Al Horford continuera de sortir du banc malgré son gros chèque : enfin un mec altruiste à Philly
Le 20 févr. 2020 à 13:14 par Julien Boissel
Voir un joueur payé 109 millions de dollars sur quatre ans sortir du banc, ce n’est pas ce qu’il y a de plus banal en NBA. C’est pourtant ce que Brett Brown a décidé d’expérimenter contre les Clippers juste avant le All-Star Break. Un coup de poker qui s’est avéré payant et que le coach des Sixers a bien l’intention de renouveler à la reprise.
Changement de décor pour l’intérieur dominicain. Titulaire indiscutable lors de ses treize premières saisons dans la Grande Ligue, Big Al (l’autre) va de nouveau tester les places courtside au moment des tip-offs. Avec un bilan de 34 victoires pour 21 défaites et un manque de fluidité en attaque dû au manque de spacing, la cité de l’amour fraternel a d’abord effectué quelques moves avec les arrivées de deux shooteurs en provenance de la baie, à savoir Alec Burks et Glenn Robinson III. En complément des renforts et afin de mieux utiliser toutes les ressources de l’équipe, on se demandait s’il ne fallait pas faire un réglage dans le starting five. Le premier élément de réponse fut apporté le le 11 février dernier. Bénéficiant d’un effectif au complet et de tout le monde en short, Brett Brown a introduit Furkan Korkmaz à la place d’Alain Horford pour basculer Tobias Harris au poste 4 et le Turc au poste 3. Plus de spacing, plus de place pour le postérieur de Jojo Embiid dans la raquette et des lignes directes vers le cercle qui s’ouvrent plus souvent pour Ben Simmons et Josh Richardson. Mais le dindon de la farce dans l’histoire, c’est quand même l’ancien All-Star qui va forcément perdre de l’influence dans ce nouveau dispositif. Qu’en pense l’intéressé et le verra t-on jouer les jokers de luxe à l’avenir ? Réponse au micro de Sixers Wire.
“Je crois oui. C’est ce dont l’équipe a besoin maintenant et c’est ce que nous faisons.”
Respect mon pote, tout le monde ne gagne pas quasiment 30 millions la saison et accepte de sortir du banc sans broncher. Avec une victoire convaincante contre un gros poisson californien et quelques signes encourageants du côté des Sixers, il y a des raison d’être optimiste au Wells Fargo Center même s’il n’y a eu qu’un match de disputé dans ce nouveau délire. Certes, le cinq majeur Simmons – Richardson – Korkmaz – Harris – Embiid perd un peu de sa splendeur en défense mais il offre une plus grand variété en attaque. Furkan et Tobi sont obligatoirement respectés quand ils décident de squatter les corners, les aides sur le Process viennent moins rapidement, le formidable slasher qu’est J-Rich peut pleinement s’exprimer et l’homme à tout faire australien a une plus grande liberté. Quand il décide de partir au cercle, sa puissance et sa vitesse sont difficilement contrôlables. Face aux Clippers, Benjamin s’est souvent retrouvé face à Zubac sur des switchs et a pu profiter de sa mobilité pour scorer. S’il est pris à deux, le néo All-Star a la capacité de passer la gonfle au collègue démarqué. L’introduction d’Horford dans la second unit élève aussi le niveau de cette dernière. Défensivement, il forme avec Matisse Thybulle un duo extrêmement chiant à attaquer. Quant à l’autre côté du terrain, Tonton Al est un formidable joueur de pick-and-pop pouvant dégainer à 3-points ou à mi-distance. Avec sa qualité de passe et des fondamentaux au post-up, l’ancien Celte pourra désormais lui aussi s’éclater dans les raquettes adverses et pourquoi pas élever ses moyennes sur la saison qui sont de 12 points, 6,7 rebonds et 3,9 passes même si cela signifie aussi qu’il doit jouer un peu moins (27 minutes face aux Clippers contre 30 de moyenne habituellement).
En bon gentleman, Monsieur Horford accepte de sortir du banc pour le bien de son équipe. C’est quand même pratique d’avoir un vétéran respecté dans la Ligue capable de faire ce genre de sacrifice. Quelque chose nous dit qu’il a bien observé Kyrie Irving à Boston et qu’il a pris quelques notes sur le comportement à bannir dans une équipe visant le titre.
Source texte : Sixers Wire