Spencer Dinwiddie ne pourra pas soumettre son contrat à des investisseurs : ça vaut pas le coup d’être novateur en NBA
Le 28 sept. 2019 à 17:47 par Rémi Collenot
Spencer Dinwiddie voulait innover en transformant son contrat en monnaie virtuelle et permettre à certains d’investir dedans. Une idée refusée catégoriquement par la NBA. Le meneur va donc devoir se contenter de toucher ses 10 millions de dollars cette saison sans rien de plus. On a vu pire comme désillusion.
L’idée avait surpris pas mal de monde : Spencer Dinwiddie, non content d’être l’un des meilleurs sixièmes hommes de la Ligue, voulait se la jouer businessman en soumettant son contrat aux investisseurs. Le meneur des Nets voulait ainsi proposer aux intéressés d’investir dans le nouveau contrat de 34 millions de dollars sur trois ans qu’il a signé cet été, lui permettant ainsi d’investir à son tour les montants avancés. C’était aussi une manière pour les investisseurs de miser sur le fait que Spencer allait chopper un contrat encore plus lucratif d’ici deux ou trois ans (sa dernière année de contrat est une player option), rien d’insurmontable pour un joueur qui ne cesse de progresser depuis son arrivée en NBA. Une formule complètement innovante, qui n’avait jamais été vu jusque là en NBA. Mais la nouveauté n’est pas toujours bien accueillie dans la Grande Ligue. Selon Marc Stein du New York Times, l’Association a informé les Nets que Dinwiddie ne pourrait pas mettre en place son idée. De quoi bien décevoir l’ancien Piston, qui n’a pas prévu de lâcher le morceau.
“Quand j’ai eu la Ligue au téléphone, je leur ai dit que ce n’était pas une cession. Et ils m’ont invité à venir les rencontrer pour leur expliquer le projet donc c’est ce que je vais faire.”
Rien de définitif donc, mais la question est : pourquoi la Ligue a-t-elle refusé, du moins dans un premier temps, le projet de Spencer Dinwiddie ? C’est une histoire de règlement bien sûr, et la NBA stipule qu’aucun joueur ne peut céder ou transférer à un tiers son droit de recevoir une compensation de l’équipe sous forme de contrat. En clair, on ne peut pas verser une partie de son salaire à quelqu’un d’autre. Les droits sur la durée d’un contrat sont ainsi exclusivement liés au joueur. Alors la Ligue pourrait changer un peu les règles puisqu’elle n’a visiblement pas fermé la porte à la discussion avec l’intéressé, mais le règlement a l’air formel. Donc à moins que Spencer soit hyper convaincant, ça va être tendu de mettre en place le projet. Bon, le back-up de Kyrie Irving devrait quand même s’en sortir financièrement sans devoir investir, mais on aurait quand même bien aimé voir ce que ça donne. Car on tenait peut-être une petite révolution dans le fonctionnement des contrats NBA.
L’idée était un peu farfelue, et ça ne plait pas souvent à la NBA. Spencer Dinwiddie ne devrait donc pas pouvoir ouvrir son nouveau contrat aux investisseurs. Une déception pour le meneur des Nets, persuadé que c’est là que s’écrit l’avenir des contrats NBA. Mais Spencer n’est pas abattu : il a encore une chance de convaincre Adam Silver.
Source texte : The New York Times