Al Horford est sorti du banc cette nuit : info intéressante, cela ne lui était pas arrivé depuis le 25 novembre 2007

Le 12 févr. 2020 à 11:14 par Giovanni Marriette

Al Horford 12 février 2020
Source image : YouTube

831 matchs sur 835 dans le cinq majeur de son équipe, à Atlanta, Boston ou Philadelphie. Un rôle majeur en défense, un rôle majeur en attaque, la capacité à switcher entre les postes 4 et 5, et depuis quelques années ce statut de daron incontesté sur et en dehors du parquet. Ça c’est le Al Horford from 2007 to 2020, le Tonton Al qu’on connait et que l’on a appris à apprécier. La phrase est dure à dire mais pas autant que le choc la nuit dernière à 1h, quand on aperçut l’intérieur des Sixers… sur le banc à l’entre-deux. Wow.

Fin de série donc pour le grand Al, une série de 823 matchs débutés on the court. Quatre petits matchs commencés sur le banc au tout début de sa saison rookie en novembre 2007, face à Milwaukee, San Antonio, Miami et Minnesota pour être précis, et depuis… plus jamais Alain n’avait connu le banc au tip-off. La raison ? Elle est toute simple puisqu’on parle ici d’un mec parfait pour servir de relai à son coach, intelligent, solide, altruiste et adroit en attaque, intelligent, solide, malin et directif en défense, formé aux écoles Budenholzer ou Stevens donc plutôt au fait de la section QI de notre sport chéri.

En 2007 ? Seattle possède une franchise NBA, les Pistons terminent la saison en tête de leur division, Phoenix aussi. LeBron se fait sweeeper en Finale NBA, Kobe est le meilleur marqueur de la Ligue, Mikki Moore et Jason Kapono en sont les joueurs les plus adroits, assez d’informations pour vous faire comprendre qu’on est alors dans une galaxie lointaine, à des années lumières de la NBA tel qu’on là connait aujourd’hui, balancée entre les progrès d’un jeune King et les 86-78 qui se multiplient chaque soir. En France on découvre alors Kamini, Christophe Willem, Sheryfa Luna, Mika ou Fatal Bazooka, et on se souvient aussi qu’un certain Tony Parker se lancera en vain dans l’industrie du rap, pendant que… Al Horford devient titulaire pour le rester pendant treize ans. Pas envie de vous faire une frise de tout ce qui s’est passé depuis dans le monde hein, juste le besoin de vous faire prendre conscience de ce que représentent treize années au très haut niveau, “récompensées” par trois finales de conférence avec les Celtics et les Hawks, toujours perdues face à LeBron James, évidemment.

Et c’est donc avec ce genre de CV dans la sacoche qu’Alou s’est retrouvé cette nuit à devoir laisser Furkan Korkmaz lui prendre sa place dans le cinq, gloire au spacing, afin de permettre aux Sixers de proposer autre chose sur le terrain que cet amas de très bons joueurs mais incapables de se passer le ballon en rythme. Résultat des courses ? Furkan n’a pas mis un tir mais les Sixers ont gagné, Joel Embiid avait un peu plus de place, Tobias Harris aussi, et Al Horford a eu son apport habituel mais en sortie de banc, gérant la second unit avec le nouvel arrivant Glenn Robinson III et le nouveau chouchou Matisse Thybulle. Une expérience qui sera très probablement reconduite, plutôt étrange quand on sait qu’on parle quand même d’un mec dont le montant du contrat comprend neuf chiffres, mais pas si idiot que ça finalement lorsque l’on connait la capacité du joueur à s’adapter à n’importe quel environnement, à n’importe quelle consigne. Al Horford qui a d’ailleurs réagi suite à l’officialisation de ce nouveau statut, avec un léger accent belge mais suffisamment de professionnalisme pour faire passer l’équipe avant sa petite personne, poke Edwin Jackson.

Je l’accepte, tout simplement. Ce n’est évidemment pas à ça que je m’attendais mais c’est ce qui était le mieux pour l’équipe.

109 millions sur le contrat, treize ans en tant que starter mais un avenir sur le banc des Sixers. Il fallait trancher dans le vif à Philly et c’est donc le vétéran de la bande qui en fait les frais, sans incidence pour l’instant et même bien au contraire puisque le premier test fut validé avec la manière face aux Clippers. En attendant la suite, mais ce à quoi on a assisté la nuit dernière, comme dirait Steve Jobs… c’est une vraie révolution.