Nate McMillan peut-il emmener Indiana vers les sommets ? Dur de viser le titre quand on n’a jamais passé un tour de Playoffs

Le 05 avr. 2020 à 12:51 par Alexandre Taupin

Nate McMillan
Source image : Youtube

Les années se suivent et se ressemblent dans l’Indiana : une défense solide, une attaque moyenne et l’impression qu’il manque toujours un petit quelque chose pour aller chercher les meilleures équipes de la conférence. Et s’il était temps de changer de gourou ? Bye bye Nate McMillan ?

Première indication, il n’est pas question ici d’aller taper gratuitement sur Nate McMillan, qui reste un bon coach NBA et qui a fait du très bon taf depuis qu’il a débarqué à Indianapolis. Il a notamment su gérer l’après Paul George, transformant une contre-partie moquée par tous (Domantas Sabonis et Victor Oladipo) en deux All-Stars… bah qui font grave envie. Il a également su remettre un peu d’envie dans la maison Pacers alors que la fin de l’ère Frank Vogel était bien calme. Combien de fois avons-nous vu des matchs où les fermiers sont menés de 20-30 points, même à la maison, et vont chercher dans leurs tripes pour remonter et gagner le match ? Il ne faut pas chercher très longtemps pour aimer cette équipe d’Indiana : de la niaque, un Toto Dipo qui, à 100%, joue les yeux dans les yeux avec presque tout le monde, un Sabonis qui, lentement mais sûrement, s’achète un prénom et un groupe de travailleurs au service du collectif. Une équipe très propre donc, mais si toutes les équipes très propres étaient championnes NBA, il y aurait quinze trophée Larry O’Brien à remettre chaque saison. Que changer pour atteindre l’étape suivante ? Et pourquoi pas un nouveau… coach ? Comme indiqué plus haut, ce brave Nate McMillan a des références dans l’Indiana mais il a aussi des échecs qui pourraient faire perdre patience à la fanbase des Pacers. Si Indiana était en Ligue 1 on les mettrait septième, une bonne équipe quoi, mais qui ne va pas chercher l’Europe ni la gagne. Plutôt chiant quand arrive la partie de l’année la plus croustillante, à savoir les Playoffs.

2014 ? La dernière année où les Pacers ont vu le second tour des Playoffs et dans une conférence Est beaucoup plus abordable… ça commence à faire une longue attente. Alors oui, c’est très bien d’aller chercher son spot chaque année, ça prouve une régularité au plus haut niveau etc etc… mais si c’est pour se faire bouffer au premier tour chaque saison, autant rester à la maison. Quand on voit les matchs d’Indiana en Playoffs ? On remarque une certaine constante, ils ne finissent pas bien leurs matchs. Déjà la saison passée, le sweep encaissé contre Boston est très trompeur, car les Pacers peuvent aller chercher les deux matchs au Garden s’ils ne chokent pas autant dans le money time. Il y a toujours cette difficulté à bien finir les matchs, surtout quand les leaders sont muselés. Indiana est connu pour son identité défensive, ce fut le cas notamment sous Vogel et c’est aussi le cas sous McMillan, et on voit le résultat dans les stats (septièmes au défensive rating, troisièmes l’année dernière). Mais est-ce que ce ne serait pas sympa d’avoir un coach un poil plus tourné vers l’attaque histoire de voir ce que cette équipe peut faire quand elle lâche les chevaux ? Car ce n’est pas McMillan qui va révolutionner le jeu offensif d’Indiana, ou alors c’est qu’il aura trouvé un adjoint qui en a fait sa spécialité, un peu comme un Nick Nurse du côté de Toronto. Alors… qui pour faire mieux à Indianapolis ? Peu de coachs vraiment excitant sur le marché surtout dans le profil qu’on recherche. Pourquoi dans ce cas ne pas chercher un assistant passé aux côtés d’un coach offensif à la Budenholzer ou Popovich. Memphis a bien réussi en prenant Taylor Jenkins dans le staff de Bud’ et on voit le résultat.

Indiana arrive à la croisée du champ et va devoir décider si son gourou est toujours le plus apte pour mener les siens vers les sommets. Petite info utile : Nate McMillan n’a jamais passé un tour en Playoffs en six participations (Blazers et Pacers réunis). Comme dirait le vieux, on ne change pas un âne en cheval de course. Enfin, c’est ce qu’on dit hein…


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