Preview France – Jordanie : pas de mauvaise blague messieurs, même face à un pays dont le nom pue le basket

Le 03 sept. 2019 à 10:44 par Giovanni Marriette

Michael Jordan
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Est-ce un peu trop pompeux d’espérer un peu plus qu’une victoire des Bleus cet après-midi face à la Jordanie ? Dans un début de Coupe du Monde qui a déjà vu la Serbie, l’Espagne, la Lituanie ou l’Italie mettre des immenses roustes pour s’échauffer ? Probablement pas. On ne demande pas la lune hein, mais simplement faire respecter la logique d’un match opposant l’une des meilleures équipes au monde à… bah à la Jordanie.

mais on vous arrête tout de suite, cela n’arrivera pas sans une débauche évidente d’énergie, sans un basket propre et épuré, sans une limitation obligatoire des pertes de balle. Remember 2006, remember le Liban, parce que les souvenirs sont encore douloureux et qu’on sait que la France est historiquement capable de complètement se déchirer… Les dangers identifiés dans l’équipe de Joseph Stiebing ? Le naturalisé Dar Tucker qu’il faudra priver de positions de tir, et l’intérieur en chêne massif Ahmad Al-Dwairi, auteur d’un gros match dimanche face à la République Dominicaine (34 points à 14/18 au tir et 9 rebonds), qu’il faudra priver de ballons tout court. Mais pour gagner ce match, il faudra surtout capitaliser sur ce que l’on a vu de positif lors du premier match face à l’Allemagne, il y en a eu beaucoup, tout en rectifiant ce qui allait moins, il y en a eu pas mal aussi.

Les points à accentuer ? La défense, gros plaisir du premier match, avec un trio Gobert/Batum/Albicy au sommet et globalement toute une équipe qui a défendu le fer pour faire dévisser les Allemands. Seul le grand Johannes Voigtmann avait alors su rentrer les tirs et si les Bleus réeditent ce genre de performance défensive cet après-midi… tout devrait bien se passer. On attendra évidemment des leaders offensifs au rendez-vous, Evan Fournier et Amath M’Baye pour ne citer qu’eux, alors qu’un mec comme Nando De Colo voudra probablement sortir de sa boîte pour faire oublier son entrée en matière un peu compliquée. Ce match sera peut-être également l’occasion de reposer certains cadres et de voir à l’œuvre les deux joueurs qui n’ont pas foulé le parquet dimanche (Paul Lacombe et Matthias Lessort) et d’autres remplaçants qui pourraient se faire un peu la main, on pense à Frank Ntilikina, Louis Labeyrie, Axel Toupane ou encore Vincent Poirier, utilisés avec parcimonie face à l’Allemagne.

Défendre sérieusement, ne surtout pas prendre l’adversaire de haut et s’économiser intelligemment, voilà les trois axes que Vincent Collet devra taffer cet après-midi. Parce que si vous vous posiez la question, nous aussi on a notre Be2, ou presque.