James Harden a battu son record de shoots tentés en un match : tant que ça gagne on se plaint pas, c’est la Beard Rule
Le 17 nov. 2019 à 06:40 par Alexandre Taupin
Privé de Russell Westbrook, Clint Capela et Eric Gordon, James Harden a dû s’employer pour aller chercher la victoire contre Minnesota. 49 points inscrits mais surtout 41 shoots tentés, un record personnel pour The Beard.
On n’est jamais mieux servi que par soi-même, c’est sans doute ce qu’a dû se dire James Harden cette nuit lorsqu’il a regardé la compo d’équipe avant la rencontre. Sans ses trois lieutenants et avec plusieurs joueurs du banc sur le terrain, la Barbe a décidé de shooter… BEAUCOUP. Vous voulez des stats à la 2K, vous allez être servis. 17 tirs rien que dans le premier quart-temps pour finalement atteindre les 41 tirs en fin de rencontre. CAREER HIGH. Sa précédente marque était à 39 et c’était il y a huit mois seulement. Désormais une habitude pour lui, il n’a pas hésité à dégainer de loin : 22 tirs derrière la ligne, une unité derrière son record personnel. Des records qui auraient sans doute une meilleure saveur si les pourcentages étaient plus reluisants… Histoire d’ajouter quelques chiffres symboliques, on pourra mentionner que les Rockets ont tirés 94 fois cette nuit, ce qui fait donc un peu moins de 44% des shoots de l’équipe pour un seul joueur. POUR UN SEUL JOUEUR.
Que l’on aime ou que l’on n’aime pas le style de James Harden, le résultat est là, la victoire est au bout et sans doute que dans quelques temps on aura même oublié cette stat peu glorieuse. Certains diront qu’il vaut mieux prendre sa chance 40 fois que de laisser un tir à Tyson Chandler, d’autres argumenteront que les échecs des Rockets en Playoffs sont dus au jeu en isolation répété et au fait que la balle ne tourne pas assez en attaque. A chacun de se faire son avis, mais cette nuit James Harden est une fois de plus un winner. Un winner qui aura beaucoup tenté… mais un gagnant quand même. A voir si dans six mois on dira la même chose lorsqu’il s’agira d’un tout autre enjeu. Peut-on porter son équipe en solo en ne lâchant la balle qu’en dernière option ? Rend-il vraiment ses coéquipiers meilleurs en agissant comme ça ? James Harden est un joueur extraordinaire, un alien offensivement parlant, capable de planter sur à peu près tout le monde même avec des plans défensifs contre lui mais la question se pose naturellement de la place qu’il prend sur le terrain. Cette nuit on a vu du Kobe 2006 dans ses plus grands moments de croquage, à la différence qu’Austin Rivers n’est pas Smush Parker et que Ben McLemore n’est pas Luke Walton. Il y a un minimum de talent dans cette équipe pour éviter l’arrosage automatique, alors à voir si à terme le leader… a suffisamment confiance en la profondeur de son groupe…
James Harden avait faim de paniers cette nuit et il s’est donc offert un petit plaisir avec un record de tirs tentés. Gros croqueur ou force de la nature, on vous laisse choisir votre camp. Les conclusions se feront en fin de saison, pour le meilleur ou pour le pire.