égard. Allez, à très vite Steph, même si on sait pas vraiment quand.