La poisse totale pour Nicolas Batum : fracture du doigt dès le premier match de la saison, on a notre VDM du jour

Le 24 oct. 2019 à 04:58 par Bastien Fontanieu

nicolas batum
Source image : NBA League Pass

Il y a des joueurs comme ça pour qui, quoi qu’il arrive, ça ne veut pas le faire. Gêné par des pépins physiques ces derniers mois, Nicolas Batum pensait vivre une saison plus intéressante à Charlotte, mais ça risque de ne pas le faire. Premier match ? Première blessure, et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agirait d’une fracture au niveau du doigt.

La poisse, la galère, la malchance, le karma, l’alignement des planètes. Choisissez ce que vous voulez, décrivez cela comme vous le souhaitez, mais la réalité est bien celle-ci pour l’ailier français. Quand ça veut pas, ça veut pas. Et c’est cette nuit que cela s’est confirmé, lors du tout premier match de saison régulière joué par les Hornets, à domicile. Rappelons le contexte, tout de même, qui n’était déjà pas très reluisant lorsqu’on se penchait dessus. Diminué sur le camp d’entraînement suite à un pépin au tendon d’Achille, Nicolas était passé du statut de titulaire indiscutable à celui de point d’interrogation puis à celui de remplaçant envisagé. Une raison majeure à cela ? Au-delà des performances du tricolore qui laissent beaucoup de monde dubitatif, l’envie très claire des Hornets de vouloir jeter leurs jeunes dans le grand bain. Miles Bridges, PJ Washington, Dwayne Bacon, à eux trois ce sont quasiment 60 pions qui ont été scorés dans l’étonnante et séduisante victoire de Charlotte cette nuit, un succès qui se dessinait donc avec Batum en sortie de banc. Il y avait ainsi une double-logique dans le retrait de Nico du cinq majeur de James Borrego, une logique validée par ce chouette succès d’entrée. Et malheureusement, avant même que la blessure n’intervienne, ce qui était proposé par le Français sur le parquet n’était pas bien réjouissant, et cela ne faisait que confirmer la stratégie de l’entraîneur des Hornets. Hésitation, manque de dynamite physique, un peu perdu sur le terrain par séquence, 11 minutes silencieuses sur le parquet pour 0 points, 4 rebonds et 2 passes, bonjour tristesse. Batum se retrouve, encore une fois, dans le viseur des supporters de Charlotte qui s’éclatent en voyant leurs jeunes jouer avec énergie, mais ne peuvent compter sur leur ailier français. Jusque là, on se dit que c’est vivable.

Puis, crack.

Dans ce troisième quart-temps qui verra notamment Chicago revenir gentiment au score, Batum se retrouve dans la raquette sur un ballon mal engagé et le majeur se fait méchamment plier. La grimace est immédiate, Nico se tient le doigt et serre les dents avant de sortir quelques secondes plus tard, assisté par un membre du staff médical. Sale reprise, se dit-on. Mais pas plus, pas de quoi se prendre la tête à deux mains et soupirer un grand coup. Vient alors ce coup de massue signé Shams Charania, le reporter de The Athleticfracture à la base du majeur de Batum, durée d’indisponibilité non-déterminée mais autant dire que ça sent pas bon pour la suite. Car il va falloir se pencher sur la case opération, il va falloir surveiller les updates venant des Hornets et des médias de Charlotte, et voir à quoi ressemblera l’automne de l’ailier. Il y a neuf mois, avec une excitation qui était palpable, la France apprenait que la NBA revenait sur la capitale, pour un match face aux Bucks en janvier 2020. Puis Tony Parker a pris sa retraite, et on a froncés les sourcils, en se demandant s’il n’allait pas arriver une merde à Batum, du genre un transfert. Puis est survenue cette blessure, dès le premier soir de la saison, qui pourrait potentiellement empêcher le Français de jouer devant son public lors du match de Paname dans trois mois. Charlotte avait deux représentants tricolores pour cet événement, il y a un an, Charlotte pourrait n’en avoir aucun le soir de la rencontre. Et pour Nico, en plus de cette potentielle déception, vient la perspective d’une saison encore une fois flinguée. Impossible de trouver son rythme, de contribuer à sa façon, de fermer des bouches quelque part. Est-ce qu’on peut ne pas apprécier un joueur ? Oui, évidemment. Mais se réjouir d’une blessure, certainement pas. C’est donc tristesse aujourd’hui, soupirs et frustration, en dose illimitée pour ceux qui sont intéressés.

Difficile d’envisager plus gros cauchemar pour Batum, et quelque part pour les Hornets qui voulaient profiter de Nico en visitant la Tour Eiffel en janvier prochain. La bonne nouvelle, c’est que Charlotte a réalisé un pur premier match et va pouvoir se focaliser sur ses jeunes. La mauvaise ? C’est chaud pour Nico, clairement.

Source : The Athletic