NBA Flashback 2018-19 #54 : ce jour où D.J. Augustin s’est pris pour le MVP des Playoffs, on s’est quand même bien marré en avril
Le 23 août 2019 à 07:14 par Julien Dubois
La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ?
Le soleil se lève tous les matins à l’Ouest. Donald Trump réflechit avant de tweeter. Fabien Barthez a des cheveux. Rafael Nadal est un mauvais joueur de tennis sur terre-battue. Un dîner presque parfait est une émission en devenir. Thriller de Michael Jackson est un titre lambda. La bière ne se boit pas avant midi. D.J. Augustin a planté un game-winner sur la tête des futurs champions NBA. Marseille jouera la Champions League la saison prochaine. Le PSG dépasse souvent les quarts de finales (comme ça, pas de jaloux). L’été est une période parfaite pour le régime. Les pantacourts sont encore à la mode. Nous avons déjà joué a ce petit jeu dans cette série, une seule des affirmations qui précède est vraie, à vous de devinez laquelle. Bon, en même temps c’est dans le titre, alors envoyez le Flashback.
Coucou, on est en avril et c’est l’heure des Playoffs. Et devinez quoi ? On est samedi et les matchs sont à heure française, l’occasion donc de se préparer un apéro qui commence à 12h pour les deux matchs dans la soirée : chers voisins désolé, mais on a quelque chose de prévu ce soir. Toronto – Orlando, Game 1 au Air Canada Centre, ça fait pas forcément rêver sur le papier mais la fin va vous surprendre. Alors que les Nets viennent de réaliser un gros coup face aux Sixers, on se dit que cette fois-ci les aiguilles vont tourner dans le bon sens et que la loi du plus fort va être respectée. Vous le savez aussi bien que nous : que nenni. Le match commence et le ton est donné d’entrée, le premier quart est serré et les équipes se jaugent, tout en cherchant la brèche chez l’adversaire. Le match complet sera fait de runs dans un sens ou dans l’autre, nous laissant penser qu’il va pencher rapidement d’un côté ou de l’autre mais encore une fois, ce n’est pas le cas. Côté Raptors, le cyborg KL2 préchauffe, bien soutenu par son freak d’acolyte Pascal Siakam. Côté Magic on capitalise sur un effectif uni et soudé et six joueurs marquent dix points ou plus, qui a osé dire qu’il n’y avait pas un effectif deep en Floride ? Il n’en reste pas moins que le héros de la soirée à un nom mi-boîte de nuit, mi-premier de la classe et voici ses stats :
D.J.Augustin : 25 points à 69 % au tir dont 80 % de loin, accompagnés de 6 petites passes
La magie a opéré ce soir-là, malgré la défense de fer mis en place par Toronto. D.J. est dominant et rien n’y fait. On entre donc dans le quatrième quart et l’avance qu’Orlando avait réussi à se faire au troisième quart n’est plus : 76-75 pour Toronto, money time incoming. Les paniers vont s’enchaîner des deux côtés avec un “à toi à moi” qui se met en place. Ah oui, on tient à rappeler que ce n’est certainement pas grâce à Kyle Lowry que les Raptors sont dans le match, puisqu’auteur de 0 point ce soir-là il avait choisi de commencer les Playoffs sur les chapeaux de roues. Michael Carter-Williams commence fort le quart-temps avec 5 points précieux, bizarre, avant de se faire éclater le nez et sortir le reste du match. Côté Toronto, ce sont les joueurs du banc tels Powell et VanVleet qui permettent à l’équipe de rester dedans et même de passer devant de six points. Sans paniquer, Gordon, Vucevic et Isaac vont maintenir Orlando à flot face aux assauts maintenant menés par les deux freaks que sont Kawhi et Pascal.
99-96 Magic, le show peut commencer. Leonard plante un énorme 3-points et on pense que ça y est, la bête est de sortie et le match va pencher en sa faveur. Action suivante, step-back impossible dans le corner pour le numéro 2 blanc, ficelle, 101-99, la salle explose, Kawhi is hot. En bon franchise player clutch, D.J. ne panique pas et demande le ballon, écartez-vous, j’arrive. Pas manqué, drive sur Danny Green qui se retrouve dans sa poche arrière, lay-up acrobatique main gauche sur la tronche de Lowry venu fermer, tie game, 101-101. Une action manquée de Toronto plus tard, la balle est à nouveau dans les mains du meneur alors que l’horloge indique 11 secondes. Kawhi s’en occupe personnellement, MVP reconnaît MVP, logique. Écran du Vouch, petit dribble sur le côté, Leonard et Gasol sont perdus, certainement en train de faire un pierre/feuille/ciseaux avec leurs grandes mains, le temps pour le petit numéro 14 de dégainer. Ficelle, 104-101. Les voisins toquent à la porte de rage et nous, on est à poil dans notre salon en train de faire tourner les serviettes. Comment ça il reste 5 secondes ? Inutile, Kawhi fait airball, game Orlando. Augustin is the real MVP.
C’est en faisant n’importe quoi que l’on devient n’importe qui. Ce soir D.J. Augustin s’est pris pour Kobe et ça a fonctionné. La suite de la série on n’en parle pas, comme de la bataille d’Alésia, mais une chose est sûre c’est qu’Orlando a gagné la bataille de Gergovie, la première, et c’est ça qui compte : D.J. Vercingétorix.