Preview Coupe du Monde FIBA 2019 – la République Tchèque : vivre sans Jan Vesely, mission un peu trop impossible ?
Le 19 août 2019 à 13:24 par TrashTalk
Tout au long de la période pré-Coupe du Monde, TrashTalk vous offre une présentation complète des 32 nations participant à la grande messe du basket mondial. Histoire de se mettre dans le bain, et aussi parce qu’un bain c’est bien, surtout en période de canicule. Allez, let’s go.
Dobry Den. Aujourd’hui place à la République Tchèque, qui participera en ce mois de septembre à sa… première Coupe du Monde. Comment on dit dépucelage en tchèque ?
Bonne surprise de l’EuroBasket 2015 lors duquel les Tchèques atteignaient les quarts de finale avec un trio Tomas Satoransky – Blake Schilb – Jan Vesely au sommet, ces derniers n’ont pourtant pas passé le premier tour de l’édition 2017, se faisant notamment voler la vedette par… la Hongrie et le Monténégro. Placés dans le premier chapeau des qualifications, ils ont pu hériter d’un tirage au sort plutôt clément pour le premier tour avec pour adversaires la Bulgarie, la Finlande et l’Islande, ce dernier s’achevant sur un bilan quasi-parfait de cinq victoires pour une défaite. Reversés au second tour avec la Russie, la Bosnie-Herzégovine et l’Équipe de France, ils arracheront finalement leur place pour le Mondial chinois avec un bilan total de huit victoires pour quatre défaites, malgré trois L sur les quatre derniers matchs quand la qualif’ était déjà assurée. Les forces de la République Tchèque ? Une grosse présence au rebond, en étant notamment la quatrième meilleure équipe des qualifications européennes dans le domaine de la cueillette sous le cercle avec 38,8 rebonds par match. Mais également un effectif avec pas mal d’automatismes, car une bonne partie de l’effectif joue au CEZ Nymburk, mastodonte du championnat local coaché par Roman Ginzburg, qui est également le sélectionneur de cet effectif tchèque. Parmi les noms ronflants de l’effectif de ce qui s’appelait encore la Bohème au début du XXème siècle, on peut notamment parler du néo-Bull Tomas Satoransky et de l’américain naturalisé Blake Schilb, dont la femme est tchèque et qui a connu la Jeep Elite avec Chalon-sur-Saône, Paris-Levallois et Chalons-Reims. La République Tchèque devra toutefois faire sans son leader Jan Vesely, boulet outre-Atlantique mais véritable rockstar en Europe et dans son pays (MVP d’Euroleague please), ce dernier ayant déclaré forfait ces derniers jours en raison d’une blessure au genou un peu longue à guérir…
Le joueur à suivre : Tomas Satoransky
En l’absence de la star Vesely, c’est évidemment sur les épaules assez frêles de Toto Satoransky qu’une partie des espoirs tchèques reposeront. Après trois saisons en NBA, toutes à Washington, le nouveau meneur des Bulls a enfin réussir à se gratter une vraie place, merci John Wall et la place laissée vacante. Il faudra tout de même à l’ancien Sévillan et Barcelonais gérer la concurrence dans l’Illinois car son poste est aujourd’hui bien chargé, et une Coupe du Monde solide en tant que leader pourrait finalement être un tremplin intéressant. Valeur sûre en Europe, Tom peut, à 27 ans, pousser son pays à rester sur la carte de basket mondial, mais pour ça mon pépère, il faudra jouer le meilleur basket de ta vie.
Programme :
- 1er septembre – 14h30 : vs Team USA
- 3 septembre – 10h30 : vs Japon
- 5 septembre – 10h30 : vs Turquie
Si une défaite contre Team USA et une victoire contre le Japon sont de l’ordre du prévisible, la qualification pour le deuxième tour se jouera sans doute lors du troisième match de poule contre la Turquie le 5 septembre. S’ils se qualifient pour la suite de la compétition, la sélection tchèque devra voir cela comme un bonus puisque des nations plus talentueuses comme notamment la Grèce, le Brésil ou le Monténégro seront au programme et ce sera compliqué d’arracher un quart de finale. Allez, objectif seconde phase, mais la raison parie plutôt sur une élimination au premier tour.
Une équipe pleine de fondamentaux et de vécu collectif, peut-être un peu juste sans son leader mais attention tout de même à la surprise. On évitera juste de s’en prendre 50 dès le premier match face aux Cainris, histoire de ne pas se mettre la tête sous l’eau d’entrée de jeu ?
Article proposé par Luca Rastelli, qui attend d’ailleurs toujours d’être signé pour un two-way contract de pigiste.