Steve Kerr tire le positif de la situation : prendre des grandes raclées pourquoi pas, du moment que les jeunes progressent
Le 09 déc. 2019 à 17:10 par Theo Boxberger
Si l’on s’attendait à une saison compliquée après les blessures de Klay Thompson puis de Stephen Curry du côté des Warriors, on ne pensait pas si bien dire. Après 24 matchs de saison régulière, Golden State se retrouve à une très honorable… avant-dernière place, juste devant l’ogre new-yorkais. Steve Kerr découvre ainsi une autre facette de la vie de coach, et ce n’est pas forcément pour lui déplaire.
Steve Kerr, qui avait eu jusque-là la chance de coacher l’élite de la NBA en disputant notamment cinq finales NBA, découvre les bas-fonds de la ligue. Les Warriors sont aujourd’hui en course non seulement pour le first pick mais aussi pour décocher la palme du plus gros écart de bilan d’une année sur l’autre. Jordan Poole est nul mais lui et ses potes devront tout de même faire face à la saison 1996-97 des Spurs qui, en attendant Tim Duncan, étaient passés de 50 à 20 petites victoires. Cependant, tout ces changements ne font pas peur à Steve Kerr. Mieux encore, paraît-il qu’il est heureux de découvrir autre chose : la difficulté.
“J’aime bien cette part d’apprentissage. Nous avons de superbes jeunes joueurs, désireux d’apprendre et qui se battent tous les soirs. C’est un ensemble de circonstances totalement différent mais pour moi, en tant que coach, je prends beaucoup de plaisir à coacher cette équipe et à apporter de l’attention individuelle aux jeunes joueurs. Ces jeunes sont fantastiques. Ils ont envie d’apprendre. Ils jouent dur. Ils deviennent meilleur.”
C’est donc un travail tout à fait différent que le coach des Warriors exerce depuis le début de saison. Il n’a évidemment pas le même groupe qu’en juin dernier, et s’il n’a jamais eu besoin d’apprendre à Steph à shooter ni à Durant à scorer, il doit avec des garçons comme Robinson, Bowman ou encore Paschall revenir parfois aux fondamentaux. À l’image de l’équipe, Steve Kerr apprend cette saison et c’est globalement ce qui permet à la franchise de garder le moral. Un peu de repos après cinq années au top et sous la pression ne fait pas de mal. Surtout, on sait que de meilleurs jours arriveront très bientôt du côté du Chase Center et on profite donc de cette année pour développer les jeunes talents de l’équipe, voir lesquels seront prêt à disputer une place dans le roster en Playoffs la saison prochaine au retour de Steph et Klay, et aussi pourquoi pas, soyons fous, gratter un top 3 pick de draft. Et ça aussi, l’homme aux huit bagues l’explique bien :
“Je pense que j’ai appris à être un meilleur coach. Je n’ai jamais eu à coacher dans une telle situation. C’est une bonne façon de se rappeler que chaque situation est différente, chaque année est différente. Ces cinq dernières années nous étions prétendants au titre. Je devais gérer l’équipe pendant la saison régulière et les préparer pour les Playoffs. Ici, c’est plus de l’enseignement et du développement de jeunes joueurs.”
Les Warriors et leur coach ne paniquent pas de cette saison d’ores et déjà terminée d’un strict point de vue comptable. Toutefois, elle pourra servir de tremplin dans le futur, à l’image des Spurs d’il y a vingt ans. Il s’agit donc ici, clairement, de reculer pour mieux sauter. Il faut donc laisser passer la tempête car de plus beaux jours sont à venir. Il faudra en revanche bosser et apprendre en attendant et attention, Steve Kerr reste positif mais Steve Kerr garde l’œil ouvert.
Source texte : Nba.com – Shaun Powell