La Grèce s’impose contre la République Tchèque, mais la Grèce est éliminée : au revoir Giannis, on se revoit en NBA

Le 09 sept. 2019 à 13:14 par Nicolas Meichel

12 points. La Grèce devait s’imposer de 12 points ou plus face à la République Tchèque pour espérer se qualifier pour les quarts de finale du Mondial. La bande à Giannis Antetokounmpo a réussi à prendre le dessus face à celle de Tomas Satoransky, mais avec un écart insuffisant de sept unités. Les Grecs sont dehors. 

Parfois, on peut gagner un match de basket et avoir le sentiment d’avoir perdu. C’est ce que vivent en ce moment les Grecs après leur rencontre face à la République Tchèque. Les hommes de Thanasis Skourtopoulos sont partis de trop loin et n’ont pas réussi à accomplir leur mission. En l’emportant sur le score de 84-77, la Grèce termine le second tour avec un bilan de trois victoires pour deux défaites, à égalité avec la République Tchèque et peut-être le Brésil en cas de victoire de Team USA cette après-midi. Mais Giannis Antetokounmpo et ses copains ne peuvent plus se qualifier, peu importe ce qui se passe dans l’autre match du groupe. Si le Brésil perd, ce qui est quand même probable, on aura trois équipes avec un bilan de trois succès pour deux revers, mais la Grèce possède un moins bon panier-average que les Tchèques, qui seront alors deuxièmes de la poule. Et si les Brésiliens créent la surprise face aux Stazunis, ce sont eux qui se qualifieront pour les quarts de finale, avec la première place en prime et Team USA juste derrière. Bref, les carottes sont cuites pour le Greek Freak, et c’est évidemment une énorme déception pour lui et ses coéquipiers. Clairement, c’est la défaite d’un point face au Brésil au premier tour qui fout la merde. Une défaite cruciale au moment de faire les comptes. Pourtant, les Grecs ne sont pas passés loin de leur objectif aujourd’hui.

Ce fameux écart des 12 points, la Grèce avait réussi à l’atteindre tard dans le match. Dominants dans le premier quart-temps mais dominés dans le second, les Grecs ont réalisé une grosse fin de troisième quart sous l’impulsion d’un énorme Antetokounmpo. Et on ne parle pas de Giannis là, mais de Thanasis, tout simplement au four et au moulin en sortie de banc. Intensité, énergie, scoring, adresse, le frangin du Freak était partout et sous son impulsion, la Grèce a pris jusqu’à 12 pions d’avance à moins de sept minutes de la fin. Sauf qu’ils n’ont pas réussi à conserver cette avance. Et le tournant de la rencontre, c’est peut-être cette faute offensive très contestable sifflée à Giannis en transition, sa cinquième de la partie, alors que les Grecs étaient à +10 à cinq minutes et trente secondes du buzzer final. Derrière, les Tchèques ont fait le boulot pour rester au contact, tels des vétérans de la Coupe du Monde alors que les mecs n’ont jamais participé au Mondial. Ils ont tremblé jusqu’au bout, mais ils ont tenu en mettant les paniers qu’il fallait et en réalisant les stops défensifs nécessaires. Tomas Satoransky et Jaromir Bohacik ont notamment été très importants quand il fallait poser les couilles sur la table, eux qui ont été les deux principaux acteurs de ce match côté tchèque. Le premier n’est pas passé loin du triple-double (13 points, huit rebonds, neuf caviars), tandis que le second a terminé meilleur marqueur de la République Tchèque avec 25 points.

Les Tchèques ont perdu, mais ils restent dans une position plutôt confortable en vue d’une qualification pour les quarts de finale. En effet, une victoire de Team USA contre le Brésil permettrait à Sato et ses potes de se qualifier pour la phase suivante. Certes, en cas de succès contre la Grèce, la République Tchèque aurait gagné son ticket directement, mais les Tchèques vont s’en contenter.