Les Hornets 2020 peuvent-il faire pire que les… Bobcats 2012 ? Le record de la honte devrait quoiqu’il arrive rester à Charlotte

Le 23 sept. 2019 à 10:48 par Giovanni Marriette

Bobcats
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On l’a dit et répété, cette saison 2019-20 s’annonce tendue pour Dame Charlotte. Un roster saigné à l’intersaison, un leader attendu qui n’offre… aucune garantie de pouvoir l’être, une raquette que l’on cherche encore chez Intersport, et globalement un groupe très faible pour espérer quoique ce soit d’autre que la course à la treizième place. Mais au delà d’une saison qui sera forcément compliquée, une question nous traverse alors l’esprit : est-ce que ces Hornets version 2019-20 ne pourraient-ils pas faire… pire que leurs ancêtres de 2012 ? C’était il y a sept ans, c’était dans la même ville, ça reste aujourd’hui le pire bilan de l’histoire NBA et on pourrait donc en reparler dans quelques mois. Chiche ?

Neuf wins. Voilà ce qu’il faudra à ces Hornets pour éviter la honte, la honte de remplacer les Bobcats 2012 sur la plus haute marche du podium le plus pourlingue qui soit. Pour commencer ? Flashback sur cette nightmare season, année où le lock-out a semble-t-il sauvé la mise d’au moins une franchise…

Nous sommes le 27 avril 2012 et la victoire des Knicks face aux Bobcats valide alors deux constats. 1) Les Knicks terminent septièmes et participeront aux Playoffs et 2) les Bobcats enchaînent là leur… 23ème défaite consécutive et deviennent officiellement la pire franchise de toute l’histoire de la Ligue. 7 victoires et 59 défaites, le simple fait de l’écrire donne de l’arthrose. 23 défaites, 16 de suite un peu plus tôt dans la saison, et les hommes qui avaient pourtant commencé leur opus par une victoire face aux Bucks s’inscrivent donc tout en haut de l’un des charts les plus honteux qui soient. La presse est unanime, le squad de Paul Silas est une tripotée d’incapables merveilleusement mal assemblés et Rudy Gay aura un jour, après un gros contre de Bismack Biyombo, ces mots tellement durs mais tellement vrais :

Bismack Biyombo [après avoir contré Rudy Gay] : “C’est ma maison ici.” (this is my house en VO, autrement plus sexy)

Rudy Gay : “Vous avez gagné sept matchs mec, c’est la maison de tout le monde ici”.

Un Corey Maggette qui passerait pour un plot en défense dans un comparo avec James Harden, les rookies Bismack Biyombo et… Kemba Walker dont on dit très vite qu’ils ne perceront jamais autre chose que leurs boutons (…), un Boris Diaw proche de la dépression et donc des 200 kilos très mal répartis, un Gerald Henderson dont les qualités athlétiques n’ont d’égales que ses lacunes techniques, bref un grand n’importe quoi clairement pas au niveau des exigences de la NBA. Moins 39, moins 34, moins 35, pire défense de la Ligue, pire attaque de la Ligue, les records pleuvent et la sentence sera terrible puisque la NBA n’a jamais connu de nana plus moche que cette Charlotte version 2012. La Time Warner Cable Arena n’a jamais oublié, nous non plus, et sept ans plus tard on pourrait donc être renvoyés très vite à cette période sombre…

Neuf victoires. Voilà ce qu’il faudra aux Hornets 2019 pour ne pas se hisser tout en haut de ce fameux mur de la honte version NBA. Neuf toutes petites victoires, pas la mer à boire comme dirait l’autre, mais attention car la faiblesse d’aujourd’hui ajoutée à une dynamique catastrophique peut très vite transformer une équipe mauvaise en une équipe à la dérive. La différence entre ces deux formations de rêve ? Si à l’époque Kemba Walker avait dû prendre en main l’équipe malgré son statut de rookie, Terry Rozier aura cette année l’occasion de le faire et ce avec un poil d’expérience en plus. Un poil crânien de Chaozu hein, mais un poil quand même. Pour le reste ? Difficile d’imaginer le groupe de James Borrego dépasser les vingt victoires cette année, le supporting cast de Terry La Rose étant constitué essentiellement de paris, mais du genre des paris osés. Miles Bridges, Malik Monk, Willy Hernangomez, tant de jeunes ouailles dont on ne sait pas vraiment s’ils deviendront un jour des mecs qui comptent en NBA, alors que les vétérans ou assimilés Zeller, Williams, Batum, Biyombo (il est toujours là !) ou Kidd-Gilchrist ont tous atteint leurs fabuleux primes… Remporter au moins un match sur dix, voilà donc l’objectif mathématique des Hornets cette saison pour éviter de rentrer dans l’histoire de la pire manière qui soit. Et quand on a connu la période Process des Sixers tout récemment (19, 18 et… 10 victoires entre 2013 et 2016), on se dit finalement qu’un malheur est vite arrivé.

Il y a sept ans Bismack Biyombo avait au moins… un Français pour lui pleurer sur l’épaule, et par chance il pourra en faire de même cette année en cas de catastrophe. C’est peut-être bien le seul point positif dans cette affaire, alors rendez-vous le 23 octobre pour les premiers éléments de réponse. Au programme ? Deux matchs à la maison face à Chicago et Minnesota, avant un trip de la mort de quatre matchs en Californie, la réception de Boston et Indiana puis des rencontres face aux Pels et aux Sixers. Moralité ? Grosse pression sur les deux premiers matchs car en cas de défaites on pourrait bien partir sur un… 0-10. On est donc d’accord, le fantôme de 2012 sera bel et bien présent toute l’année dans l’ombre de Nico Batum et ses teammates.


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