Chris Paul veut jouer au moins 20 saisons en NBA : très bien, mais va falloir revoir ton salaire à la baisse Cricri
Le 21 févr. 2020 à 09:23 par Nicolas Meichel
À bientôt 35 ans, Chris Paul réalise une saison bien kiffante sous le maillot du Thunder et est l’une des principales raisons de la campagne surprise d’Oklahoma City. En fait, il se sent tellement bien cette année qu’il vise carrément les 20 saisons en NBA.
C’était sans doute l’une des actions les plus inattendues du dernier All-Star Game. On est dans le deuxième quart-temps, Russell Westbrook envoie Chris Paul au alley-oop, qui conclut avec un dunk à deux mains. What ?! Oui, cette phrase est bien réelle. Habituellement, c’est CP3 qui envoie des caviars pour ses copains mais là, il était dans le rôle du finisseur et on a tous halluciné en le voyant décoller de la sorte. Cette action, elle montre à quel point Chris est en forme physiquement, lui qui va avoir 35 balais en mai prochain. La saison dernière, et celle d’avant aussi d’ailleurs, Paul a joué seulement 58 rencontres sous le maillot des Rockets à cause de plusieurs bobos, et ses pourcentages au tir étaient tous en baisse, ce qui est souvent le signe d’un déclin physique. Avec le Thunder cette année ? Il a disputé 54 des 55 matchs de son équipe. Quand il est arrivé en provenance de Houston dans le cadre du transfert de Russell Westbrook, on avait du mal à imaginer CipiFruit dans le projet reconstruction d’OKC, mais le meneur pesant 40 millions de dollars connaît une petite renaissance dans l’Oklahoma et n’est pas encore prêt à raccrocher les sneakers. Aujourd’hui dans sa 15è campagne NBA, Chris veut visiblement atteindre la barre des deux décennies au plus haut niveau.
“Vu à quel point je me sens bien dans mon corps aujourd’hui, je veux jouer au moins 20 ans” a-t-il déclaré lors du point média au All-Star Weekend.
Cinq ans de plus, why not ? Par contre, niveau salaire, va évidemment falloir faire des concessions. 38 millions cette année, 41 millions l’an prochain, puis 44 millions en 2021-22, inutile de dire qu’il n’obtiendra plus jamais un contrat aussi énorme que celui-ci. Ça va lui faire tout drôle quand sa paye va diminuer de 75% au moment où il arrivera en préretraite. En tout cas, la préretraite, ce n’est pas encore tout à fait d’actualité vu le niveau de jeu auquel il évolue actuellement. Avec 17,4 points, 5,0 rebonds et 6,7 passes décisives par match, à 48,5% au tir dont 36,2% derrière l’arc et 89,8% aux lancers francs, Paul réalise une saison très propre et a bien mérité sa sélection au match des étoiles. Parce qu’encore plus que les stats, c’est sa capacité à emmener le Thunder vers la victoire et à guider les siens qui est remarquable. Personne n’attendait Oklahoma City à la sixième place de l’Ouest avec un bilan de 33 victoires pour 22 défaites, mais le Thunder est devenu une équipe très chiante à jouer et Paul est l’une des principales raisons à cela. On peut le vanner sur son contrat pharaonique, par contre sur le leadership y’a pas grand-chose à dire. Rendre ses coéquipiers meilleurs, c’est sa spécialité. Les jeunes qui évoluent autour de lui, comme Shai Gilgeous-Alexander par exemple, progressent plus rapidement avec la présence de CP3, qui a trouvé le bon équilibre entre laisser les petiots s’exprimer et prendre les choses en main quand il faut, en particulier dans le money time. Niveau clutchitude, Paul est exceptionnel cette saison, en mode Point God.
Chris Paul en NBA jusqu’à la quarantaine ? Ça reste à voir. À son âge, le corps peut vite faire des siennes. Mais quand on le voit jouer actuellement, on a l’impression qu’il a encore quelques belles années devant lui le CP3, que ce soit à Oklahoma City ou ailleurs.
Source texte : NBA.com