Kareem Abdul-Jabbar se compare à Anthony Davis : avouez que vous n’aviez jamais pensé au mix mono-sourcil avec des goggles
Le 24 mars 2020 à 17:50 par Romain Leray
Anthony Davis ne s’attendait sûrement pas à passer une soirée comme celle de lundi soir. Kareem Abdul-Jabbar a.k.a le meilleur scoreur all-time de la NBA a encensé l’intérieur des Lakers, avec la manière puisqu’il s’est comparé à la star de L.A sur Twitter. On dirait que la légende des Bucks et des Lakers a trouvé son héritier…
Anthony Davis is the player that I mostly resemble but I never shot 3 pointers like he does.. However all other aspects of his game are similar to mine https://t.co/5sRO6fIFIY
— Kareem Abdul-Jabbar (@kaj33) March 24, 2020
“Anthony Davis est le joueur auquel je ressemble le plus mais je n’ai jamais eu un tir à trois points comme le sien. Sinon, son jeu est similaire au mieux dans tous les autres aspects.
Cette comparaison peut en faire sourire certains ou alors conforter l’avis de beaucoup de personnes : Anthony Davis, quand il peut se donner à fond, est un monstre des raquettes. Il l’a encore prouvé cette saison, lorsque Unibrow s’énerve, Unibrow écrase tout. 50 points sur la tête des loups, 40 points et 20 rebonds en trois quarts-temps face aux Oursons de Memphis. Et ce n’est pour citer que ces matchs là car cette saison, le premier choix de la Draft en 2012 affiche des moyennes à 26,7 points, 9,4 rebonds et surtout 2,4 contres. Au-delà de la ligne statistique, l’impact défensif est tel que le joueur est placé parmi les prétendants au trophée du Défenseur de l’Année aux cotés de Giannis et de notre Rudy national.
Les règles changent
Les carrières des deux intérieurs ne sont pas (encore) comparables, du fait des époques dans lesquelles Lew Alcindor jouait et AD évolue actuellement. KAJ le dit lui-même, il n’a jamais autant été porté sur le parking que son fils spirituel. En même temps, quand y’a pas y’a pas. La ligne à trois points a été introduite lors de la saison 1979-80 et cela faisait déjà dix ans que le first pick 1969 arpentait les parquets, difficile donc de rivaliser avec les intérieurs fuyants d’aujourd’hui. Sur le reste de sa carrière il tentera 18 tirs pour n’en rentrer qu’un. Un seul tir à trois points inscrit en vingt ans passés dans la Grande Ligue. A titre de comparaison, l’ancien Pelican est actuellement à 246 tirs primés de loin soit… 246 fois plus que son père spirituel, compliqué comme calcul n’est-ce pas ? En carrière, l’actuel numéro 3 des Los Angeles Lakers pointe à quasiment 32% derrière l’arc et tourne même à 33,5% cette saison.
Un jeu similaire
Outre le shoot à trois point, la palette offensive d’Anthony Davis est large et l’on y retrouve beaucoup de moves semblables à ceux de Kareem Abdul-Jabbar. Et oui, même son légendaire et fameux sky-hook. Certes il n’est pas reproduit à l’identique mais le mouvement reste le même, tout aussi létal entre les papattes du sourcil. Les qualités athlétiques des bonhommes se ressemblent et leurs physiques permettent de nous offrir de beaux spectacles aériens, que ce soit au contre ou au dunk. Le jeu au poste, le footwork, le fadeaway, tous ces gestes sont en la possession du natif de l’Illinois et la facilité d’exécution est parfois aberrante.
L’homme aux 19 sélections All-Star tient peut-être son héritier sur le plan tactico-technique, en revanche le Curriculum Vitae du monsieur est bien plus garni. Pour rappel il a gagné six bagues et deux trophées de MVP des Finales. Il a aussi reçu le titre de meilleur joueur de saison régulière à six reprises. Davis quant à lui, est toujours à la recherche de sa première bague, qu’il obtiendra peut être si la saison daigne reprendre…
Source texte : Bleacher Report