Dwyane Wade n’a jamais eu à forcer pour recruter : pas besoin, le soleil, la plage et les taxes le faisaient pour lui

Le 12 août 2019 à 13:46 par Tom Rousset

Dwyane Wade
Source image : NBA League Pass

La carrière de Dwyane Wade est maintenant terminée et il peut donc parler librement des coulisses de certaines de ses meilleures saisons. Dans une longue interview donnée à Sports Illustrated il s’est confié sur plusieurs sujets en évoquant notamment le fait qu’il n’avait jamais eu à recruter les superstars qui l’ont accompagné au Heat. Pas besoin donc de dire à LeBron ou Shaq « hey venez les gars, on va bien s’amuser », ils le savaient déjà parce que c’était Miami et qu’il y avait Monsieur Wade et un certain Pat Riley dans les parages. Ainsi qu’un cadre de vie pas dégueulasse non plus.

Le Heat est depuis longtemps considéré comme l’une des franchises les mieux gérées de toute la Ligue, ce n’est un secret pour personne. Alors quand vous combinez une organisation au top avec l’un des meilleurs postes 2 de l’histoire, forcément ça ne peut que donner quelque chose de très bon. Résultat : trois titres pour le Heat durant la carrière de D-Wade. Trois titres et une place toute particulière pour Flash dans le cœur des fans du Heat, comme l’enfant chéri de la franchise de South Beach. Beaucoup vous diront, et on aura du mal à les contredire, qu’il est sans conteste le meilleur Heat de tous les temps. Seulement il n’était pas tout seul durant ces épopées, il a fallu convaincre Shaquille O’Neal, LeBron James et Chris Bosh de le rejoindre afin de marcher sur la NBA. Les convaincre ? En fait, pas vraiment besoin, comme le raconte Flash dans une interview donnée à Sports Illustrated :

Je n’ai jamais eu à pitcher un gars pour qu’il vienne à Miami. Je n’ai pas eu à pitcher Shaq, il est venu tout seul, même chose pour LeBron ou Chris. On a plus parlé de ce que l’on pouvait accomplir ensembles. Dans ce qui les a attiré ici il n’y avait pas que moi, c’est un ensemble mais s’ils me demandaient mon opinion je la leur donnais sans problème.

Et donner ton avis, ce n’est pas un peu un speech pour draguer les mecs ? Allez, on te charrie Flash, on sait bien que la perspective de jouer à tes côtés était déjà bien sympathique. Alors en plus dans le cadre de South Beach avec le soleil, la plage et des conditions fiscales plutôt avantageuses, cela pouvait suffire à appâter l’agent libre. Même si O’Neal est arrivé en Floride via un trade, on comprend ce que Dwyane Wade veut nous dire. Miami c’est une culture de la gagne qui repose avant tout sur les institutions et les règles instaurées par Pat Riley. Une organisation sérieuse pour tirer le maximum du potentiel des joueurs en place, avec un suivi strict. Le Heat, c’est surtout ça. Les joueurs, même Wade, passent au second plan. Et puis donc surtout, savoir que tu vas jouer pour un titre aux cotés d’un des meilleurs joueurs de sa génération, le tout dans une ville baignée de soleil 365 jours par an, y’a pire comme opportunité de vie. Ah c’est sûr, c’est plus facile à vendre que le Downtown désaffecté de Détroit au niveau du cadre de vie. Après, chacun son kiff.

On imagine donc que Dwyane Wade a préféré passer du temps à draguer Gabrielle Union que les agents libres lorsqu’il faisait le bonheur du Heat. On peut le comprendre, les joueurs étaient prêts à venir jusqu’à South Beach sans qu’il intervienne, alors pourquoi aller gaspiller ses vacances dans des réunions interminables ? Pat Riley gérait ça, le soleil faisait le reste. Quant au système de taxes favorable en place en Floride, on n’imagine bien qu’il n’avait aucun impact sur les décisions finales.

Source: Sports Illustrated