C’était un 27 février : Pacers 124, Blazers 59, le genre de branlée all-time à vous enlever un “n” à annales
Le 27 févr. 2020 à 13:08 par Julien Boissel
Le calendrier de la NBA est quand même bien fait. Cette nuit, les Trail Blazers de Portland joueront contre les Pacers de l’Indiana à la Bankers Life Fieldhouse, un match comme un autre dans une longue saison de 82 matchs me diriez-vous. Oui mais non, celui ci a une saveur particulière puisqu’il intervient 22 ans jour pour jour après la petite correction infligée par les fermiers à l’équipe d’Arvydas Sabonis. Le résultat final de ce Indiana – Portland ? 124 – 59, 65 points d’écart. Quelqu’un a quelque chose à rajouter ?
Évidemment, rien ne laissait présager un tel scénario. La troupe de Mike Dunleavy Sr. présentait un bilan de 33 victoires et 23 défaites tandis que les joueurs de Larry Bird avaient déjà gagné 39 rencontres sur 56 possibles. Si on transpose à cette année ? Cela nous reviendrait à peu près à une confrontation entre les Clippers et les hommes de Nate McMillan. Le niveau des cinq majeurs – composés de Damon Stoudamire, Isaiah Rider, Brian Grant, Rasheed Wallace et Arvydas Sabonis d’un côté puis de Mark Jackson, Reggie Miller, Chris Mullin, Rik Smits et Dale Davis de l’autre – n’avait rien de disproportionné, tout était réuni pour assister à une belle rencontre des années 90. Il n’en sera finalement rien, mais les 16 560 personnes présentes ce soir là dans l’Indiana vont néanmoins assister à un moment historique comme la Grande Ligue aime tant nous offrir.
Dès le premier quart-temps, l’odeur du blow-out fait son apparition puisque les habitants de l’Oregon encaissent un 33-14 bien crade pour se mettre dans le trou. Chris Mullin et Rik Smits scorent déjà 8 points chacun sur cette période alors que Mark Jackson se montre sous son meilleur jour avec 7 points et 3 passes. À la mi-temps, l’écart atteint déjà la trentaine, le match est déjà terminé et ce sans un Reggie Miller des grands soirs bloqué à 4 petites unités. On se dit que le temps va tranquillement s’écouler lors de la deuxième période mais que nenni. Si le troisième quart-temps ne se termine que par un +11 en faveur d’Indiana, la dernière reprise servira de cerise sur le gâteau pour les partenaires de Chris Mullin. Un 40-16 pour bien refermer le cercueil de leurs victimes et parachever ce drôle de duel qui se terminera donc par un légendaire 124-59. Un plus/minus moyen de -27 chez Portland, 33% de shoot réussis, 22 turnovers, pour parfaire un chef d’œuvre de basket comme on en n’a que si rarement vu. Concernant leurs homologues d’Indianapolis, la qualité et l’efficacité proposées ce soir-là furent impressionnantes. Pas un joueur en dessous des 50% au tir, un 9 sur 15 de loin et huit mecs scorant entre 10 et 20 points, voilà la recette parfaite pour rentrer dans l’histoire et se positionner à la deuxième place des plus grosses fessées infligées dans la NBA, derrière les 68 puntos entre Cleveland et Miami en 1991 et devant le 162-99 des Lakers contre les Warriors en 1972. Plus récemment en 2018, nous avons à la sixième position de ce classement les Hornets qui ont également tapé la barre des soixante en l’emportant contre les Grizzlies sur le score de 140-79. Au niveau des Playoffs, ce sont les Nuggets en 2009 qui détiennent ce record avec une domination sans partage contre les Hornets, symbolisée par le résultat final 121-63 et quelques 58 points d’écart à l’arrivée.
Seulement trois points pour taper le Top 1, cette fois-ci Reggie Miller peut s’étouffer pour de bonnes raisons. On vous arrête tout de suite, on ne risque pas de revivre ce scénario ce soir… quoique. Au sortir d’une victoire 119-80 face aux Hornets, les partenaires de Malcolm Brogdon et Domantas Sabonis sont dans le bon mood, alors à voir s’ils peuvent enchainer une deuxième raclée contre des Blazers toujours orphelins de leur meneur All-Star et défaits par les Celtics lors de leur dernier match.
Source texte : Land Of Basketball/Basketball Reference