Retour à la maison pour les Knicks : après 6 défaites de suite, rien ne vaut un bon petit passage par le Madison Square Jardin
Le 28 févr. 2020 à 03:38 par Bastien Fontanieu
En déplacement à Philadelphie cette nuit, les Knicks se sont inclinés chez les Sixers dans un match pourtant joué jusqu’au bout. Une 6ème défaite de suite, ce qui ne donne pas forcément le sourire, mais un retour à la maison à venir, et là soudainement ça va mieux.
Pas de Ben Simmons, pas de Joel Embiid, pas de quoi en profiter pour autant. En espérant compter sur la fatigue des hommes de Brett Brown, les Knicks se sont pointés en Pennsylvanie remplis d’espoir, et de motivation en voyant notamment le match de Julius Randle. Agressif comme à son habitude, le gaucher punissait les intérieurs des Sixers et était assez bien suivi, ici ou là, par certains de ses coéquipiers. Elfrid Payton en double-double, Moe Harkless en feu à distance, RJ Barrett en pénétration, il y avait de quoi gratouiller une victoire en déplacement. Problème, et plutôt majeur, la défense de New York n’a pas répondu présent, du coup lorsque les bonnes tentatives de comeback effectuées par les visiteurs devenaient sérieuses, c’était porte ouverte en face pour maintenir l’écart. Tobias Harris a été énorme en première mi-temps, bien aidé par Shake Milton, avant de laisser Josh Richardson puis Al Horford terminer le travail. Il y a un baromètre assez sympa en NBA cette saison, c’est méchant à dire certes, mais si Horford est impeccable au shoot face à ton équipe, y’a un gros problème. No disrespect envers Al qui a des bouches à fermer, lui et ses potes ont fait le nécessaire pour maintenir leur excellent bilan à domicile et envoyer New York vers l’aéroport avec ce sixième revers de suite. Depuis le 9 février dernier, les Knicks n’ont fait que perdre, dans des contextes assez différents. Il y avait eu ces 4 belles victoires de suite, à cheval autour du transfert de Marcus Morris, mais depuis la défaite frustrante en prolongation à Atlanta, c’est comme si le karma s’était inversé. Certes, on a vu quelques espaces intéressants venant de Barrett, et le retour d’Allonzo Trier devrait augmenter le niveau global de l’équipe, ceci étant dit les Knicks prennent des valises de points et n’arrivent pas à attaquer efficacement avec la régularité demandée pour l’emporter. Ceci peut, parfois, expliquer cela.
Du coup, c’est un retour au Madison Square Garden qui attend Mitchell Robinson et compagnie, avec un vrai virage à venir sur ce début de mois de mars. Lequel de virage ? Celui de la destination finale à choisir pour cette saison 2019-20. Disons les choses simplement. New York est actuellement sur la troisième plus longue série de défaites de la Ligue, derrière les Pistons et les Warriors. Detroit a prévu de perdre à balle, Golden State veut tester son Curry et mettre un peu de soleil dans son paysage. Et en étant encore plus précis, dans la Conférence Est, il n’y a plus que les Hawks qui sont derrière les Knicks, Cleveland ayant soudainement décidé de chercher les Playoffs afin de sortir logiquement les Bucks au premier tour (4-0, pas le temps). Quel spot final pour New York, en amont de la Draft 2020, et avec 6 semaines à jouer ? On aura évidemment l’occasion de regarder RJ et ses copains nous ambiancer avec de belles perfs lors de matchs anecdotiques avant l’arrivée des Playoffs, mais ce sont les Knicks qui vont devoir nous montrer dans quelle direction aller. Est-ce qu’on est sur une fin de campagne dégueulasse, à la maison comme en déplacement, avec un public qui hue, de lourdes défaites et une dernière place parfaitement méritée à l’Est, ou bien est-ce qu’on est sur une fin de campagne avec quelques promesses, c’est-à-dire deux ou trois victoires marquantes dirigées par les jeunes talents, tout en restant dans les bas-fonds de la conférence ? Cela ne fait de doute pour personne, Mike Miller l’entraîneur est en train de coacher ses dernières semaines à la tête des Knicks. Difficile, donc, de l’attendre à fond dans son taf. Sauf qu’il y a du projet à développer, des joueurs à faire progresser, et les moindres perspectives de fin-mars peuvent donner l’eau à la bouche pour octobre prochain. Avec 5 prochains matchs à domicile et le clair besoin de stopper cette série de défaite, la franchise de NYC va devoir être claire sur son projet de fin de saison.
Bulls, Rockets, Jazz, Thunder et Pistons se ramèneront prochainement au MSG afin de tester ces Knicks un peu démotivés ces derniers temps. Allez, on coupe l’hémorragie et on se sort les doigts, tout ce qu’on demande c’est un peu d’énergie collective régulière dans cette équipe. Juste un peu, pour finir la saison.