Ce jour où Klay Thompson a enflammé le parking du United Center : 14 bombes envoyées, 52 points marqués, Taureaux brûlés

Le 29 oct. 2019 à 14:18 par Nicolas Meichel

Dans toute l’histoire de la NBA, peu de joueurs ont eu la capacité d’enflammer un match à la manière de Klay Thompson. Le Splash Bro fait non seulement partie des meilleurs snipers all-time, mais c’est surtout son côté pyromane qui est légendaire. Et l’une de ses plus grandes explosions a eu lieu à Chicago, le 29 octobre 2018.

Ceux qui étaient assis dans les tribunes du United Center ce jour-là en font encore des cauchemars. Ceux qui ont regardé le match à la téloche ou sur leur League Pass s’en souviennent. Et ceux qui étaient sur le terrain lors de cette rencontre n’ont évidemment pas oublié non plus. Parce que cette performance de Klay Thompson sur le parquet des Bulls est aujourd’hui inscrite dans le livre des records de la NBA. Dans la catégorie “plus grand nombre de trois points marqués dans un match”, on retrouve le nom de Klay et la date du 29 octobre 2018. 14, quatorze, QUATORZE bombes envoyées sur la tête des Taureaux. Aucun joueur dans l’histoire de la NBA n’a connu un tel coup de chaud du parking. Le précédent record appartenait à son coéquipier Stephen Curry, qui avait planté 13 tirs primés un soir de novembre 2016, surpassant ainsi Kobe Bryant (12 en 2003), Donyell Marshall (12 en 2005) et son propre record (12 en 2016). Cette explosion de Thompson était pourtant peu prévisible. Car avant cette rencontre contre Chicago, la huitième de la saison, l’arrière des Warriors était froid, glacial même. Tous les grands shooteurs connaissent des périodes sans, mais on avait rarement vu Klay autant dans le dur au cours de sa carrière. Sur les sept premiers matchs de sa campagne 2018-19, le Splash Bro n’avait pas atteint une seule fois la barre des 20 points. Ses moyennes sur la période ? Seulement 15,1 unités par rencontre, avec des pourcentages bien dégueulasses de 39,6% au tir et… 13,9% derrière l’arc (5/36). Dans le genre shooting slump, on était tout en haut là. Mais en l’espace d’une soirée, Thompson a remis les pendules à l’heure.

Dès le premier quart-temps, on a senti que la soirée allait être différente. Un petit shoot à mi-distance pour se chauffer, et puis trois tirs du parking pour bien annoncer la couleur. Le banc des Warriors peut être rassuré, Klay Thompson est officiellement de retour. Derrière, on a droit à trois autres shoots from downtown, toujours dans les 12 premières minutes, portant son total à six réussites sur sept tentatives derrière l’arc pour 22 points au compteur. Sur le banc, Steve Kerr a un sourire en coin, tandis que les fans des Bulls ont déjà compris qu’ils étaient tombés sur la mauvaise soirée. La suite ? Elle sort tout droit de NBA 2K. Chaud comme la braise, Klay dégaine sans pitié et les ficelles s’enchaînent. Dans le corner, en transition, le tout sans poser un dribble mais avec un jeu sans ballon exceptionnel, Thompson torture les Taureaux pour se retrouver avec 10 tirs primés à la pause. Une démonstration qui permet aux Warriors d’afficher 92 points au moment de retourner aux vestiaires, le deuxième plus gros total de l’histoire de la NBA dans une première mi-temps. Avec 42 pions d’écart, la rencontre est évidemment déjà pliée, sauf que cela n’empêche pas Klay Thompson d’enchaîner. Le Splash Brother est toujours sur son nuage et plante deux nouvelles banderilles en sortie d’écran, avant d’égaler son copain du backcourt Stephen Curry, le tout sur une passe de ce dernier en transition. Comme un symbole. Avec 13 trois points rentrés, il ne lui manque donc plus qu’un shoot pour se retrouver seul en tête du classement, et ce shoot va arriver avec cinq minutes à jouer dans le troisième quart. Cette fois-ci, c’est Kevin Durant qui le sert, et bim, filoche. Klay peut lever les bras, les Dubs peuvent célébrer, Thompson est dans l’histoire. Au final, ça donne un improbable 14/24 du parking, 18/29 au total, pour 52 unités en seulement 26 petites minutes. Une ligne de stats insensée, mais bien réelle.

Largement vainqueurs 149-124, les Warriors n’ont pas eu besoin de faire jouer Klay Thompson dans le quatrième quart-temps. On n’ose même pas imaginer jusqu’où il aurait pu monter s’il avait eu un temps de jeu plus conséquent. Mais peu importe, Klay a son nom dans l’histoire, et il risque de squatter la première place pendant longtemps.