Kemba Walker n’a pas peur des comparaisons avec Kyrie Irving : le plan, montrer que ça marche bien mieux avec lui
Le 20 juil. 2019 à 00:59 par Bastien Fontanieu
Signé récemment à Boston pour tenter d’écrire une nouvelle page nettement plus appréciable que celle de la saison dernière, Kemba Walker est prêt à démarrer sa mission et sait très bien ce qui l’attendra sur son chemin. Entre autres ? De belles comparaisons.
C’est la règle du jeu. On peut ne pas l’apprécier, mais elle est là, intouchable, ineffaçable. Dès le jour où Kemba a annoncé son désir de rejoindre la franchise aux 17 bannières, la phrase suivante a été entendue aux quatre coins du pays de l’Oncle Sam : on va voir s’il peut faire mieux que Kyrie. Et en même temps, comment ne pas vociférer cette affirmation, quand on voit les deux joueurs au premier coup d’oeil ? All-Stars respectés, c’est validé. Hommes de la Conférence Est, c’est validé. Incroyables balle en main, c’est validé. Forts scoreurs qui évoluent au même poste, c’est validé. Sous bien des angles, Kyrie Irving et Kemba Walker peuvent être mis dans le même bateau, certains allant même jusqu’à dire que le nouveau meneur de Brooklyn est plus ou moins l’ancien meneur de Charlotte… avec un contrat chez Pepsi. Bon, pour le coup, on vous laissera juger la pertinence d’un tel propos, mais on ne peut pas quitter cette comparaison quand on voit le script qui s’est dessiné dans le Massachusetts ces dernières semaines. Départ d’Irving, direction les Nets, rumeurs autour de Kemba, signature de Walker, et une page qui se tourne avec les valises faites par Al Horford. Logique, totalement logique, qu’on veuille voir ce que Cardiac Kemba va pouvoir donner avec les mêmes jeunes que ceux qui entouraient Kyrie ces derniers mois. Et peut-être pas pour dire bêtement que l’un est meilleur que l’autre parce que ses résultats furent meilleurs, il y a trop de paramètres à prendre en compte pour pouvoir affirmer ceci les yeux fermés, mais plutôt pour voir si le pari pris par Boston et son nouveau leader fût le bon. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, il y en a un qui est déterminé à montrer ce dont il est capable sous ses nouvelles couleurs. Respectueux du talent d’Irving et de son taf dans la région, Kemba sait cependant qu’il va être comparé, et il a plutôt l’air d’avoir hâte…
Honnêtement, ça me va. C’est ok. C’est ce qui va logiquement se passer quand on voit le déroulement des événements. Il y a un haut niveau d’attentes dans cette franchise, et les choses ne se sont pas passées aussi bien que prévu (avec Irving). Maintenant que j’arrive ici et que je prends la place de Kyrie, je sais que des questions vont m’être posées, mais je dirais juste que ça n’a juste pas marché. Et cela arrive tellement de fois dans cette Ligue. On sait tous le joueur qu’est Kyrie, mais ça n’a juste pas marché. Et mon plan, ici, c’est de faire en sorte que cela marche. On ne peut jamais prédire l’avenir, mais avec du travail, de l’abnégation et du soutien dans le collectif, on peut remettre les choses dans le bon sens.
C’est là le grand pronostic posé sur la table de Danny Ainge, l’homme qui a récupéré Kyrie Irving il y a quelques mois et semble désormais nettement moins adoubé pour ses actions que par le passé. Dans les résultats ? Qui sait. Environ 50 victoires, et une demi-finale de Playoffs agitée, cela peut se concevoir sans soucis. Mais là n’est probablement pas l’objectif de la saison à venir. La vraie mission, la plus importante quelque part, ce sera de redonner de la vie dans ce groupe, dans ce vestiaire, dans cette franchise à l’histoire si chargée. On ne joue pas chez les Celtics pour traîner des pieds, se plaindre et pointer du doigt ses coéquipiers. C’est comme ça. Et Kemba, rien qu’en remettant l’identité de Boston en place, s’offrirait un succès retentissant en y arrivant. Il faudra donc surveiller à la fois l’application dans le jeu, la cohésion dans le groupe, mais aussi la régularité dans l’effort, le développement des jeunes et l’appréciation de la fanbase. Quand on voit ce que les Clippers ont proposé la saison passée, sans forcément exploser leur total de victoires ou leurs résultats en Playoffs, on peut logiquement axer les futurs mois des Celtics dans ce type de direction. Un standing, une vibe dans le groupe, et les résultats viendront ensuite. Quand on voit ce que Kemba a su dicter comme éthique à Charlotte au fil des années, on se dit que Brad Stevens pourrait dormir nettement plus sagement dans les mois à venir.
Il a pris cette décision en croisant les doigts, la franchise a aussi pris cette décision en croisant les doigts. Kemba Walker et les Celtics, cela doit marcher. Pour que le script soit parfaitement modifié, et pour que les vilaines comparaisons disparaissent le plus tôt possible.
Source : ESPN