Rookies du mois de novembre en NBA : Kendrick Nunn et Ja Morant nommés, on a déjà tous oublié l’existence de Zion

Le 03 déc. 2019 à 21:29 par Benoît Carlier

Kendrick Nunn 1 novembre
Source image : NBA League Pass

Le premier mois complet vient de s’achever en NBA et il est l’heure de tirer les premiers bilans dans la course aux différents trophées significatifs distribués chaque saison. Dans la catégorie des meilleurs débutants, ce sont Kendrick Nunn et Ja Morant qui ont été désignés rookies du mois au sein de leur Conférence respective. Si le meneur des Grizzlies était évidemment attendu dans cette lutte pour le ROY, ce n’est pas le cas de l’arrière non-drafté de Miami qui n’en finit plus de surprendre lors de ce début de saison.

On commence ces trophées mensuels avec un peu de fraîcheur chez les rookies et ce n’est pas de refus après une année de duel à distance entre Luka Doncic et Trae Young. La statuette réservée au meilleur first year de la saison devrait être un peu plus disputée cette année. Déjà qu’il y a eu du beau monde appelé à la Draft en juin, si en plus des joueurs qui n’ont pas été appelés par Adam Silver commencent à s’inviter dans la course on ne risque pas de s’ennuyer. Merci donc à Kendrick Nunn pour la plus belle surprise de ce début de saison en NBA. Immédiatement intégré dans le cinq majeur d’Erik Spoelstra en l’absence de Dion Waiters, ce rookie plus âgé que les autres (24 piges, c’est vieux pour un débutant) démontre chaque soir qu’il n’a pas volé sa place et que toutes les franchises de la Ligue ont eu tort de le snober à la Draft… 2018. En effet, après une saison passée entre la G League avec les Santa Cruz Warriors et le groupe du Heat sans rentrer en jeu, le kid de Chicago prend chaque minute de jeu comme si c’était sa dernière et le résultat est plutôt surprenant au bout de 19 matchs. 16,1 points, 3,2 passes, 2,4 rebonds et 1,2 interception de moyenne à 38,2% du parking, ça ressemble plus à des stats de vétéran qu’à un petit jeune qui découvre le plus haut niveau mondial. Déjà bien en vue lors de la Summer League, il a tout de suite été mis en confiance par son entraîneur et se retrouve déjà comme la deuxième option de la troisième meilleure équipe de l’Est accessoirement encore invaincue à domicile. Bien sûr, on ne va pas s’exciter autant que Kéké qui se voit déjà arrivé en s’autoproclamant ROY avec quelques mois d’avance mais voilà un nom qui n’apparaissait nulle part dans les prévisions de début de saison et que nous sommes bien obligés de prendre au sérieux désormais.

Dans l’autre Conférence, beaucoup moins de surprise puisque ce c’est le deuxième choix de Draft qui a reçu les premiers honneurs de la NBA cette saison parmi les débutants. En quelques rencontres seulement, Ja Morant s’est déjà mis toute la ville et même un état entier dans la poche en assumant immédiatement son rôle de franchise player du haut de ses 20 ans tous mouillés. A Memphis on rigole bien en constatant les galères de Mike Conley dans l’Utah pendant que le produit de Murray State enchaîne festin sur festin tout en étant clutch par-dessus le marché. 30 points au bout de son troisième match NBA, déjà trois sorties au-dessus des 10 caviars et un pourcentage extérieur fabuleux à relativiser tout de même avec son faible volume de tirs de loin (41%). Mais ce qui plaît encore plus aux fans basés dans le Tennessee, c’est ce fit parfait avec la mentalité locale. Du grind et un esprit téméraire qui ne lui fera jamais baisser les yeux même face à des adversaires multiples All-Stars. C’est tout ce qu’on attendait de lui chez les Grizzlies et en l’absence de Zion Williamson il est logiquement le grand favori pour succéder à la pépite slovène au palmarès du trophée des meilleurs rookies. Regardez plutôt ses stats en vous rappelant son âge : 18,6 points, 6,4 assists, 3,2 rebonds et 1,4 steal par match. C’est ce qu’on appelle des débuts réussis dans la Grande Ligue.

Le rookie des Pelicans va arriver avec un sacré retard s’il souhaite rattraper ces deux phénomènes dans la lutte pour le titre de Rookie de l’Année. Mais ce n’est pas tout car derrière les Barrett, Paschall et Hero poussent forts. La cuvée de petits bleus a l’air douée et on ne va pas s’en plaindre. Il faudra juste voir qui arrive à esquiver le rookie wall et qui foncera dedans tête baissée.