Guerschon Yabusele et les Celtics c’est terminé : il va vite falloir rebondir, sans mauvais jeu de mots bien sûr
Le 11 juil. 2019 à 10:30 par Giovanni Marriette
C’est la mauvaise nouvelle de la semaine dans le camp tricolore, du moins pour la frange dure des fans français de NBA. Guerschon Yabusele et Boston c’est terminé, une histoire d’amour qui n’aura finalement jamais débouché sur autre chose que des railleries et des mises au ban(c). Allez, deux ans de perdus… dix de retrouvés ?
On le sentait arriver, et le couperet est tombé hier par l’intermédiaire d’un tweet aussi discret que sa carrière à Boston : les Celtics vont couper Guerschon Yabusele après deux ans d’une union qui n’aura pas donné grand chose de bon…
Boston Celtics forward Guerschon Yabusele – the team’s No. 16 pick in the 2016 NBA Draft – will be waived, league sources tell Yahoo Sports.
— Chris Haynes (@ChrisBHaynes) 10 juillet 2019
Les performances de Tacko Fall et surtout de Carsen Edwards lors de la Summer League nécessitaient pour les Celtics de libérer une place dans le roster, et après avoir hésité entre Guerschon, Jayson Tatum et Kemba Walker, c’est donc le Frenchie qui fait les frais de la reconstruction bostonienne. Drafté en 16ème position en 2016, le rondelet intérieur français avait choisi dans un premier temps de s’aguerrir en Chine, un sujet à débat à l’époque. Évidemment Yabu avait alors pris son blé, évidemment Yabu avait fait ses stats, mais évidemment la concurrence n’était pas la même qu’en NBA, véritable objectif à moyen terme du bulldozer de Dreux. Le surnom est décevant, on l’admet, mais la carrière du garçon dans le Massachusetts n’est finalement pas loin de l’être, puisque depuis son retour en ville en 2017, jamais Guerschon n’aura su s’imposer dans la rotation de Brad Stevens. Un gros passage en 2017/18 chez les Red Claws du Maine n’y changera rien, Yabu continue d’y croire mais le bout du couloir se rapproche déjà inexorablement. Malgré quelques moments intéressants bien trop souvent cachés dans le garbage time, Brad Stevens et son staff lui préfèrent alors des guerriers comme Aron Baynes ou Daniel Theis alors que l’ancienne star des… Shangaï Sharks ronge son frein et ses ongles sur le banc.
74 matchs en deux ans pour des moyennes de six et sept minutes de temps de jeu, des stats évidemment faméliques, bref notre Guerschon s’est petit à petit enfoncé dans une routine qui le voyait inexorablement prendre de moins en moins de place dans la vie de sa franchise. Un comble quand on voyait évoluer dans le même temps sa place sur le banc. Résilience ou manque de professionnalisme… nous ne sommes rien ni personne pour juger, mais toujours est-il que la méforme apparente du garçon lui a probablement fermé des portes une à une, l’ancien Roannais et Rouennais voyant la fin de l’histoire se rapprocher. Les principaux faits d’armes de Yabu en deux saisons à Boston ? Une teinture rouge dans les cheveux, un tweet à l’effigie de Jul, et quelques séquences de dab lorsque les performances du kid allaient dans le bon sens. Bien trop peu pour que ses dirigeants lui fassent confiance, et c’est maintenant parmi les 29 autres franchises de la ligue mais plus logiquement sous des contrées autres qu’Américaines que Guerschon devrait courir le cachet.
Ceux qui l’ont vu s’éclater à Rouen, Roanne, Shangaï ou dans le Maine le savent, Guerschon a de sacrés skills lorsqu’il est affûté. Ne reste plus qu’à taffer pour sculpter un vrai corps d’athlète, ne reste plus qu’à se poser un moment afin de réfléchir vraiment à la suite qu’il veut donner à sa carrière, et nul doute ici qu’il nous enjaillera de nouveau comme il a pu les faire avant l’expérience malheureuse mais tronquée de Boston. Allez Guerschon, rebondis vite, et notre petit doigt nous dit que ça devrait le faire.