NBA Flashback 2018-19 #10 : ce jour où Kemba Walker a placé 60 pions sur la tête de Jimmy Butler

Le 10 juil. 2019 à 07:15 par Arthur Baudin

Kemba Walker
Source image : Montage Trashtalk via YouTube, ESPN & free rights pic

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ? 

Grosse performance de forgeron, nom féminin, synonymes : LeBron James, Kevin Durant & Michael Kidd-Gilchrist Jordan, def : qui assure la victoire individuelle ou collective, via une ligne statistique plus longue qu’une factorisation en prépa. Voici la première définition possible de ce qu’est une performance XXL pour un sportif. Néanmoins, il en existe une autre qui présente une légère nuance, suffisante pour être placée au centre de tous les débats. Grosse performance de forgeron, nom féminin, synonymes : Carmelo Anthony, Devin Booker & Chris Paul, def : qui noircit la feuille de match via des chiffres très largement supérieurs à l’audience de RMC Story. Avez-vous réussis à choper le petit changement ? Et oui, l’interprétation faite d’un gros match n’est pas la même pour tout le monde. Certains considèrent qu’une perf’ individuelle est réussie seulement quand le succès collectif est de mise. D’autres s’en foutent complètement du classement de l’équipe et préfèrent apprécier les 70 points de Devin Booker à la hauteur de l’exploit offensif. Chacun son opinion, mais il est parfois compliqué de remporter un match quand nous sommes entourés de contrats toxiques. C’est le cas de Kemba Walker qui a pris un malin plaisir à déglinguer les Sixers.

Hop, nous sommes le 17 novembre 2018 et que se passe-t-il ce jour-là ? Oui, nous fêtons les 52 balais de Sophie Marceau, et c’est l’occasion pour chacun(e) de lui trouver de chouettes cadeaux. Grosse teuhon pour son mari qui s’est complètement fait doubler par Kemba Walker dans la course au meilleur présent. Le petit frelon a décidé de réinterpréter La Boum sur les parquets NBA. Une sacrée teuf qui comme le premier opus, va mal se terminer… M’enfin, nous n’en sommes pas là. La rencontre entre Charlotte Hornets et Philadelphie Sixers s’apprête à débuter dans un Spectrum Center ambiance CDI, où Butler viendra jouer aux documentalistes. L’entre-deux est donné et Kemba Marcheur score les deux premiers points de son équipe avec un petit jumpshot à mi-distance, propre. De suite, on peut remarquer que c’est Jimmy Buckets qui s’est fait missionner par Brett Brown. En effet, le curly doit lock-down le petit frelon, ce qui s’annonce tendu du stringram (xD). La différence de niveau entre les deux ateliers se fait directement ressentir mais les pénétrations fulgurantes de Kemba permettent aux Hornets de recoller. En face, ce sont Joel Embiid, Ben Simmons et J.J. Redick qui se chargent de faire mal à la porcherie contractuelle de Caroline du Nord. Nicolas Batum ne rentre pas un tir tandis que Marvin Williams cherche sa rentabilité sur Google Map. Mais ce soir, rien n’empêchera le meneur des Hornets de scorer. Toute la soirée, Walker part sur la gauche de Butler après un léger crossover. C’est rare de voir l’ancien des Bulls déguster autant défensivement. La distribution est également correcte avec quelques caviars administrés pour Cody Zeller. À la mi-temps, ce sont les étoilés qui mènent 63-56 contre Charlotte Kemba. Au retour des vestiaires, le guard continue de s’appuyer sur des écrans du secteur intérieur pour dégainer du parking. Embiid n’est à chaque fois qu’à quelques centimètres de corriger l’insolent poste 1. Les roses sont rouges, les violettes sont bleues, Batum continue d’envoyer des pavés et c’est pas bon pour eux. Résultat ? Un match serré de bout en bout où les Sixers mènent 107-105 à 45 secondes du terme. C’était sans compter sur le step-back briseur de reins sorti par le All-Star des Hornets, un tir du parking aussi clutch que culotté. Le sang-froid de Walker refait surface à 15 secondes de la fin pour égaliser suite aux fautes provoqués par Joel Embiid. Kemba ne tremble pas grâce à un joli 2/2 aux lancers, et retarde le couché des mômes, overtime ! La prolongation va mal tourner avec un lay-up contré par Butler qui viendra assassiner les Hornets d’un joli tir derrière l’arc à 0.3 seconde du buzzer. Très dommageable…

60 points, 7 rebonds, 4 passes et 4 interceptions à 21/34 au tir dont 6/14 from nowhere

C’est là que réapparaît le débat introductif. Est-ce vraiment une performance de mammouth que cette ligne statistique envoyée par le Marcheur ? Difficile de dire le contraire malgré 9 pertes de balle et une défaite à la clé. Kemba balance quand même son max en carrière sur un défenseur de la trempe de Jimmy Butler. Oui, terminer en beauté avec 62 points grâce à ce lay-up aurait été All-Time, mais ça reste une sacrée soirée pour le meneur. Beaucoup de joueurs fantasment sur les career-high et même si défaite il y a, 60 pions restent 60 pions. Ainsi, le nouveau joueur des Celtics rejoint 25 autres collègues qui avaient déjà marqué au moins soixante unités. Un privilège qui garantit au maltesers une jolie place dans l’histoire.

Bon, sacrée soirée pour le All-Star des frelons qui malgré la non-qualification en Playoffs, aura bien garni sa saison individuelle. Bah ouai mais en même temps, que veux-tu faire avec 85 millions de dollars dédiés à Batum, Kidd-Gilchrist, Zeller, Biyombo et Marvin Williams ? 


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