Coach de l’Année 2019-20 : Nick Nurse est en train de nous faire une Steve Kerr
Le 01 mars 2020 à 10:38 par Benoît Carlier
Comme chaque année, la concurrence est féroce sur les parquets mais la guerre que se livrent les techniciens depuis leur banc respectif n’est pas non plus à sous-estimer. Derrière chaque équipe qui tourne bien se cache un cerveau brillant pour tenter de tirer le meilleur de son groupe. Chaque mois durant la saison, nous dresserons donc un ranking des coachs les plus en forme avant que les votes ne départagent pour désigner celui qui porte le mieux le stard-co dans la Ligue pour les NBA Awards au mois de juin prochain. On assiste à un regroupement collectif en tête de classement pour cette édition du mois de février.
Pour établir ce classement de manière totalement sérieuse et subjective, de nombreux critères seront tout de même pris en compte tels que le bilan collectif, le fond de jeu proposé, l’efficacité en sortie de temps-mort, les qualités de meneur d’homme et la relation avec le ou les leaders du groupe ou encore l’ancienneté du coach et la valeur de son effectif. Et comme le jury a tendance a avoir la mémoire courte, une série très récente peut même venir chambouler l’ordre établi. Désolé Erik, mais on ne pouvait pas laisser passer cette mauvaise dynamique. Allez, envoyez la nouvelle fournée !
Statistiques arrêtées au 28 février 2020
10- Rick Carlisle
Bilan : 36 victoires, 23 défaites soit 61%. 7ème à l’Ouest.
Dynamique : 6 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : « Tout pour l’attaque ». La nouvelle absence de Luka Doncic a coûté cher mais les Mavericks gardent tout de même le cap. La meilleure attaque de la Ligue avec 117,3 points toutes les 100 possessions trouve toujours des solutions grâce à une profondeur de banc assez incroyable. Le sosie de Jim Carrey n’a plus qu’à intégrer correctement WCS quand il sera de retour pour continuer à augmenter ce ratio. Avec un petit match de retard sur la cinquième place, Dallas va devoir finir fort pour tenter de passer un tour de Playoffs dès 2020.
9- Doc Rivers
Bilan : 39 victoires, 19 défaites soit 67,2%. 3ème à l’Ouest.
Dynamique : 6 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : « Load management Trophy ». Dans sa gestion des gouttes de transpiration de ses stars, Glenn est un exemple. Peut-être même un peu trop car on se demande si des automatismes auront eu le temps de se créer avant les Playoffs et si Paul George arrivera à appeler Marcus Morris par son prénom. Mais toujours est-il que du point de vue des résultats c’est du tout bon pour les Clippers qui n’ont pas quitté le podium depuis bien longtemps malgré les 35 matchs manqués en cumulé par PG et Kawhi depuis le début de la saison.
8- Erik Spoelstra
Bilan : 36 victoires, 22 défaites soit 62,1%. 4ème à l’Est.
Dynamique : 3 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : « L’hiver est rude à Miami ». Après un gros début de saison, le Heat est un peu en train de marquer le pas depuis le début de l’année civile. Jamais plus de deux victoires consécutives et des séries négatives qui s’enchaînent. Le combo défaite en prolongation à Cleveland suivi d’un revers de trois points contre les Wolves à la maison a fait mal au crâne et Rico va devoir trouver les bons leviers pour ne pas que la saison s’arrête plus tôt que prévue au printemps. Pour l’instant l’avantage du terrain est toujours en poche mais derrière, les Pacers et les Sixers reviennent fort.
7- Brad Stevens
Bilan : 41 victoires, 17 défaites soit 70,7%. 3ème à l’Est.
Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : « Tous derrière et Jay devant ». On connaissait déjà le collectif des Celtics, mais Brad Stevens commence à donner les clés du camion à Jayson Tatum ces derniers temps. En l’absence de l’autre All-Star de l’effectif, Jay-Tee a pris les choses en main et c’est tout le reste de l’équipe qui répond positivement. Marcus Smart est toujours aussi malin, Gordon Hayward est revenu à un niveau satisfaisant et Jaylen Brown est toujours aussi focus. Le plan de Brad Stevens se déroule à merveille et plus personne n’a envie de croiser les Celtics en Playoffs. Avoir un vrai leader, ça change beaucoup de chose.
6- Mike D’Antoni
Bilan : 38 victoires, 20 défaites soit 65,5%. 4ème à l’Ouest.
Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : « Micro-coach ». Mister Pringles n’y est probablement pas pour rien dans les derniers moves des Rockets sur le marché des transferts. Dans sa dernière année de contrat, MDA a voulu pousser le délire jusqu’au bout en jarretant tout ce qui mesure plus de 2 mètres loin du Texas pour mettre en place du Micro-ball. Force est de constater que pour l’instant ça marche avec seulement deux bourdes en dix sorties dans cette configuration sans pivot. Pourvu que ça tienne jusqu’en Playoffs, Mike D’Antoni joue sa prolongation là-dessus.
5- Mike Malone
Bilan : 40 victoires, 18 défaites soit 69%. 2ème à l’Ouest.
Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : « Rien ne sert de courir ». Ils ont démarré la saison tranquillement, voire même complètement à la bourre pour certains, mais les Nuggets sont bien là, tout en haut de la Conférence Ouest. Le Joker a eu le temps de monter en régime et commence même à s’incruster dans les discussions pour le MVP même s’il est déjà un peu tard. Sur le terrain, Denver a l’avant-dernière pace de la Ligue et ça n’empêche pas les montagnards d’empiler les victoires comme ces derniers jours et notamment un succès contre les Bucks le dernier jour du mois de janvier. Allez, on est fair-play, ça passe quand même dans ce ranking parce que ça fait 10 matchs.
4- Billy Donovan
Bilan : 37 victoires, 22 défaites soit 62,7%. 5ème à l’Ouest.
Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : « L’adjoint de Chris Paul ». Lui aussi risquait gros cette saison et beaucoup le voyaient déjà sauter au bout de quelques matchs mais Billy est en train de montrer qu’on l’avait mal jugé durant l’époque de Russell Westbrook. Avec un groupe plus équilibré et moins attendu, il est tout simplement en train de nous prouver qu’il est capable de tirer le meilleur de ses troupes. Avec Chris Paul dans le rôle du vétéran, SGA dans celui du surdoué et des cadres comme Danilo Gallinari et Steven Adams, le Thunder est tout simplement la troisième meilleure équipe de NBA depuis deux mois. Sans parler de sa propension à être clutch avec 15 retournements de situations dans les quatrièmes quart-temps cette saison (leader NBA).
3- Frank Vogel
Bilan : 45 victoires, 12 défaites soit 78,9%. 1er à l’Ouest.
Dynamique : 9 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : « Pour Kobe ». Il n’a même plus besoin de réfléchir à ses speechs d’avant-match, la franchise est investie d’une mission et personne ne pourra l’en détourner. La première place à l’Ouest a déjà l’air verrouillée et Anthony Davis assure le job quand le boss n’est pas là. Surtout, AD va mieux et n’a pas manqué de match depuis plus d’un mois, mais ça n’empêche pas Vogel de responsabiliser tout le monde pour préparer au mieux les joutes du printemps. KCP fait le boulot en tout discrétion, les deux big men recommencent à pointer le bout de leur nez alors que l’intégration de Markieff Morris commence tout en douceur et Alex Caruso ne fait plus rire personne dans la Ligue à force de dunker et de contrer tout ce qui bouge. Le genre d’exploit qui place directement un coach dans la course au COY.
2- Mike Budenholzer
Bilan : 50 victoires, 8 défaites soit 86,2%. 1er à l’Est.
Dynamique : 9 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : « Rendez-vous en Playoffs ». Les Bucks ont battu un nouveau record de précocité pour se qualifier pour la postseason. Avec le meilleur bilan de la Ligue, loin devant les Lakers, Bud est forcément en bonne position dans ce classement. Milwaukee déroule et Khris Middleton ou George Hill prennent le relais lorsque Giannis n’est pas en short. Le groupe vit bien et on attend impatiemment les Playoffs dans le Wisconsin. S’il n’avait pas déjà gagné le titre l’année dernière il aurait même pu être favori mais le Greek Freak est déjà bien parti pour faire le doublé et il faut en laisser un peu pour les autres.
1- Nick Nurse
Bilan : 42 victoires, 16 défaites soit 72,4%. 2ème à l’Est.
Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs.
Mention : « Le cœur du champion ». On ne prend jamais cette expression trop au sérieux tant qu’on n’en a pas la preuve sous les yeux. Mais le guitariste à ses heures perdues est parti pour nous faire une Steve Kerr, c’est-à-dire remporter le titre dès sa saison rookie en tant que coach puis valider ses acquis avec un joli trophée de COY l’année suivante. On souhaite juste aux Raptors de ne pas revivre le cauchemar des Warriors s’ils accèdent aux Finales NBA.
C’est tout pour ce quatrième Coach Rankings de la saison. D’accord, pas d’accord ? Vous avez un mois pour nous partager votre avis avant d’enchaîner avec un tout nouveau classement mis à jour.