Débuts réussis pour Jimmy Butler à Miami : une victoire, un bon match, et l’impression d’être avec le Heat depuis 5 ans

Pour son premier vrai match officiel avec le Heat ce mardi, Jimmy Butler a montré tout ce qu’il fallait, dans une victoire peinard de Miami. En terme d’intégration et d’aisance dans le système d’Erik Spoelstra, difficile de demander mieux.

C’est toute la question qui suivra Butler cette année en Floride, maintenant qu’il a décidé de poursuivre sa carrière du côté de Sud-Plage. Quel est son plafond individuel, et quel est celui du Heat lorsque Jimmy est présent ? Sur ce début de campagne 2019-20, la sortie de starting blocks avait comme un goût amer pour les fans de la franchise, qui espéraient pouvoir compter sur leur nouvelle acquisition dès le premier entre-deux. Mais il faut aussi dire que Buckets avait de bonnes raisons de s’absenter, c’est parce qu’il allait devenir père de famille. Et pendant que Jimmy surveillait son clan ? Spoelstra surveillait le sien, avec une belle victoire contre Memphis, un exemplaire succès à Milwaukee et un beau fight dans le Minnesota. Tant pis pour cette défaite face aux Wolves, dommage pour nous qui voulions voir Butler de retour dans son ancienne franchise, finalement c’est à la quatrième tentative que le All-Star va faire ses débuts. Tout sourire devant les caméras, Jimmy se dit plus heureux que jamais, car sa vie personnelle et professionnelle sont au top of the pop. Maintenant il faut reprendre le boulot, et donc valider cette hype lancée cet été autour de sa signature chez Pat Riley United. Et dès le début de la rencontre face aux Hawks, Butler va séduire ses observateurs, proches comme distants. Laissant le jeu venir à lui, impliqué immédiatement en défense mais ne voulant rien forcer en attaque après un premier double-pas réussi, le numéro 22 montre qu’il n’est pas là pour foutre le bordel dans la machine de Spoelstra. S’il faut qu’Adebayo, Winslow et Nunn se lancent sur le premier quart, et bien soit. Mon tour viendra, de toute façon le niveau de talent est tel chez Jimmy que ce n’est pas comme s’il avait le même besoin de mise en rythme. Quand il le désire, quand ça l’arrange lui et son équipe, le joueur peut prendre le volant entre ses mains et décider de la suite. Ce qui va justement se passer.

Sans pouvoir creuser de réel écart, notamment à cause d’un John Collins transformé en Larry Bird Bobby Portis Dirk Nowitzki le temps d’un soir, le Heat va tout de même pouvoir se frotter les mains en voyant Butler taper du poing sur la table. Un caviar pour Meyers Leonard à distance, deux lancers provoqués, une paire de chevilles capturée sur un pick and roll, un tir à trois-points réussi et un dunk en contre-attaque après une énième bonne possession défensive, le garçon a fait tout ce qu’il fallait. Moins à l’aise dans le second quart, mais sans avoir à tirer la tronche pour autant, Jimmy va tout de même continuer à contribuer dans les petits aspects du jeu, notamment en allant chercher du lancer en seconde période. De quoi faire plaisir à la fanbase du Heat, qui voulait justement tester son nouveau jouet cette semaine, et de quoi faire plaisir à Erik Spoelstra, qui voit sa pépite entrer directement dans la méthode maison. On ne déconne pas sur la hiérarchie à Miami, il y a Pat Riley tout en haut, Spo en-dessous, et les joueurs éventuellement au troisième étage. Même traitement pour Butler. Si Jimmy aura, évidemment, la possibilité d’avoir quelques traitements de faveur, notamment dans des discussions de recrutement en cachette ou bien les futures Draft, il y a déjà dans le jeu un tableau à dessiner et qui prend de bonnes allures pour le moment. Le Heat, qui veut se positionner en clair outsider sur cette saison 2019-20, démarre fort avec un effectif qui s’est joliment démerdé sans son All-Star en semaine uno, et qui veut confirmer tout ça avec un groupe le plus complet possible sur cette fin d’année civile. Vu l’attitude montrée par Butler et son approche du jeu, la saison pourrait être excitante de ce côté de la Floride.

Un petit 21-5-2 pour Jimmy Butler, avec 15 lancers francs provoqués et 10 rentrés, Jimmy Butler n’a pas été fantastique mais il a été solide, et il n’y avait pas besoin de plus. Bien aidé par ses coéquipiers, avec qui il a l’air de vouloir bien bosser cette année, le All-Star lance sa nouvelle aventure de la meilleure des façons. Avec la win, sans faire de bruit.