NBA Flashback 2018-19 #24 : ce jour où Anthony Davis a enlevé son costume de joueur pour enfiler… son masque de diva

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ? 

La NBA c’est tellement plus que de simples matchs de basket la nuit. La NBA c’est des histoires, des couples qui se font et se défont, des égo qui se construisent et qui explosent en plein vol. La NBA c’est des mecs qui passent leur été à bosser leur tir, ou a bosser leur descente de merguez. La NBA ? C’est un spectre incessant de trades, de qui veut partir ou, quand et pourquoi. Un délire à en foutre en l’air des saisons entières pour mieux penser à la suivante, et ainsi de suite jusqu’à se dire que finalement on a déjà trente ans et qu’on a passé les trois quarts de notre carrière à chercher mieux que ce qu’on avait sous la main. Enchaînement parfait pour évoquer aujourd’hui “l’épisode” Anthony Davis, qui balança la saison 2018-19 des Pels aux chiottes un soir de janvier, sans oublier bien sûr de ne pas tirer la chasse histoire de faire profiter des odeurs à sa franchise “de toujours”. Bravo morray.

Nous sommes le 28 janvier au petit matin, la température extérieure est de quatre degrés dans la plaine orléanaise et négative au-delà de 1000 mètres d’altitude, le genre de phrase qui rafraichit en ces temps de canicule. Mais s’il fait frais en France, un acteur des plus majeurs de la Grande Ligue va faire exploser sa bouillotte et mettre toute la NBA à feu et à sang. Cet homme c’est Anthony Davis, et voilà donc qu’il annonce ce matin-là à ses dirigeants… qu’il ne prolongera pas l’aventure avec eux. Et qu’il veut être tradé. Et maintenant, et tout de suite, gnagnagna. Coup de tonnerre, car on parle tout de même du potentiel… meilleur joueur de la Ligue, qui va donc incessamment sous peu rejoindre une grosse écurie et ainsi redéfinir la hiérarchie en NBA. Rien que ça. Car dès la bombe lâchée, les destinations éventuelles fusent. Les Lakers, les Knicks ou les Celtics paraissent dominer le game, et chacun des 29 boards de la Ligue est désormais affairé à trouver le meilleur package possible pour récupérer le monstre… La deuxième bombe ? Elle viendra ensuite de Los Angeles puisque Rob Pelinka craquera très vite son slip en proposant la contrepartie potentiellement la plus dingue… de l’histoire :

• Lonzo Ball
• Kyle Kuzma
• Brandon Ingram
• Rajon Rondo
• Lance Stephenson
• Michael Beasley
• 2 premiers tours de Draft
• Et le contrat de Solomon Hill rajouté en bonus.

CONTRE ANTHONY DAVIS…

Voilà le genre de poussée de fièvre que la déclaration d’AD causait à l’époque, à mettre en parallèle évidemment avec la folie connue des dirigeants des Lakers, capables si besoin de rajouter leur grand-mère au package. Toujours est-il que les tractations… dépasseront le cadre imposé par la trade deadline et c’est donc à New Orleans que Davis finira la saison, en faisant évidemment semblant d’être blessé les trois quarts du temps. Un cirque de plusieurs mois qui prendra fin le 16 juin avec un trade envoyant le Mono-Sourcil à Hollywood contre Lonzo Ball, Brandon Ingram, Josh Hart et trois premiers tours de Draft. Fin du bal, la Castafiore a chanté assez fort pour qu’on lui offre l’opéra dont elle rêvait.

Cinq mois de déclarations, de tampering plus ou moins officiel, de non-respect officieux du code de l’éthique, et à l’arrivée un énième rassemblement de stars qui pourrait faire très mal dans les prochaines années. LeBron a eu ce qu’il voulait, les Lakers ont eu ce qu’ils voulaient, Anthony Davis est là où il voulait être, et disons que dans ces conditions… on ne leur pardonnera pas forcément l’échec.