NBA Flashback 2018-19 #6 : ce jour où Kareem-Abdul Gobert a confondu l’arceau des Pelicans avec sa chambre

Le 06 juil. 2019 à 19:52 par Arthur Baudin

Rudy Gobert
Source image : YouTube

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ? 

Sous-estimer quelqu’un ou quelque chose est une attitude totalement naturelle chez l’Homme. En effet, nous aimons le flashy et le spectaculaire au grand dam de certaines méthodes qui se retrouvent vite rejetées à tort. La pétanque à la téloche, la pizza à l’ananas le chèvre/miel ou encore la gestuelle de Shawn Marion, beaucoup de choses apparaissent aujourd’hui comme sous-cotées. Dans le domaine sportif, il est bien connu que l’attaque est plus sexy que la défense. Demandez aux mômes de la nouvelle génération qui commencent déjà à dégainer du logo, pratique contrastée avec un autre côté du terrain qui pue #MerciSteph. Pas de problème, la mode est éphémère et il est normal de se passionner pour un style de jeu en particulier. Néanmoins, pas question de faire l’impasse sur certaines performances de gros mammouths. Penchons-nous sur une soirée où just a kid from Akron Saint-Quentin a sorti les grands compas pour dominer outrageusement la peinture.

Revenons un peu plus de huit mois en arrière… Nous sommes le 27 octobre 2018 et se joue le cinquième match de la saison entre les New Orleans Pelicans et le Jazz de l’Utah. Jusque-là, rien d’anormal si ce n’est que la franchise de Louisiane est dans la course aux Playoffs. Plus encore, la clique de Julius Randle est en 4-0 avant de recevoir les mormons qui eux, sont en 2-2. Blessé au coude, Anthony Davis se contentera d’une place assise en compagnie de son gros trait noir. L’entre-deux est donné dans une ambiance digne des plus grands pubs de Côte d’Azur, la Nouvelle-Orléans un dimanche soir quoi. Très vite, Rudy Gobert démarre le camion benne mais oublie les phares. Résultat, Randle et Mirotic n’y voient rien et mangent un florilège de contres, stepback du logo bras roulés et dunks. Pénélope en personne se lève et applaudit l’emploi fictif des intérieurs de Louisiane. Big-up à Ricky Rubio qui offre le caviar aux potes, mais qui aurait du investir en priorité dans le shampoing. Le Jazz se détache avec un +18 dans le second quart-temps où le manque de taille de Mirotic se fait sentir. Les Jorah mormons s’appuient sur la connexion entre le meneur espagnol et Rudy qui ont visiblement installé la fibre. Donovan Mitchell a aussi la main chaude mais c’est bel et bien Gobzilla qui colle ses grosses palmes sur les fesses de Randle arceaux du Smoothie King Center. L’ancien Choletais va lâcher 9 tomars pendant la rencontre, une broutille. Le plus impressionnant reste la violence des dunks où Rudy va récupérer le short de Mirotic sans demander la permission. Le pauvre Espagnol est en train de payer l’Euro 2015 et la chute de cheveux d’Evan, même s’il n’a rien à voir avec ça. L’écart d’environ 20 points se maintient pendant les 48 minutes et Gobert termine en 25-14. Les 90’s sont fières de toi l’ami !

Un double-double de forgeron à 11/13 au tir et 4 contres

Tout d’abord, le pourcentage au dunk tir est très propre avec un joli 11/13 dans la peinture. Ajoutez à ça quatre gros contres et bonjour le two-way player qualitatif. Mais quand certains font la teuf, d’autres doivent nettoyer et c’est E’Twaun Moore qui a payé l’addition avec un lay-up intercepté en haute-altitude par le concorde français. Un manque de respect XXL qui vient symboliser la domination du pivot ce soir-là. Une fois n’est pas coutume, la perf’ de Rudy est également due au mauvais coaching d’Alvin Gentry. Pourquoi laisser Mirotic et Randle au marquage alors que Jahlil Okafor n’a passé que 14 minutes sur le parquet ? M’enfin, difficile de savoir s’il aurait été en mesure de faire chuter la tour. Et oui, claquer neuf dunks en une soirée reste quelque chose d’exceptionnel. Un joli message envoyé à Mirotic : reste dans ton sport toi.

Une saison format All-Star. Vous avez entendu ? ALL-STAR !

Et mes larmes, mes larmes, Dieu que j’ai mal… Et oui, il est possible de mesurer 2m16 et d’être émotif. On dit ça car certains font les outrés de cette situation pourtant naturelle. N’oubliez pas que vous avez perdu plus de larmes que de sueur après le challenge de l’Anjou en 2012. Forcément, sortir d’un exercice à 15,9 points, 12,9 sacs poubelles, 2,3 contres et 2 amitiés en 32 minutes de moyenne sans sélection étoilée, c’est frustrant. De plus, Rudy termine la régulière à 67% au tir, soit le meilleur pourcentage de la Ligue. Il est aussi le troisième contreur et quatrième éboueur de la saison. Pour finir, Stifle Tower a battu le record de dunks sur la régulière en dépassant Dwight Howard et ses 269 smashs (dédicace à BFM, TF1 et France 2). Néanmoins, tous les efforts n’ont pas été vains puisque le poste 5 s’est vu recevoir son deuxième titre consécutif de DPOY. Mérité pour le French guy !

Rudy Gobelet boit la concurrence et c’est tant mieux. Encore défenseur de l’année et machine à double-double… compliqué de ne pas le voir All-Star l’an prochain. Si le snob continue, reviens à Cholet mon grand, les Amerloques ne te méritent pas.


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