Le Jazz respire avant la pause du All-Star Weekend : victoire virile face au Heat… la quatrième de suite… repos mérité
Le 13 févr. 2020 à 08:54 par Giovanni Marriette
Il ne pouvait en être autrement. Non, cette rencontre ne pouvait se dérouler d’une autre manière que les manches retroussées, à base de regards défiants et de biceps qui flexent à la moindre occasion. Ce Jazz versus Heat fut donc à la hauteur de nos attentes, et à ce petit jeu-là c’est l’équipe la plus en forme des deux qui a eu le dernier mot et qui peut donc souffler sereinement pour une bonne semaine.
Il y a dix jours c’est un tout autre discours que nous tenions à l’égard de cette équipe du Jazz, monstrueuse durant quasiment deux mois mais bien malade depuis. Cinq défaites consécutives qui mettaient à mal cinquante jours de furia devenus inutiles ou presque, et le besoin pour Quin Snyder et ses hommes de faire le plein de victoires en vue de Playoffs qui s’annoncent quoiqu’il arrive complètement fous à l’Ouest. Blazers, Rockets et Mavericks étaient finalement éteints depuis une semaine, action… réaction, et ce match face à Miami devait conclure en beauté la période pré-St-Valentin à Salt Lake City. Un Heat pour sa part dans une forme que l’on qualifiera de mi-figue mi-Butler, présentant un bilan pas glorieux de trois défaites sur les quatre derniers matchs, coup de mou assez logique après une première partie de saison assez phénoménale en Floride.
Il y avait en tout cas de la match-up à ne plus savoir qu’en foutre cette nuit à la Vivint Smart Home Arena. Jimmy Butler qui s’occupe de Donovan Mitchell, Rudy Gobert face à Bam Adebayo, bref quatre All-Stars à déguster en double-écran avec le Nuggets-Lakers, le genre de fin de nuit dont seuls les vrais peuvent en comprendre et en visualiser la beauté. Un match qui se sera finalement déroulé en deux temps, avec au départ un Jimmy Buckets saignant et déjà auteur de 18 pions à la mi-temps, alors qu’en face Jordan Clarkson tentait vainement de prendre le relai de ses discrets starters. Puis le deuxième round. Rudy Gobert qui pointe le bout de son nez, tout là haut juste en dessous des ampoules de la salle, Donovan Mitchell qui tente de rappeler que le meilleur attaquant du groupe n’a pas J et C comme initiales, le fameux JC qui ne s’arrête pas de scorer pour autant, et surtout un Joe Ingles trop bourré pour scorer mais incroyable à la baguette et scandaleusement énervant avec ses simagrées et ses flops incessants. La deuxième mi-temps ne sera qu’une démo de la bande à Da Gobert, ce dernier ponctuant sa soirée avec 16 points, 20 rebonds et une belle gifle adressée à Bam Eudrice, alors que le trio Bogdanovic / Spida / Clarkson nous rappelalit une nouvelle fois que le Jazz était tout de même solide… quand Mike Conley n’est pas là, mais là est un tout autre débat.
Le Jazz s’offre donc une semaine de récup dans le Top 4 de l’Ouest, pas si loin que ça d’ailleurs du Top… 2, et il faudra officiellement compter avec les Mormons jusqu’au printemps prochain. La nuance désirée dans l’Utah ? Que l’on puisse compter sur eux non plus jusqu’en avril mais plutôt à partir d’avril. La match-up comptera évidemment pour beaucoup mais le Jazz ne peut plus se permettre de trouver des excuses, parce que cette année il y a clairement de quoi emmerder tout le monde. Constat au 13 février, et rendez-vous dans deux mois.