Énorme victoire du Heat face à d’énormes Mavericks : énorme Adebayo, énormes regrets à Dallas, énorme saison à Miami
Le 15 déc. 2019 à 07:42 par Giovanni Marriette
On se serait presque cru revenu à la grande époque, celle où le Heat et les Mavericks s’affrontaient au printemps pour aller chercher une bague. On exagère à peine bien sûr, Maxi Kleber n’est pas vraiment Dirk Nowitzki et Kendrick Nunn ne ressemble que très peu à Dwyane Wade, mais le match de cette nuit nous a clairement fait hérisser des poils dont on ignorait même l’existence.
Tellement de choses à dire sur ce match qu’on ne sait même pas par où commencer. Allez, partons sur l’essentiel. Une dix-neuvième victoire en vingt-sept matchs pour le Heat, qui reste plus que jamais collé au wagon de tête à l’Est. Une cinquième win en autant de prolongations, de quoi penser raisonnablement que la majorité de la Team Spoelstra a des couilles en titane. Ah oui, un Bam Adebayo encore une fois exceptionnel et qui va finir par aller nous chercher un duo DPOY – MIP s’il continue son chantier. Côté Mavs ? La frayeur de début de match avec la sortie définitive de Luka Doncic, puis l’idée rapidement arrivée que la soirée serait beaucoup trop longue car l’écart était déjà de… +24 Mayami à quatre minutes de la mi-temps. Puis cette petite flamme qui s’allume, probablement grâce au Zippo de la légende J.J Barea, cet écart qui fond grâce à ces messieurs Porzingis ou Hardaway Jr., et même cet espoir d’aller chercher une victoire héroïque. Les Mavs qui s’inclineront finalement au bout du suspense et de cinq minutes supplémentaires, mais qui peuvent très clairement se regarder dans un miroir ce matin et se dire que, oui, leur équipe est grande.
Peut-on dire que ces Mavericks auraient mérité de vaincre cette nuit ? Probablement. Pas qu’on soit anti-Heat hein, mais quand tu reviens d’un moins 24 sans ton meilleur joueur, avec des shoots du logo avec la planche pour garder l’espoir, à un moment donné merci de récompenser les héros. Jimmy Butler et ses teammates ont donc bien failli offrir aux Texans leur premier cadeau de Noël mais une toute fin de match une nouvelle fois terriblement bien gérée aura permis au Feu floridien de repartir du bon pied après la défaite de la veille face aux Lakers. Merci Jimmy et sa défense étouffante, merci Derrick Jones Jr. et Tyler Herro pour les shoots qui comptent, et merci surtout à l’immense – une nouvelle fois – Bam Adebayo, encore auteur d’une prestation digne d’un MVP sorti de nulle part. Un nouveau triple-double, son deuxième en carrière (18/11/10/2/2) mais surtout, au-delà des stats, une présence incroyable et ce des deux côtés du terrain. Les buckets qu’il faut en fin de match avec une feinte de grand-père sur Kristaps Porzingis, une bâche so clutch sur cette même licorne et surtout un rebond offensif énorme dans l’ultra-money time qui viendra sceller le sort de la rencontre après que Brunson, THJ et Porzi aient pourtant tout fait pour repartir avec le braquage du mois.
Cette équipe du Heat joue à huit mais est terriblement efficace et sexy à voir jouer. Ces Mavs n’en ont rien à cirer des pronostics et continuent de défrayer la chronique, même avec un Luka sur le flanc dès les premières minutes du match. Résultat des courses, chacune de nos deux darling de la nuit squatte le podium de sa conférence… Allez, trouvez-nous un seul mec qui aurait pu prédire ce scénario il y a un mois, et on lui paie la raclette de sa vie.