NBA Flashback 2018-19 #21 : ce jour où Bradley Beal a mis le feu à une péniche parisienne, on vous jure que c’est vraiment arrivé
Le 21 juil. 2019 à 13:30 par Giovanni Marriette
La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ?
Glen Davis dîne trois fois par semaine dans une saladerie du XIVème. Carmelo Anthony a une bague. Chris Paul mérite son salaire. Le club de Saint-Germain de Joux est en Jeep Elite. Anthony Bennett sera un jour au Hall Of Fame. La France est championne d’Europe en 2015. Bradley Beal a enflammé une péniche parisienne le 13 janvier 2019. Il ne fait pas très chaud en France cet été. François De Rugy aime les choses simples. Michel Drucker est un mortel. Tacko Fall mesure 1m76. La carrière d’Antoine Rigaudeau en NBA est restée dans les mémoires collectives. Chris Wallace est toujours le GM des Grizzlies. Parmi toutes ces affirmations se cache… une seule vérité, et elle concerne donc Bradley Beal. Car en effet, ce soir d’hiver 2019 à Paris, l’arrière des Wizards a littéralement enflammé une péniche et ses 300 occupants…
Ce devait être un simple match de régulière entre un favori au titre et une franchise qui se cherche, mais la magie TrashTalk aura finalement opéré. Ce soir-là plus de 300 geeks s’étaient rassemblé au Flow pour vivre avec nous une pure soirée NBA, et le moins que l’on puisse dire c’est que les Dinos et les Sorciers avaient décidé de ne pas nous le faire regretter. Un match parti sur les chapeaux de roue pour les Raptors, logique, mais une fin de match all-time, grâce notamment à un Bradley Beal bien décidé à nous prouver à tous qu’il est aujourd’hui le boss à Washington.
43 points à 17/36 au tir dont 6/12 du parking du Flow et 3/7 aux lancers, 10 rebonds, 15 passes, 3 steals et 2 contres en 55 minutes
Efficace durant tout le match, normal, et exceptionnel à partir du dernier quart, paranormal. Il faut 21 points pour cartonner au blackjack mais c’est bien dans le cercle des Raptors que Bradley enverra 21 unités durant les douze minutes censées être les dernières du match. L’un des ses trois énormes tirs du parking en quelques minutes enverra finalement tout le monde en overtime, sous les yeux ébahis d’une salle chauffée à blanc par la fanbase des Raptors… et par le reste de la salle ayant pris par la suite fait et cause pour les Wizzous. Chaque panier est accueilli par une ola générale et chacun des 300 chanceux vit ce soir-là sa meilleure vie. La prolongation ? LES prolongations plutôt, car il y en aura deux, histoire de rajouter au menu déjà bien fat de la soirée. Bradley Beal muselé mais encore auteur d’un énorme tir pour aller en deuxième overtime, c’est finalement… Serge Ibaka qui délivrera les Raptors et ses fans grâce à une énorme feinte et un énorme trois dans les toutes dernières secondes du match. Une victoire 140-138 des Dinos grâce à un Kawhi Leonard lui aussi exceptionnel de maîtrise (41/11/5/3/2…), et un Siakam ultra-solide, alors que côté Wizards Bradley Beal avait pu compter sur un Thomas Bryant se révélant encore un peu plus au monde et un Otto Porter saignant en sortie de banc.
Malgré la défaite, Bradley Beal aura signé ce soir-là une performance majestueuse, en faisant oublier quasiment à lui tout seul un écart de 23 points en faveur de Toronto, et même encore 17 à l’entame du dernier quart. Pas assez pour repartir de notre péniche sûre avec la win, mais assez pour récupérer le trophée de l’homme de la soirée. Ceux qui étaient parmi nous s’en souviennent comme d’une partition d’un homme possédé par le démon du basket, et ceux qui auraient aimé être là peuvent désormais se le noter en rouge sur leur calepin : il faudra absolument être des nôtres la prochaine fois…