Preview des New Orleans Pelicans 2019-20 : année zéro d’une nouvelle ère en Louisiane, commençons par être patients
Le 05 oct. 2019 à 12:07 par Giovanni Marriette
Les Pelicans 2019-20 font partie de ces franchises qui “pourraient” ne pas gagner des masses de match mais que l’on regardera avec attention CHAQUE nuit. Une hype énorme entoure la franchise de Louisiane grâce à l’arrivée de Zion Williamson et de tout un tas de jeunes phénomènes, et Alvin Gentry aura donc pour mission d’apprendre la vie à ces gamins avant de leur apprendre à gagner, avec l’objectif semi-avoué de faire d’une pierre deux coups. Tellement hâte.
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Résumé des transferts de l’été
- Ils arrivent : Zion Williamson, Jaxson Hayes, Nickeil Alexander-Walker, Brandon Ingram, Lonzo Ball, Josh Hart, Derrick Favors, J.J. Redick et Nicolo Melli
- Ils prolongent : Darius Miller
- Ils sont partis : Anthony Davis, Elfrid Payton, Julius Randle, Cheick Diallo, Stanley Johnson, Solomon Hill, Christian Wood et Dairis Bertans
On aurait pu parler d’un marché de l’été mais on parlera plutôt de… véritable révolution. Exit le meilleur joueur de l’histoire de la franchise ? On aurait presque pu s’en tenir là. Sauf que le départ annoncé d’Anthony Davis a évidemment activé le mode domino et c’est toute l’organisation qui s’en est retrouvé brassée. Départs d’Elfrid Payton à la mène, de Julius Randle et Cheick Diallo dessous, de Solomon Hill et Stanley Johnson sur les ailes, parce qu’il fallait bien faire de la place. Faire de la place aux arrivants du trade AD, en l’occurrence les ex-2B3 des Lakers Lonzo Ball, Brandon Ingram et Josh Hart. Miam-miam. La Draft a également offert son lot d’appétit aux fans avec – évidemment – l’arrivée de la bête féroce Zion, mais également de Nickeil Alexander-Walker et Jaxson Hayes dont on devrait entendre parler très vite, alors que le tiroir à vétéran a été malicieusement rempli avec les signatures de Redick et Favors. Une tapisserie toute neuve, ne reste plus qu’à se sentir bien chez soi.
Effectif pour la saison 2019-20
- Meneurs : Jrue Holiday, Lonzo Ball et Frank Jackson
- Arrières : J.J. Redick, E’twaun Moore, Josh Hart et Nickeil Alexander-Walker
- Ailiers : Brandon Ingram, Darius Miller et Kenrich Williams
- Ailiers-forts : Zion Williamson, Derrick Favors et Nicolo Melli
- Pivots : Jaxson Hayes et Jahlil Okafor
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
Très solide. Complémentaire… on verra, mais sur le papier c’est solide, même si l’on retire logiquement des rookies dont on ne sait encore rien à l’échelle adulte. Une qualité de roster qui dépendra évidemment de la production de Zion Williamson (voir plus bas), mais Alvin Gentry pourra dans tous les cas compter sur un groupe complet et solide. On se souvient que la saison passée des mecs comme Frank Jackson, Kenrich Williams ou Darius Miller étaient partie prenant du projet, disons que cette année la profondeur du groupe fera de ces mecs des joueurs de bout de rotation. Jrue et Lonzo qui pourraient débuter les matchs ensemble pour offrir à la second unit un Redick insaisissable en attaque, E’Twaun Moore et Josh Hart qui devraient également faire partie d’un gros cinq en sortie de banc, Brandon Ingram qui devra apprendre à être un leader, Derrick Favors en contract year, Okafor qui rend ses services, et donc… on n’a encore pas parlé de ce satané Zion Williamson ni de ses collègues de promo. Le bémol ? Ça manque peut-être un peu de bouchers dessous, surtout avec l’incertitude qui plane sur le physique chelou de Zion. Pour le reste ? Ça va courir (sauf Favors), ça va shooter, ça va tomar, et ça ressemble pas mal… à tout ce qu’on aime.
Question de la saison : quelle production pour Zion Williamson, doit-on / peut-on être patient ?
On l’a dit, redit, jeudit et vendredit, Zion Williamson pourrait bien être The Next Best Thing en NBA, entendez par là le visage de la Grande Ligue pour ls quinze ou vingt prochaines années. Dans une NBA où tout va de plus en plus vite, on aura donc tous un œil avisé sur les performances de la bête dès ses premières secondes sur les parquets. Mais que peut-on espérer de la part de celui qui n’est encore qu’un gosse ? Une domination outrancière dès l’opening game face aux Raptors ? Un sas aux allures de chambre de pousse durant les premières semaines ? Les premiers mois ? Un Zion à la production de All-Star dès sa saison rookie ? Du load management de la part des Pels pour gérer des genoux et des chevilles dont on ne sait pas encore si elles supporteront 140 kilos dans le monde des adultes ? Ici on partira plutôt sur le fait d’être patient, patient avec un jeune qui, même s’il est formaté pour dominer, reste un profil unique physiquement parlant. On ne parle pas d’une mobylette survitaminée au mélange, on ne parle pas d’un cyborg à la LeBron ou Giannis, on parle d’un gamin qu’il faudra gérer tant sur le parquet qu’à la cantine, tant sur le playbook qu’à la salle de muscu. Le projet Pels est un projet au long cours, celui de Zion encore plus, et on a vu – par exemple – comment Joel Embiid a su être patient (même s’il ne l’a pas décidé) avant d’être le joueur qu’il est devenu aujourd’hui. Pour répondre à notre question ci-dessus ? Oui, on peut être patients avec Zion, on doit être patients avec Zion.
Candidat sérieux au transfert : Jahlil Okafor
A l’heure de ces lignes ? Big Jah n’a même pas de contrat garanti pour la saison à venir. Une coche sur la feuille qui devrait être gérée asap mais une position qui prouve bien que l’ancien projet des Sixers n’est plus vraiment un projet… pour personne. Pourtant auteur d’une saison solide l’année dernière, notamment lorsqu’il fallait combler le vide laissé par la Castafiore Davis, Okafor n’est toujours pas considéré à NOLA comme un pilier et devra faire ses preuves lors du training camp et probablement en tout début de saison pour gagner ses minutes. La rotation intérieure n’est pas folichonne mais dans le meilleur des cas pour les Pels… Zion Williamson bouffera 30 minutes, Derrick Favors pareil, alors que Nicolo Melli pourrait arriver de nulle part et que Jaxson Hayes aura lui aussi envie de croquer dans la pomme. Pour résumer ? Le fantôme de quatre premières saisons NBA décevantes est aujourd’hui accroché à Jahlil et si le grand mou passe le cut d’octobre, il pourrait bien être le premier à ne pas passer l’hiver en Louisiane…
Candidat sérieux pour la surprise : Lonzo Ball
Lonzo Ball est peut-être bien le Pelican qui aura le plus de choses à prouver cette saison, le Pelican qui aura le plus de becs à clouer. Au sortir d’une saison rookie en 10/7/7 de moyenne (réfléchissez à cette phrase), Lonzito a connu une saison sophomore plus compliquée, vivant discrètement le show LeBron et terminant même sa régulière sur le banc à soigner ses bobos. Dans le coin droit ? On parle d’un mec conditionné par son père, surcoté car sans le moindre tir fiable. De l’autre ? L’un des meneurs les plus athlétiques de la Ligue, doté d’une vision de jeu hors du commun, d’un sens inné de la passe et d’un tir finalement pas si dégueulasse quand on a déjà vu jouer Andre Roberson ou Michael Kidd-Gilchrist. Enfin affranchi, il paraît, de son papa relou, Lonzo aura cette année l’occasion de s’épanouir aux côtés du mentor parfait (Jrue), aux côtés de deux copains (Ingram et Hart), et dans l’ombre de la bête Zion. Un cadre parfait pour enfin lâcher une saison digne de son talent et lancer pour de bon sa carrière NBA. 13/7/10 de moyenne on arrive en courant, tu vas vite voir que l’ai du bayou fait du bien à la peau.
Meilleur et pire scénario possible
- Opening night à Toronto. Zion Williamson est dans le starting five d’Alvin Gentry et les Pels l’emportent de douze grâce à 31 points de leur rookie, dont un poster stratosphérique sur Marc Gasol qui prend sa retraite dès le lendemain. Le début de saison est plein de promesses, le bilan permet de flirter avec le Top 8, pas de gros bobo à signaler et le fit entre les vieux et les gosses marche du tonnerre. Zion Williamson décroche le Rookie Of The Month tous les months jusqu’en avril et est logiquement élu ROY à la super-unanimité (101 premières places sur 100 votes). Le All-Star Game est manqué de peu à cause de la présence de Jeremy lin parmi les intérieurs de l’ouest (?) mais c’est évidemment l’impression collective laissée par les Pels qui étonne. Huitième place à l’Ouest avec 44 wins, deux matchs pris aux Rockets au premier tour mais un Zion qui joue 70 matchs pour sa saison rookie, un Lonzo qui cumule 17 triples-doubles sur la saison et un Jrue qui score 27 points lors d’un All-Star Game loupé de peu par Brandon Ingram, on appelle ça une saison réussie, prend ça Anthony.
- Le load management l’emporte très vite sur le désir de victoires, il ne faudrait pas non plus griller toutes ses cartes trop vite. Zion Williamson ne joue qu’un match sur deux, Jaxson Hayes peine à s’imposer et Nickeil Alexander-Walker s’empêtre en fin de rotation, on a vu mieux comme intégration de rookies. Comme prévu ce sont plutôt Jrue Holiday et J.J. Redick qui tiennent la baraque, enfin façon de parler car à la coupure du All-Star Break le bilan de 16-39 n’est pas reluisant. Un mal pour un bien car l’important reste d’être patient, mais disons les choses honnêtement : on se fait chier devant les Pels. A partir de début mars le staff décide de mettre un terme à la saison de leur first pick de Draft et de filer les clés de la baraque à Frank Jackson, Kenrich Williams et… MarShon Brooks. A l’arrivée les Pels arrivent tout juste à éviter la dernière place de l’ouest, heureusement que les Wolves étaient vraiment à chier.
Pronostic de la rédaction
A part deux esprits grisâtres, tout le monde ici imagine que les Pels seront meilleurs que la saison passée. Pas suffisamment pour choper le Top 8 mais comme dit plus haut l’essentiel est ailleurs. La progression devra être davantage linéaire et réfléchie qu’instantanée et sans suite, les objectifs sont peut-être autres que le nombre de victoires, en tout cas cette saison.
Rédacteur |
Bilan |
Alexandre M. | 40-42 |
Alexandre T. | 36-46 |
Bastien | 37-45 |
Benoît | 35-47 |
David | 30-52 |
Giovanni | 40-42 |
Nicolas | 38-44 |