Nikola Jokic n’a eu besoin que d’une mi-temps pour retourner Orlando : 91-87, de gros Casper à Joker il n’y a qu’un sandwich
Le 03 nov. 2019 à 04:41 par Alexandre Taupin
Déplacement piège pour les Nuggets en Floride la nuit dernière. L’occasion de voir un beau duel de pivots à l’européenne avec Nikola Vucevic d’un côté et Nikola Jokic de l’autre. Premier round pour le Serbe, qui a longtemps joué au plot de chantier avant de monter d’un cran.
Quand les deux leaders sur un terrain NBA sont des vedettes de l’EuroBasket, il nous vient toujours comme un pincement de cœur à l’idée que le basket européen se développe toujours aussi bien au pays de l’oncle Sam. Vutche se met le premier en évidence, toujours de bonnes mains pour scorer au poste. Il est déjà à 10 points dans le premier quart et 17 à la mi-temps. Pendant ce temps-là, Nikola “Casperic” s’échauffe sagement sur le terrain. Il ne sert pour ainsi dire à rien pour son équipe. Il est incroyablement lent, au point qu’il atteint la ligne des 3-points quand ses ailiers attaquent le cercle. On ne demande pas à Jokic un physique à la Olajuwon hein, mais rien qu’à le voir dans son short, on se dit qu’il a du en visiter des McDo pour oublier la Coupe du Monde en Chine. Heureusement que sa vision du jeu est toujours présente pour faire les décalages sinon il aurait bien mérité un petit coup de bench pour se remettre à l’endroit. Il atteint la pause avec 4 points et 2 rebonds, soit les stats que tu atteints le week-end avec tes potes en sortie de cuite. La petite différence, c’est que lui est payé 150 plaques pour le faire. Coup de gueule de Mike Malone ou non, toujours est-il qu’il revient transfiguré des vestiaires.
Rien ne rentrait en première mi-temps ? Il met direct deux banderilles à longue distance pour lancer son match et huit points en trois minutes. Il attaque enfin son homonyme monténégrin, pas connu pour ses grandes qualités défensives, et Denver remonte bizarrement la pente. +11 sur les douze minutes. Et c’est encore lui qui s’occupera de tout dans le money time. Alors qu’Orlando recolle au score, il redonne trois longueurs d’avance à son équipe avant de décaler à deux reprises Murray pour clore le game. Denver wins.
On aura tout vu de Nikola Jokic cette nuit. L’exécrable d’abord, avec une nonchalance presque pas dissimulée et des mauvais choix dans le jeu avant de briller de mille feux comme il sait très bien le faire. Ce n’est pas encore le Jokic de la saison dernière mais pour le moment, cela suffit au bonheur des Nuggets.