Le challenge vidéo inauguré en pré-saison : Doc Rivers réservera son joker pour ses stars, dommage que son fils soit loin

Le 07 oct. 2019 à 17:07 par Etienne Razimbaud

Doc Rivers
Source image : Youtube

Adopté lors d’un conseil d’administration cet été, le challenge a pu être utilisé pour la première fois par Mike D’Antoni lors de la rencontre de pré-saison opposant ses Rockets aux Clippers de Doc Rivers. On se lève tous pour accueillir la VAR dans notre beau paysage NBA.

Pour la première fois de son histoire, la Grande Ligue autorisera donc les entraîneurs à faire appel à l’assistance vidéo pour contester un coup de sifflet une fois par match. D’abord testé en G League, la règle a finalement été adoptée pour le produit premium de la NBA après avoir donné satisfaction dans la Domino’s Ligue 2 du basket cainri. Et comme toute nouveauté, il fallait bien un premier exemple d’utilisation de cette règle. C’est donc deux minutes avant la mi-temps, lors du match de préparation entre Houston et Clippers qu’on a pu voir le coach des Fusées, Mike D’Antoni, faire appel au challenge pour la première fois. Vous ne devinerez jamais quel joueur était concerné par cette contestation, le meilleur ami des arbitres, James Harden, qui venait de se faire prendre par la patrouille pour passage en force. L’histoire retiendra que ce premier challenge n’aura servi à rien du tout, les arbitres décidant de maintenir leur décision sur la faute du barbu après revisionnage de l’action. Pour Doc Rivers, qui avait oublié l’existence cette nouvelle règle, cela a été un choc sur le moment mais la scène était sympa à voir tant les deux coachs étaient amusés par cette situation. Le coach des Clippers a quand même tenu à donner son avis sur la question au micro d’ESPN en précisant les consignes qu’il avait reçues de la part de son staff.

“Cela va prendre un peu de temps pour qu’on s’y habitue et pour savoir quand l’utiliser. Je pense que nous allons l’utiliser dès la première mi-temps si l’un de nos meilleurs joueurs commet une faute pour qu’elle lui soit retirée. Les statisticiens disent qu’on peut l’utiliser à n’importe quel moment, mais je ne suis pas d’accord avec ça. On verra comment ça se passe.”

Ces dernières années, avec l’explosion des réseaux sociaux et des joueurs qui n’hésitaient pas à prendre la parole dans les médias, les erreurs arbitrales ont beaucoup trop souvent animé l’actualité en NBA. Cette nouvelle règle va permettre aux équipes d’avoir enfin leur mot à dire en cas de doute et sera une occasion pour les arbitres de se rattraper en cas d’erreur même s’ils avaient déjà la possibilité de revoir une action qui leurs paraissaient litigieuse jusqu’à présent. Néanmoins, il y a tout de même quelques spécificités dans l’application de cette règle puisque elle n’est utilisable qu’une seule fois par match et par camp et uniquement dans des cas bien précis : faute sifflée contre sa propre équipe, contre illégal ou sortie de balle. Il y a donc forcement du positif dans cette évolution du jeu, en espérant juste que cela ne hache pas trop le jeu comme c’est parfois le cas dans le football ou le rugby. Quand à savoir à quel moment il est le plus judicieux de l’utiliser, disons qu’on ne sait jamais si une nouvelle occasion de contester se représentera au cours de la soirée alors autant ne pas la garder trop longtemps, d’autant que les arbitres sont encore plus vigilants dans le clutch time et qu’ils n’attendront pas les challenges pour vérifier les actions les plus litigieuses.

Il fallait bien une première, et c’est donc lors de ce match de pré-saison entre deux contenders pour le titre que cela a eu lieu. Pour Doc Rivers, ce sera l’occasion de protéger ses meilleurs joueurs, et disons que depuis cet été il a du choix. 

Source texte : ESPN