Andre Drummond XXL pour son premier match de l’année : 32-23-4-3, la bête a marché sur la raquette des Pacers…!

Il y a ceux qui aiment démarrer doucement, et ceux qui aiment démarrer pied au plancher. En déplacement chez les Pacers, Andre Drummond a littéralement posé sa franchise sur ses épaules velues et a emmené tout ce beau monde vers la victoire. Un match de mammouth, tout simplement.

Alors celle-là, même s’il ne s’agit que de la première de la saison, elle a une saveur tout à fait particulière. Pour des raisons qui, comme nous allons le développer ci-dessous, sont nombreuses. Déjà, comme plusieurs observateurs l’avaient remarqué en ce début de semaine, les nouvelles n’étaient pas très réjouissantes du côté de Detroit. Pourquoi ? Parce que Blake Griffin, attendu au taquet pour la rentrée, était conservé sur le côté à cause de pépins aux cannes. Le genre de news qui ne fait pas sourire, surtout quand on sait à quel point les Pistons comptent sur leur All-Star. Il fallait donc aller dans l’Indiana en auto-stop, capter un minimum de réseau, tenter de tenir tête face à la raquette des Pacers et si possible repartir avec la victoire. On rappelle, sur l’affiche, qu’il s’agissait d’un match entre Detroit et Indiana, ce n’est donc pas n’importe quel match de saison régulière pour ces deux équipes, quand on connaît l’histoire qui regroupe ces deux armées. C’était aussi l’occasion de tester la nouvelle formule made in Casey, avec deux grosses têtes responsabilisées en sortie de banc : Derrick Rose et Luke Kennard. Le premier, signé cet été, était attendu en booster-remplaçant pour tabasser les petits à l’Est. Le second, titulaire jusqu’ici, devait nous montrer qu’il pouvait accepter ce nouveau rôle avec plaisir. On peut dire que le plaisir a été là chez Luke, l’animal scorant 30 points (!) sans être dans le cinq majeur, un apport considérable avec la belle perf (18-9) de Rose. Martyrisant les remplaçants adverses, Kennard et Dédé ont régalé balle en main, profitant de la carte blanche offerte par leur entraîneur pour mener les Pistons vers la victoire.

Mais est-ce que ce serait juste, de pouvoir parler de victoire, sans s’agenouiller devant Monsieur Andre Drummond ? Au moment où ces lignes sont écrites, les deux coéquipiers doivent probablement masser les orteils de leur pivot tant il a été énorme des deux côtés du terrain cette nuit. C’est simple, en terme de match référence, il faut remonter à quelques temps pour voir un Drummond aussi dominant. Les statistiques, avant tout, sont là : 32 points. 23 rebonds. 2 passes. 3 interceptions. 4 contres. 12/18 au tir. 8/10 aux lancers. Une feuille de grand malade, qui a notamment pu atténuer celle offerte par le duo Sabonis – Turner (52 points – 22 rebonds). On n’avait pas aperçu de 30-20 à Detroit depuis Dennis Rodman, on n’avait pas non plus aperçu de Andre aussi sérieux et efficace depuis un bail en déplacement. Lorsqu’il fallait faire un effort de plus, lorsqu’il fallait agiter les mimines pour contrer les pénétrations adverses ou intimider n’importe quel Pacer, Drummond répondait présent. Jusqu’à la toute fin du match, lorsque les Pistons creusaient l’écart et il fallait protéger l’arceau, c’est bien le pivot qui patrouillait en refusant quelconque tentative en face. C’est dans ce genre de situation qu’on voit tout le potentiel d’Andre, monstre physique capable de mettre plusieurs humains dans sa poche… avant de retomber dans ses travers. Pour les fans de Detroit ? Il était impossible de demander davantage, de sa part, comme de celle des autres joueurs du groupe, qui sont allés gagner dans l’Indiana sans Blake Griffin. Maintenant viendra évidemment le vrai test, celui de la confirmation. Battre une solide équipe de Nate McMillan, pour ensuite aller affronter celle de Lloyd Pierce côté Atlanta. Gros effort isolé ou nouveau Drummond activé sur la durée, à lui de nous le dire.

.@AndreDrummond (32 PTS & 23 REB) took care of business in the @DetroitPistons' win! 💪#DetroitBasketball pic.twitter.com/4lmjbNfoai

— NBA TV (@NBATV) October 24, 2019

Auteur d’un match énorme pour sa première sortie de la saison, Andre Drummond a montré ce dont il est capable quand il faut compter sur lui. Un niveau de domination qu’on attend à nouveau, tout comme la production du nouveau banc des Pistons. Match 1 séduisant, on en redemande chers messieurs.