NBA Flashback 2018-19 #44 : ce jour où D’Angelo Russell a confirmé son statut de All-Star, débat terminé

Le 13 août 2019 à 08:15 par Julien Dubois

D'Angelo Russell
Source image : NBA League Pass

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ?

On connaît tous ce mec qui, au collège, était un peu à l’écart, pas forcément beau gosse ni attirant. Personne ne voulait traîner avec lui parce que c’était “craignoss” et il était même devenu la risée du bahut. Puis, plus tard, on le revoit, le gars fait 1m80, est musclé et a réussi des études d’ingénieurs. Il est devenu mimi, sympa, attirant et toute autre qualité qu’on peut imaginer. Maintenant qu’il est stylé ? Les gens du collège, les mêmes qui le critiquaient bien sûr, reviennent lui parler parce que franchement “Thomas je l’ai revu il est devenu trop sympa”. Mon œil ouais, on croirait entendre les Lakers avec D’Angelo Russell, bande de faux-culs.

Les Nets et les Kings furent deux des très bonne surprises de la saison 2018-19 et donc, vous vous en doutez, pour rien au monde on ne raterait un match les opposant surtout que là, on est le 30 mars et la course au Playoffs bat son plein. Kings comme Nets doivent donc gagner ce match. Au-delà de ça, D’Angelo Russell est en année de contrat et tabasse les défenses depuis octobre à tel point qu’il a été élu All-Star. Mérité ou pas ? Le débat existe et on se demande si c’est normal ou non puis, quand on voit la concurrence à l’Est, on se dit pourquoi pas. Quoi qu’il en soit, ce soir-là, il va mettre fin à tous ces questionnements, pour de bon. Dans un semblant de match, les Nets vont être menés de 28 points, la purge. On s’ennuie ferme pendant deux heures mais la fin du match va vous surprendre, quitte à emprunter une tournure propre aux youtubeurs spécialistes des pranks. Les Nets vont se bouger et, sur le dos d’un D-Lo plus que jamais calibre All-Star, réduire l’écart jusqu’à passer devant et gagner le match. La performance du meneur ? La voici :

44 points (career-high) et 12 passes dont 24 pions et 4 caviars dans le seul… dernier quart-temps

Fans des Kings passez votre chemin, la plaie n’est sûrement pas encore refermée. Avec une réussite indécente, le meneur de Brooklyn va enquiller les points : drive avec deux gars sur le museau, shoot derrière l’arc ouvert comme fermé, du tir à l’arrachée avec des bras dans tous les sens. Et s’il ne shoote pas ? Caviar sur caviar pour le meneur au sang froid, sur pick and roll ou simplement dans le jeu, il saura lire à merveille les prises à deux pour donner le ballon au copain ouvert, n’est-ce pas Rondae. Cent fois sur le métier remet ton ouvrage nous dirait un vieux sage, et c’est ce qu’à fait D-Lo cette saison. Avec 21,1 points et 7 assists de moyenne, l’ex-joueur des Lakers est devenu une option fiable au scoring pour driver une franchise, en par exemple marquant quatorze fois plus de 30 points dont trois fois plus de 40. “Ice in the veins”, voilà sa célébration et l’on peut dire qu’il a assumé cette saison avec des performances clutch comme celle détaillée plus tôt. Plus largement, c’est dans la confiance que le gars dégageait que l’on a vu un véritable step up. Au cœur de l’ambitieux projet Nets, il a su s’imposer comme un leader tout en laissant s’exprimer les autres et en se responsabilisant à la juste manière. Des progrès peuvent encore être fait, c’est certain, notamment sur la sélection des tirs ou en augmentant encore son volume de passes décisives histoire de rentrer dans l’élite des meneurs mais le potentiel est là.  De plus, son nouvel environnement à Golden State peut être bénéfique pour son développement, notamment s’il s’inspire d’un petit meneur avec qui il jouera, mais si, vous savez, un certain Stephen Curry.

On dit souvent que l’année de fin de contrat d’un joueur est décisive dans sa carrière. En l’occurrence, D’Angelo Russell a prouvé qui il était dans ce fameux mood, et bingo, il a touché le pactole. Maintenant qu’il est à l’Ouest, on s’inquiète un peu pour le statut de All-Star mais en revanche, il a prouvé qu’il en avait le calibre, notamment ce soir du 30 mars.