Preview Serbie – Espagne : c’est peut-être un match de poule, mais ça pourrait clairement être une finale

L’avant-dernier jour de cette deuxième phase de poules nous offre donc aujourd’hui un délicieux choc entre deux des meilleurs équipes de ce Mondial, deux candidats déclarés au titre suprême, deux valeurs sûres du basket mondial. Un parterre de stars exceptionnel sur le parquet, l’enjeu d’un quart de finale plus abordable, la planète basket qui sera devant son PC ou sa télé, absolument tout est réuni pour un match fantastique. Allez, Juan Manuel previewovic.

14h30, en direct de Wuhan, ça c’est pour le point de rendez-vous. Le point de rendez-vous de tout ceux qui aiment le vrai basket, car le choc de la journée a tout pour être l’un des moments les plus croustillants de cette Coupe du Monde. Deux équipes à 4-0, deux équipes en pleine confiance, malgré un parcours jusque-là bien différent. En effet, si les Espagnols ont éprouvé quelques “peines” à se défaire de la Tunisie, de Porto Rico, de l’Iran ou de l’Italie (tout en restant maîtres de leur destin et de leurs émotions tout de même), les Serbes nous offrent pour leur part une compétition sponsorisée par Caterpillar. Des immenses branlées – pas d’autre mot – face aux Philippines, à l’Angola, à l’Italie et Porto Rico, des stars économisées, un collectif sublime, et un statut de favori qui grandit au fur et à mesure des doutes de Team USA. Bémol cependant puisque les oppositions rencontrées jusque-là par les hommes de Sasha Djordjevic ne nous ont pas forcément permis de juger du niveau de cette équipe face à de vrais adversaires.

Et ça tombe bien.

Ça tombe bien parce que si vous vouliez un vrai test, celui de cet après-midi est un test en majuscule. Marc Gasol, Ricky Rubio, Rudy Fernandez, Hernangomez hermanos, Sergio Llull ou Victor Claver, un menu autrement plus solide que l’arrière-garde philippines ou les snipers angolais, un menu qui nous en dira donc un peu plus sur le réel niveau de ces Serbes tellement fantastiques depuis dix jours. Nikola Jokic, Boban Marjanovic et Nikola Milutinov dessous, Nemanja Bjelica, Lucic ou Simonovic dans les ailes, Bogdanovic ou Micic sur le backcourt, autant de mecs qui semblent tous jouer le meilleur basket de leur carrière, dans un système dont le seul souci du coach depuis le 31 août est de faire jouer tout le monde l’exact même nombre de minutes… Une symphonie de basket fait de collectif et de domination à tous les niveaux, que les Espagnols tenteront donc de faire déjouer cet après-midi afin de s’offrir un quart de finale plus “tranquille”. Car il est bien là l’objectif principal de ce match, plus encore que le fait de vaincre psychologiquement un adversaire qui pourrait l’être de nouveau en toute fin de compétition. Le vainqueur de ce match ? Il affrontera probablement la Pologne, à moins d’une énorme surprise à 14h face à… l’Argentine, qui devrait donc en toute logique affronter en quarts le perdant de ce match. Et vous, vous préférez défendre sur Luis Scola ou Aaron Cel ? Voilà, on s’est compris.

14h30, sur Canal quelque chose, et on ne vous fait pas un dessin : il FAUDRA être là. C’est pour ce genre de match que l’on se chauffe avec des Tunisie-Corée, alors sortez les kevlars, ça va être la guerre.