Le Heat fait tomber les Sixers chez eux, pour la première fois de la saison : énorme victoire, et une nouvelle tête coupée par Miami

Le 19 déc. 2019 à 04:54 par Giovanni Marriette

Adebayo 19 décembre
Source image : NBA League Pass

Le choc promettait, et le choc fût intense, comme prévu. Des Sixers invaincus à la maison avant ce match, c’était la dernière équipe dans ce cas, un Heat de Miami qui n’en finit plus d’étonner, un Jimmy Butler de retour chez ses anciennes copines, bref pas mal de planètes étaient alignées cette nuit au Wells Fargo Center pour nous offrir un match au doux parfum de Playoffs. Déçus nous ne fûmes pas, de toute façon c’est mauvais pour la santé, et on peut désormais cocher un match de plus dans la longue liste des belles soirées floridiennes cette saison.

Dans le jargon on appelle ça une huge win. Une victoire récupérée à l’huile de coude, face à l’une des équipes les plus chaudes de la Ligue et de surcroît imbattable à domicile avant cette nuit. Pour ce faire il aura fallu, une nouvelle fois, un Bam Adebayo magnifique d’abnégation et d’intelligence, le pivot de Mayami répondant de la plus belle des manières à la terrible match-up camerounaise qui lui était proposée. Un Draymond Green 2016 avec dix centimètres de plus, reconverti cette saison en véritable point center qui remonte la balle à peu près aussi souvent qu’il poste ses défenseurs, et qui a donc offert cette nuit à Joel Embiid une concurrence respectueuse. Un Jojo déjà à 8 rebonds après un quart-temps et qui semblait dans un bon jour, mais qui aura fini par se heurter à la terrible défense des hommes d’Erik Spoelstra. On dit merci Jimmy d’ailleurs, l’ancien de la maison ayant une fois de plus sorti le grand jeu en défense face à Ben Simmons notamment. La défense, terme gagnant de ce match s’il en est, car si côté Heat on avait décidé de ne rien laisser passer… disons qu’à Philly on est pas mal non plus. Mention spéciale évidemment à un starting five étouffant, mais également à ce cinglé de Matisse Thybulle, incroyable d’énergie à chacune de ses rentrées sur le parquet. Des Sixers qui prenaient d’ailleurs rapidement le lead, avant de se faire é-cla-ter au second quart, sous les coups de massue de Bam et Tyler Herro en début de période et Kendrick Nunn sur la fin, ce dernier confirmant une fois de plus que Ja Morant a tout intérêt de continuer à être très fort s’il ne veut pas se faire gratter le ROY au buzzer par le gaucher non-drafté de South Beach.

Des Floridiens en tête à la mi-temps, puis les Sixers qui bombent le torse, mais Miami qui résiste et qui va même mettre un éclat énorme à Philly en milieu de dernier quart, le tout en jouant à sept plus une mèche de Kelly Olynyk, histoire de rajouter un peu de sel à la performance. Défense old-school, Derrick Jones Jr., Duncan Robinson et ce fifou de Kendrick Planche Nunn qui ferment la boutique, enfin c’est ce qu’on croit. Car en face c’est pas les Hawks, car en face on a semble-t-il décidé de ne pas se laisser matraquer gratis comme de vulgaires Gilets Jaunes. On hausse le rythme, ça revient doucement, Derrick plante du parking et semble avoir tué le match mais Joel Embiid se fâche à une minute de la fin du match en scorant quatre points en à peu près une seconde. 104-101 Miami, we have a game comme dirait l’autre après un nouveau three de Tobias Harris, mais… it’s over selon Bam Adebayo, qui termine la bête blessée sur la ligne des lancers après un denrier alleluia loupé par Al Horford. Victoire 105-101 du Heat, la première défaite à la maison pour les Sixers on l’a dit, et il n’y a désormais plus d’équipe invaincue à la maison.

La récompense pour les hommes de Spoelstra ? La deuxième place de la Conférence qui leur fait ce matin la bise, et plus le temps passe plus on se dit… que les mecs sont à leur place. Et si on nous avait dit il y a deux mois que Kendrick Nunn, Duncan Robinson, Bam Adebayo, Tyler Herro et Derrick Jones Jr. seraient les lieutenants parfaits de Chef Jimmy mais également une sorte d’épouvantail à l’Est… on va vous laisser finir la phrase car c’était déjà trop bizarre d’écrire le début. Well done messieurs, c’était vraiment du solide.

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