Tim Duncan le GOAT : Popovich absent, premier match de TD en tant que coach principal, et victoire des Spurs à Charlotte

Le 04 mars 2020 à 03:53 par Bastien Fontanieu

tim duncan
Source image : NBA League Pass

C’est une victoire dont on ne parlerait pas en temps normal, sauf qu’il ne s’agissait pas d’un temps… normal, ce mardi à Charlotte. En l’absence de Gregg Popovich, les Spurs ont donné le volant à Tim Duncan, qui a guidé sa franchise vers la gagne au finish face aux Hornets. Il a un potentiel ce garçon.

L’info est tombée en toute fin de soirée, alors que la plupart des gens baillaient devant le programme de la nuit. Entre deux annonces de vainqueurs de trophées mensuels et des rumeurs badantes autour du Coronavirus, les Spurs annonçaient aux alentours de 23h30 que Gregg Popovich allait être absent pour le match de cette nuit à Charlotte. La raison ? Personnelle, selon la franchise texane, et on ne se penchera pas plus là-dessus même si certains se sont amusés à imaginer que le Pop était devant le débat des Démocrates qui passait à la téloche ce même soir. Ce qu’on savait cependant, de sûr et certain, c’est que San Antonio allait devoir se démerder sans son coach légendaire, et il fallait remettre les clés du camion dans les mains de quelqu’un. Plouf-plouf, si-ce-n’est-pas-moi-ce-sera-toi. Becky Hammon à droite, Will Hardy à gauche, Tim Duncan au centre. Si la plupart des observateurs pensaient voir l’assistante des Spurs prendre les commandes, c’est finalement Duncan qui sera envoyé au charbon avec pour mission de devoir assurer sans Popovich sur place. Et le tout, évidemment, dans un look splendide. Car c’est un Timmy toujours aussi WTF, dans ce mélange grunge-trop large-protocolaire, qui s’est pointé plaquette en main sur le banc, donnant ses indications à ses joueurs en espérant que cela se passerait bien. On avait déjà vu TD diriger cette équipe en prenant la place de Pop suite à une expulsion de ce dernier, mais il s’agissait bien – ce mardi – du premier match de l’ex-numéro 21 des Spurs en tant que coach principal du début à la fin de la rencontre. Un début de rencontre malheureusement foiré par les siens, face à des Hornets jeunes, motivés, et qui sortaient d’une belle performance collective face aux Bucks, ne laissant présager rien de si bon pour la suite.

Sauf que la deuxième mi-temps sera celle du réveil pour les Spurs, avec Dejounte Murray notamment dans le rôle du booster qui remet sa franchise devant, en y ajoutant les solides minutes de Keldon Johnson et Lonnie Walker en sortie de banc. Davantage demandé dans la distribution, DeRozan va enquiller 10 passes décisives et créer un maximum de décalages pour ses copains, parfois sanctionnés par Bryn Forbes ou Derrick White, et parfois non. Ce que l’on peut noter ? C’est que Duncan va donner un vrai temps de jeu aux jeunots, en leur demandant de mettre de l’énergie quand l’équipe en avait besoin. On peut tout à fait considérer que cette victoire était collective, façon Spurs entre énormes guillemets, mais c’est surtout le fait de voir les jeunots galoper avec des responsabilités sur le parquet qui changeait de ce que Popovich a pu proposer dernièrement. Une fois le score renversé, et donc San Antonio devant, c’est un money-time particulièrement dégueulasse qui va nous être proposé, les visiteurs n’arrivant pas à verrouiller la victoire, comme s’il était fondamental d’offrir une chance aux Hornets de l’emporter. Tirs à mi-distance sur tirs à mi-distance, les Spurs vont tendre la joue pour se faire gifler au buzzer, sauf que la dernière possession de Charlotte va terminer nulle part, la victoire retournant du côté des blancs et noirs. Classique ? Tim Duncan, sans montrer la moindre émotion, qui serre James Borrego dans ses bras, coach des Hornets et ancien assistant des Spurs. Content que le travail soit fait, que le succès soit géré, mais sans en faire de caisse, comme tout au long de sa carrière de joueur. Après le match, alors qu’il ne devait pas gérer le point presse, Duncan va tout simplement affirmer la phrase précédente, avant d’ajouter qu’il a hâte de voir Popovich reprendre les commandes prochainement. C’était lui, en front, qui était désigné pour gueuler sur les joueurs. Mais c’est avec Hammon et Hardy, sous forme de Big Three, que le travail complet de coach était fait ce soir. Est-ce que cela donnera envie à TD de devenir entraîneur principal, un jour ? Peut-être. Mais on sait déjà que le bilan de Duncan en tant que chef est impeccable à la tête des Spurs.

Elle n’était pas belle, mais elle est dans la popoche de Tim Duncan. Cette victoire de San Antonio à Charlotte, sans Gregg Popovich, est anecdotique en soit. Représente-t-elle un aperçu de l’avenir sans Pop chez les Spurs ? Affaire à suivre. Tant que TD reste dans le coin, on dirait que tout ira bien.


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