TrashTalk Award – S02 E07 : scènes de liesse chez les Knicks après le licenciement de David Fizdale
Le 10 déc. 2019 à 09:30 par Clément Hénot
Chaque semaine de NBA apporte son lot de grandes gueules, de phrases choc, de provocation, de tacles à la gorge et de joutes verbales en tous genres. Et forcément, comptez sur nous pour les recenser aussi souvent que possible, car sans être trop premier degré, on est friands de ces duels musclés. Alors, c’est qui pour vous la plus grande gueule du moment ?
La précédente édition du TrashTalk Award a été remportée par ce bon vieux Richard Jefferson
Candidat n°1 : Anthony Davis couvre Kristaps Porzingis d’amabilités
Lors du match de dimanche dernier entre les Lakers et les Mavs, noté par nos soins, nous avions une belle opposition de styles, notamment grâce au duel LeBron James-Luka Doncic mais également au duel Anthony Davis-Kristaps Porzingis. Pas totalement dans le même registre, chaque joueur s’est rendu coup pour coup, et forcément, ça a impliqué quelques notes de trashtalking plutôt sympas, à commencer par AD qui sort une feinte de grand-père à la Licorne lettone pour gratter le panier et la faute en prime, la suite se passe de traduction.
“AND ONE, LITTLE ASS BOY” 💀💀💀💀💀💀💀💀💀💀💀💀💀💀💀💀💀💀💀 pic.twitter.com/g5Uo9DLqYn
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 1, 2019
“Merci mon chéri, je t’ai fait des pâtes.”
Plus sérieusement, vous vous doutez bien que cette phrase, hurlée par le seul mec au monde capable de faire le logo Batman avec ses sourcils juste après le coup de sifflet, n’a rien d’un compliment pour Porzingis. Davis a manifestement cherché à faire sortir le Letton de son match alors que la mi-temps arrivait. Bon au final, ce sont quand même les Texans qui repartent avec la victoire sur le parquet de la meilleure franchise de l’Ouest. Une bien belle consolation pour KP qui a eu un mal de chien à lancer sa saison, mais qui fait partie d’une vraie team kiffante et qui s’est offert le scalp de Lakers qui avaient finalement bel et bien lancé un avertissement à la NBA (mais pas ce soir).
Candidat n°2 : Jimmy Butler est bien vénère
Si vous n’étiez pas encore convaincus où si vous êtes novices, sachez que Jimmy Butler est un immense compétiteur et qu’il ne reculera jamais devant grand-chose pour vous le prouver. Actuellement sur un nuage, tant individuellement que collectivement avec le Heat, le meilleur pote de Karl-Anthony Towns a une grande confiance en lui et ce depuis des années. Et lorsqu’on lui demande s’il est capable de jouer meneur de jeu sur la durée, comme il le fait par séquences à Miami, sa réponse est forcément cinglante.
Jimmy Butler says NO POINT GUARD is stopping him. 😂
Read: https://t.co/AIg7RpZUS0 pic.twitter.com/7cVAoGNOiI
— Complex Sports (@ComplexSports) December 3, 2019
“M*rde, citez-moi un meneur sur lequel je ne peux pas défendre. Et citez-moi un meneur qui peut me défendre. Croyez-moi, personne ne veut en arriver là.”
Si dans les faits, il est effectivement capable de défendre sur quasiment n’importe qui, ce serait en revanche un peu vite oublier que Kemba Walker lui a planté 60 points sur la truffe il y a un an, lorsque Kemba et Buckets étaient encore respectivement chez les Hornets et les Sixers. Même si forcément, un moins bon match peut arriver de temps à autre. Mais dans l’ensemble, ils sont peu nombreux à vouloir se coltiner un Jimmy Butler fâché des deux côtés du terrain, il faudrait lancer le sondage pour voir. Ce sera le moment où Karl-Anthony Towns va créer des burner accounts ça.
Candidat n°3 : James Harden reprend un fan de volée
Nous avions déjà évoqué ce sujet par le passé, et il revient chaque année sur le tas : James Harden suscite autant d’admiration que d’agacement. Ses fans diront que ses exploits sont incroyables et qu’il est l’actuel meilleur attaquant de la Ligue, tandis que ses détracteurs pointeront du doigt son côté soliste et sa difficulté à reproduire pareilles performances en Playoffs. Sa propension à obtenir des lancers-francs à la pelle peut également agacer, c’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé avec ce fan des Spurs assez véhément, qui a forcément pris une réponse du berger à la bergère.
Fan des Spurs : “Personne ne veut voir un concours de lancers-francs”
– Harden : Personne ne veut voir des fautes non plus, putain.
😭😭😭😭😭😭😭😭😭pic.twitter.com/1EcBX9xEVb
— Rockets Nation FR (@RocketsnationFr) December 4, 2019
Là encore, les réponses risquent d’être variées, d’un côté ceux qui pensent que James Harden est excellent pour aller gratter des fautes, et qu’il aurait tort de s’en priver, et de l’autre ceux qui clament que le barbu bénéficie d’un traitement de faveur de la part du corps arbitral et en abuse au point de ralentir le match. The Beard a ce jour-là claqué un gros 24/24 sur la ligne de réparation, mais également un dunk refusé qui a fait polémique avant de perdre le match avec ses Rockets au terme d’un incroyable choke. Car si Harden a fait un perfect aux lancers, ses autres pourcentages étaient bien crades : 11/38 dont 4/20 derrière l’arc et une défaite bien cheum au final. Le concours de lancers a finalement tourné à l’avantage des Spurs.
Candidat n°4 : Kelly Oubre détruit et toise Brandon Ingram
Brandon Ingram a beau être l’auteur d’une belle montée en puissance et sera probablement All-Star cette année, il reste néanmoins capable d’être du mauvais côté du poster, Kelly Oubre a tenu à lui rappeler lors du dernier match entre Suns et Pelicans. Alors que Ricky Rubio récupère une balle perdue par Jrue Holiday et lance celui qui se fait surnommer “Tsunami Papi”, ce dernier voit Ingram taper le sprint de sa vie pour tenter le contre. La suite, c’est pour les appareils photos mais pas pour les moins de 18 ans.
👀 Kelly Oubre stared down Ingram after the dunk! pic.twitter.com/7X9PyRtK3W
— Ballislife.com (@Ballislife) December 6, 2019
“Kelly Oubre a toisé Brandon Ingram après ce dunk.”
La violence est totale pour Ingram qui partait effectivement avec un train de retard, mais qui va ensuite s’écraser comme du n’importe quoi sur le pied du panneau pendant que Kelly Oubre écrase ça dans le cercle avec la faute et lance un regard noir à sa victime encore au sol. En même temps, ça aurait été mal connaître l’animal, toujours friand de ce genre d’action pour fanfaronner un peu. Le sosie de XXXTentacion (paix à son âme) a gagné le duel des sosies de rappeurs contre celui de Tyga. Bon, tant qu’Aya Nakamura ne débarque pas au milieu de tout ça, on est bon.
Candidat n°5 : le Madison Square Garden fête le licenciement de David Fizdale
Après un début de saison catastrophique dans le bordel ambulant qu’est New York, le coach David Fizdale était sur la sellette depuis environ 1837. Les dirigeants ont semble-t-il voulu repousser au maximum l’échéance, mais voyant les piètres résultats, l’absence de fond de jeu et les choix carrément chelou du coach, ils ont finalement décidé d’éteindre son flambeau façon Denis Brogniart, et la sentence est irrévocable. Mais ce qui a également marqué, c’est la réaction du Madison Square Garden lors du premier match sans son coach sur le banc, ça vaut le détour.
David Fizdale viré.
Réaction du Madison Square Garden : pic.twitter.com/Jyj1U5EYLe
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 8, 2019
Une ola en mode Stade de France pour les Knicks, qui n’ont vraiment pas de quoi se réjouir beaucoup cette saison. Certains diront même “Palmarès des Knicks : on a viré David Fizdale”, mais clairement, ce genre de réaction montre que le coach n’était vraiment plus en odeur de sainteté et qu’il était lâché de toutes parts. Mais aussi par Richard Jefferson qui a su qu’il fallait qu’il prenne sa retraite lorsque les Knicks l’ont contacté. Cruel. On notera également que New York a eu l’occasion pour égaliser et arracher la prolongation mais que Julius Randle a raté l’ultime lancer-franc. Knicks way !
Du lourd donc pour cette semaine de NBA, avec de la punchline et du tacle en veux-tu en voilà ! La réponse à la question suivante vous revient : qui a eu la plus grande gueule sur cet épisode ? A vous de nous le dire.