LeBron James pas content avec les arbitres : zéro lancer contre Memphis, ça mérite bien une réclamation auprès de la Ligue
Le 25 nov. 2019 à 16:44 par Paul Quintane
Ce n’est un secret pour personne, la NBA est une ligue qui a tendance à avantager arbitralement ses superstars. Les top joueurs ont souvent des coups de sifflet plus avantageux qu’un Jean-Frédéric Anonymat ou qu’un petit rookie fraîchement arrivé. Pourtant, en ce début de saison, le King LeBron James estime être injustement arbitré. L’ailier a tout simplement obtenu zéro lancer-franc contre Memphis lors du dernier match des Lakers. À tel point que toute la franchise californienne monte aujourd’hui au créneau pour dénoncer cette tendance.
C’est simple, sur ce début de saison, James connaît la plus petite moyenne de lancers provoqués sur toute sa carrière. Même lors de sa saison rookie, LBJ allait plus souvent sur la ligne. La comparaison est juste incommensurable avec James Harden, ce dernier provoquant 14,2 lancers par match, là où LeBron en obtient seulement 5,6. En grossissant le trait, l’un des deux hommes passe une grande partie de son existence à deux mètres de la ligne à trois points, quand l’autre pilonne les raquettes adverses. À vous de deviner qui. La franchise de Los Angeles va donc évoquer directement le paradoxe avec la Ligue, avec comme preuve à l’appui le bras gauche du King, qui serait marqué par plusieurs griffures résultant des deux derniers matchs. Ces signes physiques prouvent bien la marque de contact avec autrui mais pas vraiment l’assurance tangible de lancers à obtenir. En tout cas, ce bras lacéré sert de déclic symbolique pour plaider la cause de James.
“Il est dans la peinture tous les soirs, et c’est quelque chose que nous allons plaider par les dispositifs appropriés, et en parler aux instances de la Ligue” a déclaré le coach des Lakers Frank Vogel via le Los Angeles Times. “Mais assurément, quand votre gars attaque le panier de la façon qu’il le fait et qu’il obtient zéro lancer-franc, c’est quelque chose qui peut être frustrant, mais nous devons regarder au-delà de ça.”
Dans la courte victoire des Lakers à Memphis samedi, LeBron avait fini le match avec 30 points, mais en prenant 27 tirs, dont un vilain 2/9 du parking. Bien que ces éternelles quêtes au traitement arbitral de tel joueur ou telle équipe sont toujours des sujets épineux à aborder, il semble absurde qu’un joueur comme James, qui joue aussi proche du cercle, obtienne quasiment trois fois moins de lancers par match que Harden, ou deux fois moins que Giannis Antetokounmpo. Certes son physique herculéen joue sans doute contre lui mais y’a des limites. Ses coéquipiers se sont également exprimés sur le sujet. Le vétéran Jared Dudley a même argué que les attitudes corporelles portées sur une exagération dramatique au moment du contact sont désormais nécessaires pour obtenir un coup de sifflet. L’ailier d’Akron n’est pas non plus novice en la matière, et son historique dans la Ligue l’a clairement conditionné à connaître les manières plus ou moins admises d’influencer les officiels durant un match. Alors pour ce début de saison, y aurait-il un bashing arbitral à l’encontre de LeBron ? Très très peu probable. Sûrement une succession de circonstances aléatoires en la défaveur du King.
Les Lakers vont donc saisir la NBA pour cette accumulation de lancers-francs non sifflés. Il ne serait donc pas surprenant de voir sa moyenne au sein de l’exercice augmenter significativement. Les discussions en interne auront peut-être un impact sur la question. Son altesse James le sait, le pouvoir des sorties médiatiques dans la Ligue, que ce soit à travers sa propre initiative ou via des tiers acquis à sa cause, est un exercice qui influence souvent les décisions qui suivent.
Source texte : Los Angeles Times