L’Avis du Psy – Épisode hors-série : journée portes ouvertes au cabinet, merci la Free Agency d’avoir raccourci les vacances
Le 08 juil. 2019 à 23:01 par Giovanni Marriette
Le Psy était tranquillement posé sur une plage de Copa Cabana (mes couilles) avec ses gars sûrs Chris Paul, James Harden, DeMar DeRozan et Carmelo Anthony, spécialistes des vacances anticipées. Puis ce vieux gars a sorti son 3310 pour faire péter une partie de Snake 2 et voilà qu’il a eu la surprise de voir… 583 SMS sans réponse. Wow. Merci la Free Agency, merci la France, merci Jacquie, merci Michel, merci patron, et il ne restait plus qu’à prendre le premier avion pour Psy City afin de rouvrir le cabinet malgré les travaux estivaux (construction d’une statue de Kyle Lowry dans l’entrée du bâtiment). Résultat des courses une consultation expresse de dix cas susceptibles de craquer à tout moment. Oui, déjà. A noter que cette consultation estivale sera facturée au centuple, on parle quand même d’une NBA qui offre 85 millions à Harrison Barnes pour regarder ses copains jouer. Allez, divan.
Place | Patient | Le compte-rendu de la visite |
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10° | J.R. Smith
| 8 juillet 2019, et le GOAT Gérard n’a toujours pas trouvé preneur ? La. Bonne. Blague. On parle donc d’une ligue qui offre des contrats |
9° | D’Angelo Russell | Petit D-Lo est également passé par le cabinet ce matin, car le pauvre ne sait pas vraiment dans quel bourbier il va mettre les pieds. Vu de loin ? Rejoindre les Warriors n’a évidemment rien d’infamant, bien au contraire. Sauf qu’en s’y penchant de plus prêt… plusieurs zones d’ombres sont bien présentes. Tout d’abord cet enfer de business, qui a donc poussé les Nets à se débarrasser du principal acteur de la merveilleuse saison 2019 à Brooklyn. Pour le degré de classe on repassera, mais seule la victoire compte et Kyrie Irving a donc été préféré à l’ancienne poucave de L.A. pour prendre en main la franchise. Mouais. Ensuite ? D’Angelo jouera donc probablement poste 2 la saison prochaine, au moins de temps en temps, toujours sympa de repositionner de force un joueur en pleine explosion individuelle. Va falloir apprendre à jouer sans ballon garçon, bon chance. Pour finir, le patient aux dreadlocks ne sait clairement pas à quelle sauce il sera mangé dans un an, quand le King Klay reviendra fort logiquement prendre sa place à l’arrière du TGV californien. Nouvelle redistribution des rôles ou nouveau déménagement forcé pour le petiot, personne aujourd’hui ne connait le plan probablement machiavélique du front office des Dubs. La seule certitude ? D’Angelo Russell sort de sa meilleure saison en carrière mais il est devenu un simple pion sur l’échiquier, ça doit faire vachement de bien à l’égo. |
8° | Frank Ntilikina | 8 juillet 2019, et notre Franky ne goes toujours pas vers Hollywood mais bien toujours du côté de Manhattan. Pas question ici de critiquer la gestion d’une franchise qui partira quand même la saison prochaine avec un sacré groupe de bons petits jeunes, mais plutôt un constat assez triste pour notre Frenchie sûr, qui repartira probablement en octobre avec… David Fizdale comme général en chef. L’Avis du Psy ? Celui qui était un exceptionnel assistant n’est qu’un piètre head-coach et il n’a absolument pas compris comment utiliser Franky, quitte à ne pas l’utiliser du tout histoire de ne pas s’emmerder. Difficile ainsi d’engranger de la confiance à cet âge, et si le patient Frank reste embourbé au Madison trop longtemps c’est toute une carrière qui pourrait s’en voir ternie. La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que Frankouille pourrait bien aller tâter de la Chine en septembre, parfait pour se mettre en jambes même si Vincent Collet ne… non rien, c’est vrai que Vincent Collet >>> Brad Stevens, c’est un spécialiste qui l’a dit. |
7° | James Harden | Pauvre Ramesse. On savait déjà qu’il était capable de perdre toute virilité dans les moments chauds, qu’il avait du mal à se remettre en question et qu’il ne se reconstruirait sans doute jamais quitte à devenir l’ASM Clermont de la NBA, mais voilà que des faits encore plus graves nous ont été rapportés. Paraîtrait qu’un dénommé CP de ses initiales (ne jamais balancer sans preuve) s’amuserait toute l’année à lui jeter des crottes de nez, à lui tirer la queue et à lui faire des t’as une tâche piscine. Gamineries sans nom qui ne nous étonnent finalement pas, compte tenu du caractère très infantile du dénommé CP depuis déjà de nombreuses années. Sauf que le patient des Ardennes n’a clairement pas besoin de ça, lui qui galère déjà à acquérir les notions de constance au printemps et de leadership, indissociables à une bague après laquelle il court encore et toujours. le conseil du Psy ? Une bonne tarte dans la gueule de son pseudo-collègue, depuis le temps qu’il la mérite, et on aimerait d’ailleurs tous s’appeler Rajon Rondo de temps en temps. Allez Djemz, commence par te faire respecter dans ton propre vestiaire, on finira peut-être par te respecter tout court. |
6° | Steve Ballmer | Attention, paragraphe interdit aux moins de 18. Si vous avez vu Trainspotting vous n’avez encore rien vu, car l’état de Steve Ballmer aux environs de midi était tout simplement all-time. On savait le proprio des Clippers fantasque, capable de s’extasier comme un fou devant un lancer réussi d’Ivica Zubac, alors on vous laisse imaginer le genre de chouille à laquelle Stevie prend part depuis samedi… Aperçu pêle-mêle courant nu dans la rosée du matin, faisant ses courses en slip au drugstore du coin et escaladant le H du Hollywood surplombant Los Angeles, le fifou a finalement été rattrapé par la patrouille et mis en cellule de dégrisement histoire de faire évacuer dans le calme des six kilos de poudre qu’il s’était administré non pas avec une paille mais avec un vuvuzela en or massif. Ramené au cabinet par les forces de l’ordre, Steve s’est donc vu faire la morale par son psy préféré, qui s’est empressé de lui rappeler qu’il aurait de nombreuses occases de s’en mettre plein les narines cette saison et qu’il fallait donc qu’il essaie de la jouer discret. Gros challenge, mais on peut le faire. |
5° | Andre Iguodala
| On parlait un peu plus haut de business, alors laissez-moi vous dire que là… on est en plein dedans. Triple-champion NBA, finaliste cinq saisons de suite avec les Warriors et même MVP des Finales 2015, Andre Iguodala a donc été jeté comme une vieille chaussette direction le Tennessee, l’équivalent d’un mec à qui on retire le champagne pour lui donner du Viandox. Peut-être qu’il n’aurait pas fallu critiquer à demi-mot le staff médical des Dubs, peut-être pas, toujours est-il que c’est sans sommation que l’un des artisans majeurs de la dynastie Warriors a été prié d’aller voir ailleurs. Dur à digérer sans doute pour un homme de parole qui a su se redéfinir tout au long de sa carrière afin de faire progresser les franchises pour lesquelles il jouait, mais selon Iggy nous n’en resterons pas là puisque l’ancien pourrait bien rebondir pas bien loin de la Baie pour tenter de botter très vite le cul de ses anciens coéquipiers. L’historie serait belle, beaucoup plus que la manière avec laquelle les au revoir ont eu lieu. Mais bon, paraît-il qu’il fallait faire de la place à Glenn Robinson The Third. |
4° | Frank Vogel
| Alerte très grosses migraines pour le patient Vogel. Vas-y Franky c’est bon, vas-y Franky bonne chance bonne chance, car cette saison fera probablement passer ton âge de 46 à 75 en l’espace de quelques mois seulement. Etre coach des Lakers n’est évidemment pas une gâche qui vous assure calme et volupté, être coach de LeBron James n’aide en rien la chose, et si vous avez dormi quinze jours vous n’êtes pas prêts pour la suite. DeMarcus Cousins, Rajon Rondo, JaVale McGee devront également être gérés par Coach Vogel, qui aura probablement du mal à fermer celle des joueurs ci-dessus. Le plus drôle dans tout ça ? On sent bien qu’à la moindre difficulté le pauvre Frank sera raccompagné à la porte par son assistant Jason, tapi dans l’ombre en attendant que DMC fasse une Sprewell à son coach pendant que Serge Rondo lui crache à la gueule comme un gros Lama qu’il est. Vous aurez compris que la situation actuelle de Frank Vogel n’est pas des plus sûres, et c’est donc pour cela qu’un semi-remorque (Melo par exemple) lui livrera demain matin une palette entière de Spedifen 400, nouveaux partenaires privilégiés du coach le moins solide de NBA. Et il faudra bien ça hein. |
3° | Zion Williamson | Ca commence quand même pas terrible. Loin de nous l’idée de nous faire plus docteur que les docteurs, nous c’est plutôt la tête qu’on analyse, mais les neuf courtes minutes de Zion face aux Knicks ne nous ont également pas suffi. On pense évidemment aux grands de ce monde que l’on n’a malheureusement jamais pu voir à l’œuvre à leur maximum, et on pense aussi à ce pauvre bébé Zion dont le corps de monstre ne nous fera pas oublier le faciès d’ado. Mais un problème subsiste et il fallait en faire part à O Monstro. Qu’est-ce. Que. C’est. Que. Cette. Bouée au niveau du bide. Alors comme ça on a déjà visité tous les restales de Louisiane. Zion, voyons. Les 100 kil’ du Psy sont bien placés pour en parler, la prise de poids est le cauchemar du sportif de haut niveau, de surcroît quand on parle de la potentielle Next Best Thing du basket mondial. les recommandations du Psy ? Dire adieu à la Team barbecue et intégrer celle qui préfère le poisson cru et l’eau du lavabo, parce qu’il en va de l’avenir de la NBA, et de l’avenir de centaines de milliers de fans de la Nouvelle Orleans, qui aimeraient bien voir un peu de basket au moins une fois dans leur vie. Noté ? |
2° | Russell Westbrook | Ça sent la fin pour le patient Russell, ça sent la fin d’une longue, belle et agitée histoire avec sa ville d’Oklahoma City. Les moves récents en NBA ont redéfini la carte de la Ligue et le départ de Paul George est la goutte d’eau qui fait donc déborder le vase de la lose. A ceux qui pensaient que Russ Wes serait l’un des derniers joueurs NBA à passer une carrière toute entière dans le même bastion, l’un de vos prochains réveils risque d’âtre compliqué… L’Oklahoma semble décidé à bazarder sa bête féroce, la laissant aller croquer à pleine dent un nouveau défi à la hauteur de sa folie. Le patient Westbrook ? Reçu à la hâte par le Psy, il est encore sous le choc, ne comprenant pas vraiment “ce qui cloche dans son jeu”, bien incapable de se projeter plus loin que son prochain tir raté involontairement car il en est à neuf rebonds. Brodie restera toujours Brodie, avec ses qualités aussi nombreuses que ses défauts, et la ville qui l’accueillera le fera en connaissance de cause. Triple-man devra en tout cas très vite prendre conscience que pour gagner un titre il faudra peut-être réfléchir à cette fameuse façon d’être, en se posant la question qui fâche : faut-il rester soi-même pour ne rien regretter ou alors être capable de se déguiser un peu pour plus de succès. Certains ont déjà trouvé la réponse, suivez notre regard, mais pas sûr que le patient le plus déjanté de la clinique soit bien conscient du choix qui s’offre à lui… |
1° | Drake | Pour la première fois, c’est une consultation par défaut que le Psy a du donner cet après-midi. En cause ? La disparition totale des radars du patient Drake, aperçu avec un baluchon et une glacière samedi midi sur l’A7… et puis plus rien. Il faut dire que la descente a du être particulièrement rude quand le rappeur canadien a découvert que son Kawhi le quittait… alors qu’il enregistrait justement un son en son honneur. L’un des plus beaux cocufiages de ces dernières années, et quel ne sera pas la surprise du garçon lorsqu’il découvrira que la place de titulaire du dernier MVP des Finales se jouera entre… OG Anunoby et Stanley Johnson. Started from the bottom now we’re back at the bottom, et on vous conseille donc de nous signaler tout indice qui pourrait nous aider à localiser le seul homme au monde qui a aujourd’hui plus le seum que les Belges. Ça pourrait bien partir en thérapie annuelle, parce que l’amplitude thermique entre 2019 et 2020 pourrait bien être all-time au Canada. Alors d’avance merci, il est d’utilité publique de nous ramener le petit Aubrey à l’accueil. |
Allez, c’est tout pour ce hors-série estival, en nous excusant platement pour tous les malades restés à la porte du cabinet. On peut pas peaufiner son bronzage, se gaver de raclette, écrire sur la NBA et recevoir 200 personnes à la fois, donc il a fallu faire des choix. Nous on vous dit à très vite pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là protégez-vous du soleil, parce qu’on en a vu qui mettaient les Knicks et les Wolves en Playoffs dès cette saison.