Preview Jazz – Lakers : pas le temps de souffler pour Utah, le King vient pourrir le retour à la maison
Le 04 déc. 2019 à 22:11 par Thomas Gaudet
Le Jazz de l’Utah reçoit les Lakers de Los Angeles cette nuit, après un road-trip complètement foiré. Rudy Gobert et ses copains espèrent que ce retour à la maison sera synonyme de retour en forme mais ça s’annonce tout sauf facile contre LeBron James et Cie.
Après la débâcle à Toronto 130-110, Quin Snyder espérait terminer le voyage sur une prestation sérieuse lundi, mais ses gars sont à nouveau repartis la queue entre les pattes, défaits par les Sixers sur le score de 103 à 94. Pour ceux qui n’ont pas vu le match, qui diront qu’il n’y a pas de quoi s’exciter pour neuf petits points d’écart et une mauvaise série de matchs à l’extérieur, inquiétez-vous ! Le constat sur les cinq dernières sorties du Jazz n’est pas beau à voir et l’effort fourni au Wells Fargo Center n’avait rien de rassurant. On vous parlait déjà, dans la preview du match contre Philly, de l’attaque en galère, de Donovan Mitchell qui croque, de Mike Conley qui n’en rentre pas une et de l’équipe tout entière qui fait des entames de match de la déprime. Eh bien, heureusement que notre Rudy Gobert national a tenté de montrer la voie et de sauver les meubles avec 27 pions (11/15 au dunk tir), 12 rebonds et 3 crêpes, parce que rien d’autre n’a changé pour le moment : Spida a encore été aussi efficace qu’un barbu en Playoffs (18 points certes, mais 6/19 au tir, 1/6 à 3-points, 1 passe, 2 rebonds, 4 balles perdues. Bravo Donovan, c’est super…), Conley a été transparent (7 points, 6 passes, 4 ballons rendus docilement à la défense), Utah n’a pas passé la barre des 100 points et était à -18 à la mi-temps. En outre, si le Jazz pouvait se targuer d’une défense très correcte en début de campagne, en ce moment, il n’y a pas que l’attaque qui déconne. Sur la saison, Rudy et ses collègues tiennent le dixième meilleur ranking défensif de la Ligue mais la présence d’un double Défenseur de l’Année dans la zone restrictive n’a pas suffi sur ce road-trip, puisqu’ils ont encaissé près de dix points de plus par rencontre si l’on compare la moyenne des cinq derniers matchs avec celle de la saison. C’est bon vous êtes inquiets ?
Certains esprits étriqués nous répondront peut-être que tant qu’ils assurent à la maison, c’est que ça roule. Et en effet, le Jazz n’a perdu qu’une seule fois sur neuf à Salt Lake City. Le retour au bercail, après ce road-trip raté, ferait donc sûrement du bien au moral si ce n’était pas le Showtime de L.A. qui débarquait. La mauvaise nouvelle pour les Mormons, c’est que LeBron James et les Lakers réalisent des entames de match particulièrement clean dernièrement (quatrième au nombre de points inscrits en première mi-temps sur les cinq dernières rencontres), Le Jazz, de son côté, est bon dernier du scoring avant la pause avec 43,8 points en moyenne ces cinq derniers matchs. Réveil obligatoire donc pour Royce O’Neal et sa bande, car à priori, il ne suffira pas d’une réaction d’orgueil au retour des vestiaires pour battre les deux cyborgs californiens. Les hommes de Quin Snyder enchaîneront ensuite deux matchs au chaud avant de repartir pour le Minnesota et il faudra trouver une petite demi-heure pour passer chez le masseur afin de recharger les batteries et se remettre du match de ce soir contre les Lakers. On se permet de rappeler que même si le bilan est très positif à domicile, les bonnes équipes en Playoffs sont généralement celles qui réussissent à gagner en terre ennemie. Comment qu’on fait si on n’a pas l’avantage du terrain au printemps parce qu’on a voulu jouer que 24 minutes par match hein ? On ne fait pas comme Donovan, il faut jouer tout le match et faire des passes voilà tout.
On sait que ça ne fait pas forcément plaisir de trouver les Lakers chez soi quand on rentre de quatre défaites sur cinq en déplacement, mais ce roster a trop de talent et d’expérience pour nous montrer encore la même attitude en première mi-temps qu’une franchise en plein tanking de fin de campagne. Rendez-vous cette nuit à 3h00 pour voir le Jazz sonner la révolte… ou pas.