La Turquie fait une Nick Anderson et laisse échapper la victoire face à Team USA : choke monumental, du grand art !
Le 03 sept. 2019 à 18:07 par Nicolas Meichel
Incroyable scénario du côté de Shanghai ce mardi ! Dans une rencontre magnifique d’intensité et de suspense, Team USA et la Turquie ont proposé du grand spectacle et les hommes de Gregg Popovich sont passés à deux doigts de la correctionnelle. Mais ils ont survécu, grâce… aux Turcs. Choke time.
Faciles face à la République Tchèque, les Américains étaient opposés à un adversaire bien plus coriace avec la Turquie ce mardi. Tellement plus coriace qu’ils ont failli se faire taper. Mais c’était sans compter sur la bonté des Turcs, qui ont enchaîné les cadeaux en fin de match pour ensuite laisser la victoire aux Stazunis. On utilise souvent le terme choke, probablement un peu trop. Mais là, on est dans la catégorie Nick Anderson, c’est-à-dire le haut du panier en matière de craquage dans le money time. La Turquie a réalisé un match magnifique face à Team USA. Les hommes d’Ufuk Sarica n’ont pas seulement bousculé les Ricains, ils ont malmené les Ricains, notamment en deuxième période. Mais parfois, la peur de gagner s’installe, jusqu’à paralyser. Et ça fait n’importe quoi quand il faut conclure, quand il faut tuer l’adversaire une bonne fois pour toute. Ce choke job des Turcs se caractérise par plusieurs épisodes. D’abord, à la fin du temps réglementaire, il y a cette faute sur Jayson Tatum alors que la Turquie mène de deux points suite à un 7-0 dans les deux dernières minutes. Une faute derrière la ligne des trois points, ce qui donne trois lancers francs pour l’ailier de Boston avec quasiment plus rien au chrono. Le premier rentre, le deuxième rebondit sur l’arceau, et le troisième est également converti. 81-81, direction la prolongation.
Durant l’overtime, malgré cette égalisation dans les derniers instants du quatrième quart, les Turcs étaient plutôt bien partis puisqu’ils ont pris jusqu’à cinq points d’avance grâce notamment à leur adresse du parking. Mais Kemba Walker a alors enclenché le mode Cardiac Kemba pour remettre les siens sur les bons rails. Mais dans la dernière minute, alors que le tableau d’affichage indiquait +2 pour la bande à Pop, Cedi Osman a donné le tournis aux Stazunis en convertissant un And-1. 92-91 pour la Turquie. Et puis là, le trou noir. Après avoir récupéré le ballon à une trentaine de secondes de la fin suite à un tir raté de Joe Harris, les Turcs perdent la gonfle sur un passage en force. Derrière, ce sont les Américains qui sont maladroits et qui relâchent le ballon. Forcément, ils font faute pour arrêter le chrono, mais les arbitres sifflent faute antisportive sur Harris. Ça fait donc deux lancers francs à venir, avec la possession derrière. Sur la ligne ? Dogus Balbay. Le premier, brique. Le deuxième, pareil. 0/2, toujours +1 pour la Turquie. Suite à la remise en jeu, nouvelle faute des Américains, et c’est cette fois-ci Cedi Osman qui doit tirer les lancers. Devinez quoi ? 0/2 également. Ça fait donc un horrible 0/4 alors qu’il y avait la possibilité de prendre jusqu’à cinq points d’avance. Terrible craquage des Turcs et comme souvent, derrière vous payez l’addition. Après le deuxième lancer franc raté d’Osman, Khris Middleton attaque le cercle en transition mais subit une faute turque avec seulement deux secondes à jouer. Le All-Star des Bucks, calme comme un roc, est parfait sur la ligne et donne un petit point d’avance aux siens. La Turquie ne parvient pas à s’en remettre. Ersan Ilyasova, qui a fait des misères aux Ricains dans cette rencontre, envoie une dernière prière, sans succès.
Les Turcs peuvent avoir énormément de regrets. Ils ont sorti un match de bonhommes, ils étaient en position de l’emporter, et puis ils ont tout fait foirer. Team USA s’en sort par un trou de souris, encore une fois sans vraiment convaincre.